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Comment choisir un bon chef – quand il faut choisir ?, par Paul-Raymond du Lac

Chacun dans nos fonctions respectives avons parfois le lourd devoir de choisir un chef, de donner une responsabilité pour accomplir telle ou telle œuvre.

Plus on vieillit, plus cela est vrai.

Un roi comme un prélat était confronté à cette difficile question de prudence très souvent.

La responsabilité de choisir le bon chef – par le haut donc a priori, même si le cas échéant cela peut se faire entre pairs – est en effet lourde : le nouveau chef et ses prérogatives fera la prospérité ou l’échec de l’œuvre, et la bonne ou mauvaise direction des âmes qui lui sont confiées.


En cas de mauvaise direction, la responsabilité finale retombe aussi sur celui qui l’a nommé…

Alors comment faire ? Laissons parler Saint Paul, ce sage qui, non content d’avoir eu la révélation de Notre Seigneur des vérités de la Foi, avait aussi un esprit pratique et concret à toute épreuve.

Il nous donne les clefs pour bien nommer, mais pour savoir s’il est légitime de demander tel ou tel responsabilité – ce qui est toujours compliqué à faire sans pointe d’orgueil. Les caractère gras et le soulignement sont de notre fait.

« Du premier Épître du Bienheureux Paul Apôtre à Timothée

1 Tim 3:1-7

01 Voici une parole digne de foi : si quelqu’un aspire à la responsabilité d’une communauté, c’est une belle tâche qu’il désire.

02 Le responsable doit être irréprochable, époux d’une seule femme, un homme sobre, raisonnable, équilibré, accueillant, capable d’enseigner,

03 Ni buveur ni brutal mais bienveillant, ni querelleur ni cupide.

04 Il faut qu’il dirige bien les gens de sa propre maison, qu’il obtienne de ses enfants l’obéissance et se fasse respecter.

05 Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment pourrait-il prendre en charge une Église de Dieu ?

06 Il ne doit pas être un nouveau converti ; sinon, aveuglé par l’orgueil, il pourrait tomber sous la même condamnation que le diable.

07 Il faut aussi que les gens du dehors portent sur lui un bon témoignage, pour qu’il échappe au mépris des hommes et au piège du diable.

07 Il faut en effet que le responsable de communauté soit sans reproche, puisqu’il est l’intendant de Dieu ; il ne doit être ni arrogant, ni coléreux, ni buveur, ni brutal, ni avide de profits malhonnêtes ;

08 Mais il doit être accueillant, ami du bien, raisonnable, juste, saint, maître de lui.

09 Il doit être attaché à la parole digne de foi, celle qui est conforme à la doctrine, pour être capable d’exhorter en donnant un enseignement solide, et aussi de réfuter les opposants.

10 Car il y a beaucoup de réfractaires, des gens au discours inconsistant, des marchands d’illusion, surtout parmi ceux qui viennent du judaïsme.

11 Il faut fermer la bouche à ces gens qui, pour faire des profits malhonnêtes, bouleversent des maisons entières, en enseignant ce qu’il ne faut pas. »

Tout y est.

Le bon chef (et les conseils de Paul s’applique aussi en matière temporel) doit :

– avoir une vertu personnelle importante

– bien diriger ce qui lui est déjà confié, a priori sa famille (et donc doit être un père de famille)

– ne pas être néophyte mais un confirmé (chrétien, légitimiste, etc)

– avoir une réputation bonne chez les gens de biens (évidemment, dans notre temps républicain, il ne s’agit de chercher une réputation dans les médias)

– avoir un caractère charitable et ouvert aux gens, tout en étant ferme et intransigeant envers ceux qui « abusent », en sachant leur fermer la bouche.

Tout cela est d’un bon sens profond, mais qui applique encore ces conseils ? A regarder notre temps, nous avons l’impression que le choix des chefs prend à contre-pied chacun des conseils de saint Paul.

Invoquons de nouveau Paul, qui complète ses conseils au chef, mais aussi à tous les membres de la communauté :

« Tim 2:1-8

01 Quant à toi, dis ce qui est conforme à l’enseignement de la saine doctrine.

02 Que les hommes âgés soient sobres, dignes de respect, pondérés, et solides dans la foi, la charité et la persévérance.

03 De même, que les femmes âgées mènent une vie sainte, ne soient pas médisantes ni esclaves de la boisson, et qu’elles soient de bon conseil,

04 Pour apprendre aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants,

05 À être raisonnables et pures, bonnes maîtresses de maison, aimables, soumises à leur mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas exposée au blasphème.

06 Les jeunes aussi, exhorte-les à être raisonnables

07 En toutes choses. Toi-même, sois un modèle par ta façon de bien agir, par un enseignement sans défaut et digne de respect,

08 Par la solidité inattaquable de ta parole, pour la plus grande confusion de l’adversaire, qui ne trouvera aucune critique à faire sur nous. »

Nous avons tous notre rôle, et nous pouvons tous, par notre action vertueuse, charitable, intransigeante et courageuse œuvrer à la Restauration, en nous, dans nos familles, dans nos paroisses, dans nos villages, dans nos groupes de combat.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul-Raymond du Lac

Une réflexion sur “Comment choisir un bon chef – quand il faut choisir ?, par Paul-Raymond du Lac

  • M. RICARD

    Les références au Nouveau Testament sur des sujets précis sont à mon avis toujours les bienvenues car cela nous montre s’il en était besoin l’application très concrète qu’on peut en faire dans notre vie quotidienne en plus de notre vie spirituelle.
    S’agissant de la notion de « chef », il faut peut-être rappeler ici les travaux de François Bert, ancien officier de la Légion étrangère qui a publié plusieurs livresdont un s’intitule : « Le temps des chefs est venu ». Il y prône le discernement opérationnel.

    https://edelweiss-rh.com/notre-entreprise.html

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