Conseils Pratiques pour monter un groupe royaliste, par Paul de Lacvivier
Cet article vient compléter l’appel à l’action lancé fin 2020, en pleine tourmente de révolution sanitaire.
Nous vous prions de vous y rapporter et de le diffuser.
Je rappelle la conclusion : formez-vous et agissez !
Et aujourd’hui, je vous le demande expressément : formez des groupes royalistes, créez des sections du CAL !
Le présent article résume à grands traits une présentation vidéo donnée sur Discord il y a peu que vous pourrez trouver au lien suivant :
De quoi s’agit-il ? Donner des conseils pratiques pour monter un groupe royaliste.
Introduction : Pourquoi est-il clef de monter un groupe ?
1 Les menaces digitales ne font que s’accentuer et il faut se préparer au pire.
Nous sommes de plus en plus contrôlés sur l’internet, et sur nos engins, il sera de plus en plus difficile de communiquer via l’internet.
En cas de véritable coupure de nos comptes et sites, voire, pire, en cas de persécutions aiguës, seules les réseaux locaux et solides peuvent permettre de résister et de se défendre.
2 Construire des réseaux de confiance et d’amitié sont absolument indispensables pour entreprendre une quelconque restauration de grande ampleur.
3 Il est indispensable de se former en profondeur et de se convertir profondément : il ne suffit pas d’être convaincu intellectuellement sur internet. Il nous faut des groupes de sujets profondément convaincus et convertis : ils seront les fers de lance de la restauration.
4 Nous sommes des animaux politiques : l’isolement et mauvais, et le véritable apostolat par l’exemple se fait sur le terrain à la base.
I Commencez ! Sans hésiter
Avant tout, il faut monter un groupe, ou vous joindre à un groupe existant.
« Priez de toute votre force car votre salut en dépend, et agissez de toutes vos forces car votre salut en dépend ».
Sans rien, on n’aura rien.
« Nous proposons, Dieu disposera ».
Et monter un groupe au but particulier du combat politique et de l’amitié politique, pour la restauration, a un véritable sens : vos autres sociétés n’ont pas la restauration comme fin principale (ni la famille, ni la paroisse, ni la commune). Ainsi avoir un groupe au but commun de la restauration a un sens tout à fait capital. Une restauration ne se fera pas par des individus, mais des communautés de sujets organisés !
En pratique comment faire ?
Notons tout de suite que nous indiquons des conseils à la lumière de notre expérience et des principes traditionnels : il faut les adapter à vos réalités particulières et à vos conditions.
Nous nous adressons plus spécifiquement à la situation d’une création à partir de rien, partant du principe que nous sommes souvent dans ce cas.
- Être deux suffit : deux personnes motivées et sûres suffisent à monter un groupe, et dès que vous êtes deux, il faut le monter, et ne pas entendre. Les grandes choses commencent petites. Les forêts ne poussent pas en un jour. Rome ne s’est pas construite en un jour.
- Avoir un chef : nous ne sommes pas royalistes pour rien. Nous n’oublions pas la nature de nos sociétés politiques voulues par Dieu : hiérarchiques, avec un but commun. Le chef dirige, mais prend conseil et sait déléguer. Il n’est pas forcément « l’animateur », mais il ouvre et conclut les réunions, il fait le lien avec les autres groupes, avec la direction du CAL.
- Prendre un (ou des) saint patron : catholiques ou pas, sachez que chaque société a son ange. Juste cela devrait vous motiver à créer officiellement un groupe. Consacrez-le en plus à un saint, ou des saints, que vous pourrez priez à chaque réunion et honorez spécifiquement. Il vous aidera à vous souvenir de votre tâche et de votre devoir.
- Fixer une régularité minimum : se réunir régulièrement est une clef pratique de succès à long terme. C’est une sorte de règle à laquelle on peut se tenir quand la passion tombe.
Une fois par mois me semble un minimum. Il est bon de fixer aussi le jour (par exemple deuxième vendredi du mois).
- Être opiniâtre et ne pas se décourager : une fois commencé, on continue et on s’y tient. C’est comme le mariage : au début la passion peut aider, puis elle s’évanouit. Et tant mieux ! Car elle fait place à l’amour. Pareil pour le groupe : il s’agit de développer l’amitié politique, qui se concrétise par des actes posés pour le roi, la restauration et les membres de votre groupe (et le bien commun évidemment). Alors pas de découragement ! On continue coûte que coûte. Car il y aura des moments difficiles, il y aura des larmes, il y aura des disputes, il y aura des échecs ! Peu importe, ceci n’est rien en comparaison des joies, des gloires, des succès et de l’amitié approfondie chaque jour par des actes d’amour et les épreuves vécues.
- Être ouvert : charitable et intransigeant. La charité exige que le groupe ne soit pas renfermé sur lui-même, et il faut savoir accueillir les personnes de bonne volonté, pour leur conversion royale et catholique. Nous sommes tous partis de loin, souvenons-nous d’où nous venons. Et nous avons besoin nous-mêmes de nous former et d’approfondir notre action. Et de développer nos amitiés politiques. Alors charité ! Dans l’intransigeance sur les principes et les règles, et avec un chef.
II Organisation pratique
Ici, quelques astuces pratiques qui aident grandement à la vie du groupe.
Il faut toujours les adapter à vos réalités locales et particulières.
1 Définir un « rituel » minimal pour vos réunions : il est bon d’avoir un déroulé pour une réunion, avec une certaine solennité, pour éviter le cas « gaulois » du « on passe directement à l’apéritif ». Non, non, le groupe est là pour la restauration, il faut donc garder la fin au centre – ce qui n’empêche pas l’apéritif après.
Pour cela, je conseillerais de commencer et conclure par une prière, au saint patron, à notre Dame, pour la France, contre le démon. Cela permet d’officialiser, de rentrer dans la réunion et d’en sortir.
2 Le contenu : en fonction des talents. Il faut faire au plus près de vos possibilités. Le plus simple, le moins coûteux en préparation et rassurant au début est la lecture suivie (lecture à tour de rôle pendant une heure par exemple). Vous prenez une lecture solide soit de doctrine légitimiste (site Vive le Roy, ou sur notre site), soit d’un grand auteur légitimiste (Maistre, Saint-Bonnet, la politique naturelle de Maurras) soit un livre d’histoire solide (la Révolution française de Philippe Pichot, son « droit naturel »). On peut aussi présenter une bonne lecture aux autres.
3 Il est bon d’inviter votre curé, ou un clerc. Ils sont souvent contre-révolutionnaires, mais mal formés politiquement, ce sera bon pour eux. Et cela donne de la dignité et vous incitera à faire mieux, tout en faisant de l’apostolat.
4 Il est bon de demander des messes pour les grands événements (21 janvier, 16 octobre, saint Louis, votre saint Patron).
III Se développer
1 Avoir des invités extérieurs de temps en temps
2 Tenir des réunions / conférences publiques de temps en temps
3 Contacter régulièrement le CAL, informer des événements pour qu’ils soient relayés le cas échéant. Cela permet aussi de créer le réseau, de s’encourager et de s’aider dans les difficultés.
4 Une fête spécifique pour votre groupe dans l’année, plus importante que les réunions ordinaires.
5 Faire des visites locales autour de l’histoire, ou de la religion : la France a un patrimoine si riche ! Profitez-en (et cela peut aboutir à restaurer un calvaire, monter une statue, mettre une plaque, ou autre).
6 Si vous avez des chasseurs ou des militaires, organisez-vous pour obtenir le permis de chasse, ou bien pour vous former un minimum sur le plan militaire, en cas de coup dur cela peut servir.
Conclusion : Fondez, informez le CAL et restaurons !
En ajustant à vos réalités particulières
Rédacteur en chef de VG
Paul de Lacvivier