Sermon sur le poison de la liberté religieuse

Les lecteurs de Vexilla Galliae savent tous, je n’en doute pas, qu’il y a une grande crise dans l’Église catholique. Depuis le concile Vatican II, certains papes et évêques essaient de changer la Foi catholique, c’est-à-dire l’enseignement que nous avons reçu de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Parmi d’autres choses, ces hiérarques promeuvent une nouvelle doctrine appelée la « Liberté religieuse ». Cette doctrine est un poison mortel pour les âmes, et une grave insulte contre Dieu et Notre-Seigneur Jésus-Christ !

En ce dimanche, je voudrais vous rappeler ce qu’est la « liberté religieuse » et en quoi c’est une doctrine très pernicieuse.

I – La notion de « liberté religieuse »

Qu’est-ce que la supposée « liberté religieuse » ? Écoutons ce que dit Vatican II dans le document Dignitatis Humanae §2 :

« La liberté religieuse consiste en ce que tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres… Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. »

Peut-être d’un premier abord, une telle liberté religieuse vous paraîtra être une bonne chose. Il est vrai que chacun doit suivre sa conscience et que personne ne peut être forcé intérieurement à croire ceci ou cela. Mais la notion de liberté religieuse dit bien plus que cela. Elle dit que chacun a le droit de pratiquer en public n’importe quelle religion, et que le gouvernement civil doit donner et protéger ce droit pour tout le monde. Ceci est une monstruosité. Nous allons nous en expliquer dans les parties suivantes.

II – Il n’y a pas de droit à pratiquer une fausse religion

Selon la doctrine de la liberté religieuse, tout le monde a le droit de pratiquer n’importe quelle religion. Cela veut dire que tout le monde a le droit de pratiquer les fausses religions, c’est-à-dire des religions qui n’enseignent pas la vérité sur Dieu… or un tel droit n’existe pas. Tous les hommes doivent rendre à Dieu le culte qui Lui est dû en tant que Maître de l’univers ; et tous les hommes doivent le faire de la façon que Dieu a Lui-même déterminée. Or Dieu a établi Notre-Seigneur Jésus-Christ comme unique médiateur entre Lui et les hommes. Donc tous les hommes ont le devoir de connaître Jésus Christ et Son enseignement ; tous les hommes ont le devoir de mettre en pratique l’enseignement de Jésus-Christ ; tous les hommes ont le devoir de s’unir à Notre-Seigneur en devenant membre de l’Église qu’Il a fondée : l’Église catholique romaine. Donc tous les hommes ont le droit de devenir catholiques : s’y opposer, comme l’ont fait les shoguns Tokugawa pour les Japonais, est une très grave injustice. A contrario, personne n’est supposé suivre une fausse religion.

Personne n’a donc le droit de pratiquer une fausse religion.

III – La vraie Religion est une science objective et non pas une opinion

Voyons un deuxième aspect du problème. Selon la doctrine de la liberté religieuse, tout le monde a le droit de pratiquer n’importe quelle religion. Cela veut donc dire que la religion n’est pas une science objective, comme la physique, la chimie, les mathématiques, l’histoire, la géographie, etc.. mais simplement une croyance personnelle fondée sur le sentiment propre de chacun, et sans autre importance que celle que chacun veut lui donner. Comme chacun a le droit de choisir au supermarché les produits qu’il veut selon ses goûts et ses humeurs, ainsi les hommes auraient le droit de choisir et de pratiquer n’importe quelle religion selon leurs préférences personnelles. Évidemment, un tel droit n’existe pas ! La religion est une science, c’est-à-dire la connaissance certaine des choses de l’univers et des lois qui les régissent. La Religion est la connaissance certaine de Dieu et de ses lois. Dire que chacun a le droit de pratiquer la religion qu’il veut, est aussi ridicule et absurde que de dire que les professeurs ont le droit d’enseigner que 2+2 fait 4 ou 5 ou 6 ou 10, comme chacun veut ; que la terre est plate ou ronde ou triangulaire, comme chacun veut ; que les tremblements de terre sont causés par le mouvement des plaques tectoniques ou par les baleines qui éternuent, comme chacun veut ; que le Sahara est un désert ou un glacier ou une jungle, comme chacun veut ; qu’au Japon il y avait des Samouraïs ou pas, comme chacun veut… Tout cela est absurde. Mais de même que personne n’a le droit de dire n’importe quoi en mathématiques, en géographie, en physique, en histoire, etc… personne n’a le droit de dire n’importe quoi en religion.

Il n’existe donc pas de droit à pratiquer n’importe quelle religion.

IV – La liberté religieuse produit une grande injustice : la laïcité des États

Voyons maintenant un troisième aspect du problème. Selon la doctrine de la liberté religieuse, tout le monde a le droit de pratiquer n’importe quelle religion, et le gouvernement civil doit garantir ce droit à tous les citoyens. Cela veut donc dire que le gouvernement civil doit donner les mêmes droits civils à toutes les religions. Cela veut donc dire que le gouvernement lui-même ne doit professer aucune religion. Cela veut donc dire que toute référence à Dieu, à Jésus-Christ et à Sa loi doit être évacuée du gouvernement et des lois civiles. Cela veut donc dire que le gouvernement se fait le décideur du bien et du mal pour ses propres citoyens, indépendamment de la loi de Dieu.

Voilà à quoi aboutit la doctrine de la liberté religieuse : exclure Notre-Seigneur Jésus Christ des gouvernements et des institutions publiques de tous les pays ! Cette exclusion de Dieu et de Jésus Christ s’appelle la laïcité. C’est évidemment une très grave injustice contre Dieu et Notre-Seigneur, et ce ne peut qu’attirer de grands malheurs sur les peuples !

Conclusion

Chers amis, la doctrine de la liberté religieuse est une absurdité en soi, une grande injustice contre Dieu, un poison pour les âmes ! La liberté religieuse est une arme pour exclure Notre-Seigneur Jésus-Christ hors de nos sociétés. Nous ne voulons pas de cette liberté religieuse pernicieuse ; nous voulons que les droits de Dieu et de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur tous les hommes et toutes les sociétés soient officiellement reconnus ! Nous voulons que l’Église catholique soit officiellement reconnue pour ce qu’elle est, c’est-à-dire comme l’interprète authentique de ces droits de Dieu ! Nous voulons pour tous les hommes la liberté totale d’adorer Dieu et Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous voulons pour tous les hommes une liberté totale de recevoir de l’Église catholique tout ce dont ils ont besoin pour atteindre la vie éternelle. Nous voulons que Notre-Seigneur Jésus-Christ soit dans notre gouvernement, dans nos lois, dans nos tribunaux, dans nos écoles et universités, dans nos hôpitaux et maisons de retraite, dans nos transports publics et nos usines. En bref, nous voulons que Notre-Seigneur Jésus-Christ soit reconnu partout pour ce qu’il est : notre Roi !

Un prêtre missionnaire au Japon