Conseils aux sujets du roi face à la folie moderne, par Paul-Raymond du Lac
Le conseil se résume par la série de proverbes suivants, tirés de la Bible :
« Ne réponds point à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui deviennes semblable.
Réponds à l’insensé selon sa folie, de peur qu’il ne s’imagine qu’il est sage. » (Pv, 26, 4-5)
A première vue, l’injonction semble contradictoire, et pourtant pas tant que cela. Il suffit d’éclairer cet enseignement par l’expérience : selon notre propre état, notre avancement, notre force, et celle de l’insensé, il est des moments où il faut clouer le bec à l’insensé selon la raison et d’autres où il vaut mieux l’éviter et le laisser se couler tout seul.
Quand l’insensé est encore faible dans son pouvoir de nuisance, quand il n’est pas tout puissant politiquement, quand on est par exemple dans une position d‘autorité par rapport à lui, alors on peut agir comme le second proverbe : on peut, par l’absurde, démontrer à l’insensé qu’il est fou, et ne surtout pas se taire, ce qui correspondrait à approuver tacitement sa folie, sa déraison.
C’est tout le contraire de ce que fait l’autorité, ou les autorités à tous les niveaux, depuis la révolution en particulier : que ce soit le père, le chef politique ou spirituel, au lieu de reprendre le capricieux, le garnement, l’insolent ou l’impertinent, on les laisse faire, et cela prend des proportions impossibles.
C’est le mal de l’enfant roi, de la revendication des droits, de la libération, etc.
En revanche, quand nous nous trouvons en position de faiblesse formelle et réelle par rapport à l’insensé, alors il vaut mieux éviter de rentrer dans un jeu déjà perdu d’avance, et qui ne pourrait avoir que pour conséquence de nous rendre fou : il suffit alors d’attendre que l’insensé, ou les insensés se coulent tout seul, et limiter la casse pour nous.
C’est ce qui se passe aujourd’hui avec les institutions républicaines et la démocratie : concrètement nous pourrions appliquer ce précepte à la participation aux élections. C’est un attrape-nigaud fait par des insensés pour des insensés : il ne faut ni participer de loin ni de près, et ne surtout pas jouer ce jeu-là, au risque de devenir libéral et corrompu comme eux…
Laissons les s’ auto-détruire, et cultivons plutôt notre sagesse – c’est-à-dire agissons pour la restauration concrète, dans nos familles, dans nos communautés réelles et proches, au lieu de nous épuiser avec des fous, au risque de devenir fous nous-même.
Nous avons encore une série de préceptes face aux insensés, ces gens qui ne raisonnent plus selon la vérité, mais qui soumettent leur raison à leurs diverses passions, plus ou moins subtiles, et plus ou moins subtilement (nous mettons entre parenthèses nos commentaires) :
« Il se rend boiteux, et il boit l’iniquité, celui qui envoie des messages par un insensé. (actualisation contemporaine : ne jamais confier ses affaires à un libéral, et ne pas user de moyens corrompus dans leur nature, comme les élections, ou l’agitation médiatique et le bruit)
De même que le boiteux a en vain de belles jambes, ainsi la sentence grave est choquante dans la bouche de l’insensé. (les techniques oratoires, le poids d’une autorité mal usée, sont terriblement dommageables ; ce scandale continu a du moins pour effet de choquer les bonnes volontés et de les réveiller, nous le vivons quotidiennement depuis quelques années)
Comme celui qui jette une pierre dans le monceau de Mercure, ainsi est celui qui rend honneur à un insensé. (le monceau de Mercure correspond à une superstition antique, jeté un caillou à Mercure pour obtenir un bon voyage. Cela ne sert à rien, c’est une superstition. Il ne faut jamais rendre honneur à la déraison, et ne jamais approuver les institutions républicaines et démocratiques, et leurs représentants, c’est dommageable)
Comme une épine qui naîtrait dans la main d’un homme ivre, ainsi est la parabole dans la bouche des insensés. (les insensés qui s’improvisent faux prophètes du climat, des lendemains qui chantes, etc, ne donnent que des épines qui font mal aux gens)
La sentence décide les procès, et celui qui impose silence à l’insensé apaise les colères. (quand on peut, il faut faire taire l’insensé. Nous savons ce qu’il faudra faire le jour de la Restauration donc. » (Pv, 26, 6-10)
Nous n’avons pas le temps de nous perdre en recherches intellectuelles, revenons à ce qui est sûr, comme l’ont fait nos plus grands prédécesseurs chrétiens des âges très chrétiens depuis les pères de l’Église jusqu’à saint Louis : attachons-nous à la Révélation, à la prière, aux lectures spirituelles. Tout est dans la Bible, tant les vérités surnaturelles pour notre salut, mais aussi les vérités naturelles pour notre action politique.
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul-Raymond du Lac