GPA, divorce et mariage civil : même combat ! mêmes techniques !, par Antoine Michel
Les délires des militants pervers et voulant pervertir la jeunesse ne doivent pas nous étonner : c’est l’aboutissement logique et final d’un long processus révolutionnaire qui commence par la destruction du mariage chrétien. Nous savons aussi que l’idéologie LGBT se fonde dans l’aboutissement de l’indifférenciation des sexes, que revendique le féminisme (la femme qui veut se faire passer pour un homme), et encore par la négation de l’autorité paternelle.
Cette destruction commence non seulement par le divorce, mais en amont, par le mariage civil ! Toutes ces questions de divorce et de mariage civil ont été analysées en détails par les contre-révolutionnaires de la première génération, les Bonald et compagnie. Soyons directs et renouvelons l’affirmation lapidaire d’un légitimiste contemporain :
« Alors refuser notre tradition – et se refuser d’être légitimiste – conduit directement au wokisme et au LGBT : après tout, quelle différence entre refuser le légitimisme et approuver le wokisme ? Substantiellement, aucune. Pourquoi ? Je commence à nier ma tradition, c’est-à-dire mon substrat spirituel donné par Dieu à travers l’histoire de ma famille, de mon village, de mon royaume : pourquoi n’irais-je pas nier ensuite, d’étape en étape, tout ce qui constitue ma nature ?
L’autorité divine, l’autorité royale, la hiérarchie, l’ordre… Et puis quand tout est détruit du point de vue des institutions divines et de la politique naturelle, il est logique qu’on en vienne ensuite à nier le sexe, la différence homme-animal et tout ce que vous voulez…
Vous dites : « je peux choisir mon roi », alors ne vous étonnez point qu’on dise : « je peux choisir mon sexe »… La généalogie est claire, c’est le même mouvement. » (Paul de Lacvivier, Campagne Royale, éd. Drapeau blanc, p. 14)
Notons que les techniques révolutionnaires perverses pour faire passer l’inacceptable ne sont pas nouvelles : tout cela a aussi été analysé avec précision, mais il est toujours bon de rappeler l’identité révolutionnaire commune aujourd’hui et il y a 250 ans.
Citons Mgr Gaume, qui nous révèle une de ces techniques, appliquée au divorce : il s’agissait à l’époque, comme pour la GPA aujourd’hui, de faire passer le divorce.
« Grâce à l’influence salutaire du catholicisme, la famille, en France, est moins dégradée qu’en Angleterre. Le divorce n’est pas permis, l’éducation morale est encore comptée pour quelque chose par un certain nombre de parents; mais, à part ces différences et quelques autres, il faut reconnaître, dans notre société domestique, les traces profondes des doctrines antichrétiennes.
Et d’abord, sa constitution a reçu et reçoit encore de cruelles atteintes. Bien qu’il n’existe plus dans notre législation, le divorce a plusieurs fois tenté de s’y replacer : il y sera un jour dans la pensée de certains hommes. Déjà il gagne du terrain, La preuve en est dans l’étrange arrêté pris naguère par l’administration supérieure de la ville de Paris. Croirait-on que des magistrats, chargés de veiller à la conservation des mœurs publiques, viennent de décider qu’on admettrait désormais à contracter mariage en France, et avec des Français, les étrangers divorcés, venus d’un pays où le divorce est légalement autorisé ? Cette résolution est un fait doublement scandaleux, et parce qu’elle est en soi un outrage de plus au christianisme et aux saintes lois de la famille, et parce qu’elle aura infailliblement, comme tout ce qui se fait à Paris, une terrible influence sur les provinces. » (Mgr Gaume, Histoire des sociétés domestiques, ESR, 2023 (1854), p. 447).
Il suffit de substituer la GPA au divorce, et nous avons aujourd’hui exactement la même tactique.
La GPA est certes encore interdite aujourd’hui, mais cela est contre l’esprit de la loi du mariage pour tous, et donc, d’un point de vue du droit positif, est une injustice qui ne peut être supprimée que par l’autorisation de la GPA, ou par l’interdiction des « pseudo-mariages ».
L’interdiction légale ne conduit pas à une jurisprudence confirmant cette interdiction, qui est contournée par l’usage de la GPA dans des pays étrangers, et le législateur français, en reconnaissant ces enfants nés de GPA à l’étranger, entérine en pratique le principe de la GPA.
Les campagnes de communication, via les séries, films et autres supports correspondent aux campagnes des journaux de l’époque faisant l’apologie du divorce…
Les circonstances changent d’une époque à l’autre certes, mais l’homme reste homme, et depuis la révolution, le révolutionnaire applique des recettes révolutionnaires bien constantes, dans leurs principes, et même dans leur mode de fonctionnement.
Soyons vigilants, et sachons que la seule revendication tenable pour une restauration sur ces histoire LGBT est non pas l’interdiction de la GPA, mais l’interdiction du divorce et la suppression du mariage civil (et du baptême civile au passage).
Antoine Michel
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !