Un nouveau rituel avec la bénédiction des tablettes
Rien n’arrête le progrès ! Nous avons la chance d’avoir des membres de l’Église catholique qui s’adaptent à leur temps et même si actuellement ce nouveau rituel n’a pas franchi les frontières (invisibles mais réelles) de la Belgique pour venir jusqu’à nous : elles ne vont pas tarder à nous parvenir. En tout cas, nous trouvons l’initiative d’autant plus intéressante que nous avons conscience des effets néfastes de toutes ces ondes qui traversent notre espace et pénètrent notre esprit bien trop souvent à notre insu. Nous retrancher dans une grotte serait certes une solution, si celles-ci existaient encore, tout en ayant le confort moderne auquel nous nous sommes habitués. Que d’exigences !
Nous sommes dans une société où il est difficile de ne pas utiliser les nouveaux outils numériques de communication pour faire entendre notre voix, faire connaître notre opinion et rester dans le monde de l’actualité, qui bouge tellement qu’il est difficile de la suivre, si dramatique soit-elle. On vit avec le monde qui nous entoure et celui dans lequel nous ne sommes que spectateurs, impuissants ou non à le changer.
Bien sûr, quelques grincheux (sourire au Grincheux des sept nains de Blanche-Neige, que nous aimons tant) vont grimacer et se demander pourquoi apporter cette information qui ne les concerne pas encore. Nous prenons les devants, ayant la responsabilité de faire savoir.
Ainsi donc, à l’occasion de ce 27 septembre baptisé en Belgique « Dimanche des médias », le sanctuaire de Beauraing (une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur) organise un festival des médias, comprenant en particulier une bénédiction des tablettes. L’abbé Christophe Rouard, vice-recteur de Beauraing, à l’origine de ce nouveau rituel, explique : « On nous demande de bénir de nombreux objets. Certains ont déjà assisté à la bénédiction des voitures, ou d’une maison. » Nous avons assisté à une bénédiction des animaux (toutes espèces confondues) et l’expression de bonheur des accompagnateurs de ceux-ci attestait de leur foi et de leur confiance en Dieu, protecteur de toute vie, qu’elle soit minérale, végétale, animale et humaine.
L’abbé a précisé que pour ce « Dimanche des médias », il avait eu l’idée de bénir les smartphones, tablettes etc. « En fait, chaque fois que nous bénissons un objet, la prière qui accompagne l’imposition des mains ou l’aspersion d’eau bénite invite à utiliser cet objet de manière chrétienne. Par exemple, pour la bénédiction Saint-Christophe sur les autos : « Nous te prions pour ceux qui se serviront de cette voiture : qu’ils fassent route en toute sécurité, qu’ils fassent preuve de prudence pour la sécurité des autres et qu’en se donnant à leur travail ou à leur loisir, ils sachent reconnaître dans le Christ leur compagnon de route. » Nous faisons toujours bénir nos chapelets au cours de pèlerinage, assurés ainsi que nos prières atteindront Notre Père Dieu tout-puissant, peut-être plus rapidement. L’espérance fait vivre, mais ajoutait mon grand-père, on meurt désespéré.
Le monde virtuel est un nouveau continent où l’Église et les chrétiens doivent être présents. Le pape François utilise son smartphone quotidiennement. Le sanctuaire a créé une page Facebook où se développent de merveilleux contacts et il affirme que ces outils numériques sont « de belles choses si on les utilise avec intelligence ».
Cher et bien aimé pape François ! Les paroles de François chez les puissants sont toujours à méditer. Il est arrivé aux Etats-Unis comme le « champion des pauvres » et fait de son voyage à) Cuba et aux Etats-Unis un message de réconciliation. Le Président de la Chambre basse, John Boehner avait déclaré : « que le premier pape de l’Amérique latine a enthousiasmé des millions d’Américains avec ses manières pastorales, et son charisme au service des plus pauvres », en exhortant l’ensemble des personnes « à mener une vie de miséricorde, de pardon, de solidarité ».
Plutôt qu’extraire quelques lignes du dernier discours du pape François lors de la cérémonie de bienvenue à la Maison Blanche, nous avons choisi de vous donner le texte in extenso.
Nous vous souhaitons à toutes et à tous un excellent dimanche et espérons que la nouvelle semaine vous soit profitable dans tous les sens du terme. Prenez soin de vous, de votre famille et de vos amis. Dieu vous garde sous sa Haute Protection.
Solange Strimon
Discours du pape François lors de la cérémonie de bienvenue à la Maison Blanche
Monsieur le Président,
Je suis profondément reconnaissant pour votre accueil au nom de tous les Américains. Comme fils d’une famille d’immigrés, je suis heureux d’être un hôte en ce pays, qui a été en grande partie bâti par de semblables familles. J’attends avec impatience ces jours de rencontre et de dialogue, où j’espère écouter et partager nombre des espérances et des rêves du peuple américain.
Durant ma visite, j’aurai l’honneur de m’adresser au Congrès, où j’espère, en tant que frère de ce pays, offrir des paroles d’encouragement à ceux qui sont appelés à guider l’avenir politique de cette nation dans la fidélité à ses principes fondateurs. Je me rendrai aussi à Philadelphie pour la Huitième Rencontre Mondiale des Familles, afin de célébrer et de soutenir les institutions du mariage et de la famille en ce moment critique dans l’histoire de notre civilisation.
Monsieur le Président, avec leurs concitoyens, les catholiques américains sont engagés dans la construction d’une société qui soit véritablement tolérante et inclusive, dans la sauvegarde des droits des individus et des communautés, et dans le rejet de toute forme d’injuste discrimination. Avec d’innombrables autres personnes de bonne volonté, ils nourrissent également le souci que les efforts pour bâtir une société juste et ordonnée avec sagesse respectent leurs plus profondes préoccupations et leur droit à la liberté religieuse. Cette liberté demeure l’un des plus précieux acquis de l’Amérique. Et, comme mes frères, les Évêques des États-Unis, nous l’ont rappelé, tous sont appelés à être vigilants, précisément en tant que bons citoyens, pour préserver et défendre cette liberté de tout ce qui la menacerait ou la compromettrait.
Monsieur le Président, je trouve encourageant que vous promouviez une initiative pour la réduction de la pollution de l’air. En acceptant cette urgence, à moi également il semble clair que le changement climatique est un problème qui ne peut plus être laissé à la future génération. En ce qui concerne la sauvegarde de notre ‘‘maison commune’’, nous vivons un moment critique de l’histoire. Il est encore temps d’opérer les changements qui s’imposent en vue « d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer » (Laudato si’, n. 13). Un tel changement exige de notre part que, de manière sérieuse et responsable, nous prenions en considération, non seulement le genre de monde que nous pourrions léguer à nos enfants, mais aussi les millions de personnes vivant dans un système qui les a marginalisés. Notre maison commune fait partie de ce groupe d’exclus qui crient vers le ciel et qui aujourd’hui frappent avec force à la porte de nos maisons, de nos villes et de nos sociétés. Pour utiliser une expression imagée du Pasteur Martin Luther King, nous pouvons dire que nous avons manqué d’honorer un billet à ordre et le moment est arrivé de le faire.
Nous savons par la foi que le « Créateur ne nous abandonne pas, jamais il ne fait marche arrière dans son projet d’amour, il ne se repent pas de nous avoir créés. L’humanité possède encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune » (Laudato Si’, n. 13). En tant que chrétiens inspirés par cette certitude, nous voulons nous engager, de manière consciencieuse et responsable, pour la sauvegarde de notre maison commune.
Les efforts réalisés récemment afin d’amender les relations rompues et afin d’ouvrir de nouvelles portes à la coopération au sein de notre famille humaine sont des étapes positives sur le chemin de la réconciliation, de la justice et de la liberté. Je voudrais que tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté de cette grande nation soutiennent les efforts de la communauté internationale pour protéger les personnes vulnérables dans notre monde et pour encourager les modèles de développement intégral et inclusif, en sorte que nos frères et sœurs partout puissent connaître les bénédictions de paix et de prospérité que Dieu veut pour tous ses enfants.
Monsieur le Président, une fois encore, je vous remercie de votre accueil, et j’attends impatiemment ces jours à passer dans votre pays. Dieu bénisse l’Amérique !