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L’antimondialisme sera légitimiste ou ne sera pas, par Paul-Raymond du Lac

Dans sa Théologie de l’histoire, le R. P. Roger-​Thomas Calmel (1914–1975), o. p., nous avertissait déjà contre les projets mondialistes en cours :

« (…) les deux grands moyens qui seront employés par l’Antéchrist et que nous appellerons pour bien traduire la pensée de l’auteur germanique (Pieper) : mondialisation du pouvoir politique, constitution d’une super-Église qui neutraliserait les diverses confessions. Il est clair que ces deux grands mécanismes ont commencé de fonctionner sous nos yeux1

La foi chrétienne, puisqu’elle est donnée par le vrai Dieu, qui ne peut ni nous tromper ni se tromper, et qui nous dépasse immensément, permet forcément de percer les événements et les phénomènes avec une hauteur de vue inatteignable sans la grâce de Dieu. Ce petit passage en témoigne. Les deux mamelles de la révolution mondialiste sont bien la mondialisation du pouvoir politique et la constitution d’une super-Église.

On parlerait aujourd’hui de mondialisme et de gouvernement mondial (ou de « gouvernance » mondiale, donnant l’impression que « ça » se dirige tout seul…). Et pour l’Église, c’est bien la tentative de faire de l’Église une sorte de super ONG internationale économique, absorbant toute confession dans une sorte de gnose. Le texte, écrit dans les années 1960, est confirmé, 60 ans après. 

Le combat est eschatologique, à l’image de la royauté française. En effet, le roi de France incarne l’antimondialisme politique, lui descendant d’une famille, pour un pays, et représentant de cette Europe des familles royales, grande famille, où chacun possède et entretient ses différences et ses particularités. L’Europe ancienne, morcellée en un nombre incalculable de provinces, de privilèges (libertés privées), de langues et de traditions, contre toute centralisation totalitaire. Le Roi Très-Chrétien incarne aussi l’antiœcuménisme.

Le manque politique de notre temps constitue le boulevard de la Révolution, perverse et diffuse : rien ne lui résiste aujourd’hui en démocratie.

Seule la Légitimité en France peut incarner l’antimondialisme contre-révolutionnaire, avec ses deux signes : son enracinement local, décentralisé, et œuvrant pour le bien commun, avec une véritable union et paix international, et son caractère Très-Chrétien, qui pourra défendre l’Église contre ses propres clercs hérétiques et ses tièdes libéraux de toute sorte.

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !


1 R.-Th. Calmel, Théologie de l’histoire, DMM, 2015, p. 99.

Une réflexion sur “L’antimondialisme sera légitimiste ou ne sera pas, par Paul-Raymond du Lac

  • Je ne sais pas ce vaut la préface de Pierre Hillard (on trouve chez lui à boire et à manger), mais ce dernier vient justement de rééditer les Mémoires du Vicomte de Gontaut-Biron, grand ambassadeur légitimiste du XIXe siècle et résistant avant l’heure de l’antimondialisme !

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