Les germes asiatiques de la chrétienté
Cessons de nous plaindre. Même si notre environnement proche fait plus de place à la morosité qu’à l’enthousiasme, oublions Christiane Taubira et retrouvons G.K. Chesterton pour goûter « la joie », « le secret gigantesque du chrétien ».
Certes l’Europe est cette torche qui a porté la flamme de la foi au monde durant des siècles. Mais aujourd’hui, s’étant détournée de Dieu, celui-ci se voit obligé de passer par d’autres canaux pour se faire connaître. On parle bien de l’Asie.
Quelle expression de crainte a été omise pour parler de la future puissance asiatique ? Ces nations carburant à plus de 10% de croissance connaissent un essor socio-économique fulgurant et deviennent de véritables acteurs de la vie politique internationale.
Chaque année, n’en déplaisent aux commentateurs des actualités religieuses (dont tout le talent s’exprime en ces temps de vacance du Siège de Pierre, allez lire certains articles, on se croirait aux hippodromes de Longchamp) le nombre de prêtres, de séminaristes et de chrétiens est en augmentation. L’apostasie des nations de la Vieille Europe ne compense pas les 1 600 nouveaux prêtres annuels de l’Asie et tous les fruits de l’évangélisation de l’Afrique.
En Corée du Sud, un habitant sur quatre est chrétien ! Un autre signe est la persécution des catholiques chinois. Pékin tente de museler et de détruire l’Église restée fidèle à Rome. Des évêques croupissent en prison. Le sang et la sueur des martyrs sont germes de chrétienté ! Là où la Société de Jésus a échoué il y a quelques siècles, le Parti Communiste pourrait bien réussir : faire de la Chine une terre catholique.
Ainsi les Philippines se sont plus les seules contrées chrétiennes en Asie, même si tout reste à faire. Si Dieu permet que l’Asie se convertisse par les sacrifices des chrétiens (prions pour qu’ils deviennent vraiment le sel de leur terre), alors notre pauvre Europe pourrait avoir à suivre la voie tracée par celle que nous avions jadis essayé d’évangéliser. Dans ce cas nous n’aurons plus à avoir peur, bien au contraire.
Julien Ferréol