Je t’aime, moi non plus…
Le torchon brûle-t-il entre la Grande-Bretagne et la France ? Nous avons toujours Jeanne d’Arc entre nos deux pays et la célèbre phrase « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ». Ça vient de sortir : David Cameron, le Premier ministre britannique, propose un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne d’ici à 2017, s’il remporte les élections législatives prévues au plus tard en 2015, une évidence.
Voilà qui ne peut surprendre, après le « tapis rouge déroulé aux entreprises françaises voulant fuir l’impôt dans notre pays ». De la vérité, qui tient de l’ordre du discours, à la réalité, un fossé toutefois où caïmans de toutes sortes attendent leur repas. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a estimé sur une radio qu’on ne pouvait pas « faire l’Europe à la carte ». Les 27 pays membres de l’Union européenne présentent tous des modes d’organisation institutionnelle variés et des identités culturelles tellement différentes qu’on peut se poser la question d’une entente « cordiale ». À ce jour, aucun pays n’a souhaité quitter cet espace de plus de 500 millions d’habitants et d’environ 4 280 000 km², étant donné tous les avantages à y rester. La Grande-Bretagne veut faire chambre à part ? Parions que d’autres y pensent aussi. D’ailleurs, l’Europe, ça sert à quoi ? Quand on constate l’immense élan de solidarité et de fraternité affiché concernant la guerre avec le Mali, il n’est pas trop tôt pour se poser les bonnes questions.
Ne serait-il pas temps de faire le ménage ? Que ceux qui veulent rester dans l’Europe se lèvent !
Solange Strimon