Chretienté/christianophobie

Sermon sur les preuves de la continuation de la vie après la mort (01.09.2024)

Introduction

L’Evangile d’aujourd’hui nous parle de la résurrection du fils de la veuve de Naïm. Cet évangile nous rappelle cette réalité qu’un jour nous mourrons. Il y a des gens qui prétendent vivre sans Dieu bien qu’ils reçoivent tout de Lui. Ils profitent de la vie autant qu’ils peuvent et essaient de se persuader que tout finit avec la mort, qu’ils retourneront au néant. Pour amener ces gens-là à se convertir et à donner à Dieu l’honneur qui Lui est dû, il est bon de leur faire réaliser qu’ils vont continuer à vivre après leur mort et donc qu’ils devraient s’y préparer. Je vous rappellerai aujourd’hui les 3 arguments et les 3 témoignages par lesquels on montre que notre vie continue après la mort.

  1. Les 3 arguments prouvant continuation de la vie après la mort

Le premier argument est un argument métaphysique. D’abord il faut montrer que l’homme n’est pas seulement fait d’un corps, mais aussi d’une âme spirituelle. Cela se prouve par le fait que l’homme est capable de deux types d’actions : actions physiques comme de manger et digérer, et actions spirituelles comme de penser et de raisonner. Comme ces actions sont de natures différentes et comme il doit y avoir nécessairement proportion entre une cause et son effet, il faut en conclure qu’il y a dans l’homme deux principes d’action différents : l’un qui explique ses actions physiques et c’est le corps, l’autre qui explique ses actions spirituelles et c’est l’âme.

Une autre preuve que l’homme n’est pas seulement fait d’un corps, c’est la conscience d’être toujours la même personne malgré les changements du corps. Après notre naissance, notre corps grandit, atteint sa stature maximale, puis vieillit et perd ses capacités. Cependant nous sommes conscients de rester toujours la même personne malgré ces changements corporels. Tandis que notre corps décline, nous pouvons continuer à enrichir nos connaissances, améliorer notre qualité d’amour, user de mieux en mieux de notre liberté. Cela montre que notre personnalité ne se réduit pas à notre corps, mais aussi à un autre principe qui reste toujours le même, à savoir l’âme.

L’homme se compose donc d’un corps et d’une âme. Notre corps étant matériel s’use avec le temps, c’est la vieillesse ; et ce jusqu’au moment où il ne fonctionne plus, c’est la mort. Il n’en va pas ainsi de notre âme car elle est spirituelle et ce qui est spirituel ne s’use pas avec le temps. Pensez par exemple au théorème de Pythagore : il reste aussi vrai aujourd’hui qu’il y a 20 siècles, et même après avoir été utilisé des milliards de fois, il reste aussi entier que la première fois. Notre âme est spirituelle, elle ne peut pas s’user avec le temps et donc elle ne peut pas mourir. Donc en conclusion, il faut dire que quand on meurt, nous continuons à vivre avec notre âme, notre personnalité, notre intelligence et notre volonté. A la mort notre façon de vivre change, mais nous continuons bel et bien à exister et vivre. Et alors on arrive à la question suivante : que se passe-t-il après la mort ? car si la vie continue après la mort, il serait intelligent de s’enquérir de ce qui va se passer…

Le deuxième argument pour montrer que nous continuons à vivre après la mort est un argument psychologique. Il part du principe qu’il y a nécessairement une proportion entre les aspirations naturelles de l’homme et les moyens de les satisfaire, sinon la nature humaine serait mal faite et cela ne peut convenir avec l’infinie sagesse de Dieu. Imaginez qu’il n’y ait sur terre aucune nourriture adéquate à l’homme ; nous aurions alors une situation absurde, contraire à la sagesse et justice de Dieu: d’un côté l’homme aurait une aspiration naturelle à manger pour réparer ses forces physiques, et de l’autre côté il n’y aurait rien à manger. Absurde !

De la même façon, tous les hommes ont une aspiration naturelle profonde et puissante pour le bonheur parfait. C’est cette aspiration qui est la motivation radicale de tout ce que nous faisons. Or le bonheur parfait implique de vivre et de vivre pour toujours, de connaître toute la vérité, d’aimer parfaitement sans l’ombre d’un ennui. Il est évident que cette aspiration ne trouve pas satisfaction pendant notre vie sur terre avant la mort. Donc elle doit être atteinte après la mort. Donc après la mort nous continuons à vivre. Et alors on arrive à la question suivante : que se passe-t-il après la mort ? car si la vie continue après la mort, il serait intelligent de s’enquérir de ce qui va se passer…

Le troisième argument pour montrer que nous continuons à vivre après la mort est un argument moral. Il part du principe que chacun doit être récompensé pour ses bonnes actions et puni pour ses mauvaises actions, sinon il y aurait dans le monde de l’injustice et cela ne peut convenir avec la perfection de Dieu. Or il est évident que tous les hommes ne reçoivent pas avant leur mort la récompense de leurs bonnes actions et le châtiment de leurs mauvaises actions. C’est donc après la mort que pleine justice doit être rendue à chacun. Donc après la mort nous continuons à vivre. Et alors on arrive à la question suivante : que se passe-t-il après la mort ? car si la vie continue après la mort, il serait intelligent de s’enquérir de ce qui va se passer…

  1. Les témoignages que la vie continue après la mort

Pour prouver que nous continuons à vivre après la mort, nous pouvons aussi utiliser 3 témoignages. Le premier, c’est à travers l’Histoire celui de la croyance universelle des hommes en la continuation de la vie après la mort. Ce n’est pas que la majorité fait la vérité. Mais quand la quasi-totalité des hommes dispersés à travers le monde et à travers les siècles, n’ayant pas de lien particulier entre eux, pensent la même chose, c’est un indice très fort que ce qu’ils pensent est vrai. Car ou bien il s’agit d’une connaissance qui fut donnée aux hommes au tout début de l’humanité et qui a été conservée dans chaque peuple à travers les siècles ; ou bien c’est une preuve que les trois arguments mentionnés sont suffisamment solides et clairs pour être saisis par l’ensemble des hommes.

Le deuxième témoignage prouvant que nous continuons à vivre après la mort est celui de la Sainte Écriture. Dieu dans la Bible nous parle souvent de la vie après la mort, de ce qui va se passer, à savoir le Ciel, l’Enfer, le Purgatoire. Un païen dira : «Je ne crois pas que Dieu est l’Auteur principal de la Bible. Pour moi la Bible n’est qu’un livre comme les autres.» A ce païen, répondons simplement que la Bible est un livre historique qui rapporte des faits miraculeux attestés par de nombreux témoins, et des prophéties qui se sont exactement réalisées. Donc même quelqu’un qui ne croit pas que Dieu est l’auteur principal de la Bible, s’il a un petit peu de bon sens, devrait se dire que ce que la Bible dit de la vie après la mort a, pour le moins, une très forte probabilité d’être vrai.

Le troisième témoignage prouvant que nous continuons à vivre après la mort est celui des morts qui se sont manifestés. En effet, Dieu dans sa miséricorde envers les incrédules, a permis de telles manifestations, qui ont été rapportées par des témoins dignes de foi. Donc à moins de penser prétentieusement que tous ces témoins furent des hallucinés ou des menteurs, que tous les historiens qui ont rapporté les faits étaient des gens crédules incapables de vérifier leurs sources d’information, il faut bien admettre qu’il est plus raisonnable de penser que la vie continue après la mort que de le nier. Rappelez-vous par exemple ce fait dont des milliers de personnes ont été les témoins et qui a été le déclencheur de la vocation monastique de St Bruno. Un professeur de bonne réputation Raymond Diocrès mourut à Paris et son corps fut apporté à l’église. Là le professeur mort se dressa soudain assis dans son cercueil et s’écria d’une voix forte et terrible : «Par un juste jugement de Dieu, j’ai été accusé». Puis il retomba sans vie dans son cercueil. Les funérailles furent interrompues. Le jour suivant, le corps ayant été rapporté dans l’église le mort se dressa une seconde fois, et s’écria tragiquement : «Par un juste jugement de Dieu, j’ai été jugé». Puis il retomba dans son cercueil. Les funérailles furent de nouveau interrompues. Le troisième jour, dans les mêmes circonstances et en la présence d’une foule énorme, le mort se dressa pour la dernière fois et s’écria avec désespoir : «Par un juste jugement de Dieu, j’ai été condamné».

Conclusion

Chers Fidèles, à l’approche de sa mort, Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus disait : «Je ne meurs pas, j’entre dans la vie !». C’est bien vrai. Notre vraie vie commence après la mort. Je dis notre «vraie» vie car cette vie sur terre n’est que pour un temps limité. Après la mort commence dans sa perfection ce pour quoi Dieu nous a fait, à savoir manifester sa gloire. Nous le ferons de la manière que nous aurons choisi pendant notre vie sur terre : ou bien en subissant la Justice Divine dans le feu de l’enfer, ou bien en jouissant de l’amour et de la bonté Divines au Ciel.

Bien sûr nous voulons tous cette deuxième façon de glorifier Dieu. Alors il faut nous y préparer sérieusement sans perdre de temps. Chaque jour, avec une générosité persévérante, il nous faut donner de l’amour à Dieu selon le Commandement de Notre-Seigneur : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toutes tes forces, de toute ton âme et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même». Donner de l’amour à Dieu, c’est garder notre Foi en la sagesse et la bonté de Dieu même dans la souffrance, c’est garder les commandements de Dieu et de l’Église, c’est pratiquer toutes les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, c’est participer aux souffrances rédemptrices de Notre-Seigneur Jésus Christ et de Notre-Dame la Très Sainte Vierge Marie.

 

Un prêtre missionnaire en Asie

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