Vaincre ou mourir, ou de l’importance d’être résolu au combat, par Antoine Michel
Comme les hommes ont des courages de pucelle, il faut bien que des pucelles puissent avoir la virilité d’hommes. Lisons une de ces viriles femmes chrétiennes, comme la chrétienté en savait en produire de si magnifiques :
« De l’importance de ne pas retourner en arrière et de la fermeté de la décision lorsqu’on s’est engagé sur ce chemin de l’oraison
5. L’autre raison, et elle est d’un grand poids, c’est qu’on lutte plus courageusement. On sait maintenant que, coûte que coûte, il ne faut pas reculer. C’est comme le combattant qui sait qu’il n’aura pas la vie sauve s’il perd la bataille, et que s’il ne meurt pas dans la mêlée, il mourra après; il se bat plus résolument pour vendre chèrement sa vie, comme on dit; il craint moins les coups, puisqu’il connaît le prix de la victoire, et il sait qu’il faut vaincre, ou mourir. Il importe également de débuter avec la certitude que nous en viendrons à nos fins si nous n’abandonnons point; cela ne fait aucun doute, pour peu que vous gagniez, vous serez très riches. »1
La leçon de sainte Thérèse d’Avila porte évidemment sur la virilité dans le combat de l’oraison pour l’amour du Christ, mais son enseignement vaut dans le domaine naturel à plein, et les hommes du XXIe siècle devraient rapidement revenir à ces principes de combat et de résolution ferme dans la lutte.
Nous n’avons plus besoin de ces pusillanimes indécis, ces « boomers » mous et irrésolus, à part pour faire des compromis avec le mal, et qui nous ont conduit peu à peu dans la situation inextricable dans laquelle nous vivons.
Nous sommes dans la situation que décrit sainte Thérèse : nous devons vaincre ou mourir, c’est plus en plus le cas. Quitte à mourir, et nous mourrons, pourquoi ne pas vendre chèrement notre peau, pour Dieu et pour le Roi ? Il n’est pas interdit de défendre son honneur, l’honneur du Roi et l’honneur de Dieu, bon sang ! Il est même un devoir pour tous les hommes virils et nobles vivant dans l’adversité de défendre ces honneurs, et l’honneur de Notre Dame et de nos mères, de nos épouses, de nos vierges enfants et nos vierges consacrés !
L’adversité est une bénédiction qui doit stimuler notre courage et notre résolution. Le peuple des francs n’a jamais baissé la tête contre l’ennemi : il ne fléchit le genou et baisse la tête que devant son roi, et devant le Roi des rois, Jésus !
Soyons aussi convaincu, comme un saint Ignace de Loyola, qu’il faut voir grand et haut : le combat pour le Roi et pour Dieu n’est pas le combat de seconde zone pour des gens médiocres, comme le combat que mène les républicains pour Lucifer, et leurs sbires Macron et autres membres de loges occultes !
Notre chef politique, le Très Chrétien Roi de France, descendant de la plus noble souche royale, et notre chef mystique, Jésus-Christ, mérite que nous formions de fières et fortes phalanges et que nous n’épargnions pas nos efforts !
Les efforts sont ainsi un devoir, mais ils ne suffisent : il faut aussi être efficace et voir grand : nous devons faire preuve d’espérance et savoir que « nous viendrons à nos fins si nous n’abandonnons pas ». Nous devons proposons sans nous lasser à Dieu qui disposera nos efforts, et fera le tri entre nos erreurs et nos belles œuvres : il nous suffit juste de rester ouvert à la grâce et de nous remettre en cause souvent, pour pouvoir laisser Dieu nous utiliser et nous orienter où il veut – et laisser le Roi, son lieutenant, nous user, s’il veut bien nous utiliser.
Enfin, un combat ne se fait pas seul : ré-apprenons à combattre ensemble, et de façon hiérarchique !
Haut les cœurs !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Antoine Michel
1 Le chemin de la perfection, Sainte Thérèse d’Avila, Artège, Paris, 2018. Chapitre XXIII