Le végétarien qui sommeille en chacun de nous, par Paul-Raymond du Lac
Les végétariens –végétaliens et toutes les autres sous-sectes qui pullulent comme savent le faire toutes les hérésies nuisibles, à l’exemple des LGBTQ+ truc muche – sont toujours à la mode et s’obstinent à se croire sauveur de la planète.
Certains, qui ne sont pas dans la frange religieuse de cette idéologie, peuvent simplement adopter un régime alimentaire sans idéologie, car la sagesse immémoriale de la diète et des jeûnes sait bien que de temps à autre manger selon un régime pauvre fait du bien au corps, et par là à l’esprit. Certains ne digèrent peut-être pas du tout, qui ont un problème physiologique.
Ceux-là ne nous intéressent pas, ceux qui nous intéressent sont les idéologiques, ceux qui en font une religion à part entière, avec leur rituel et leur credo tordu : tu ne mangeras pas de viande, et le monde sera sauvé. Ceux qui mangent quoi que ce soit qui est issu du monde carné fait du mal au monde.
La seule chose que je veux dire à ces sectateurs végétaux c’est d’aller au bout de leur pensée : s’il est un mal de tuer un être vivant, alors pourquoi s’arrêter aux animaux ? Il est tout aussi terrible de manger une plante : que les végétariens intègres à leur dogme cessent de manger tout de suite. Ils feront de plus un véritable sacrifice à leur religion… Ou alors c’est que l’instinct de conservation inscrite dans notre nature répugne trop à se laisser mourir de faim pour quelque chose de si manifestement faux ?
Il faut néanmoins se poser honnêtement la question : pourquoi cette erreur « végétarienne » prend-elle si bien ? Qu’est-ce qui explique dans notre nature ou dans notre histoire que cette erreur puisse prendre ? Quel est la part de vérité parasitée sur laquelle se développe cette monstrueuse idéologie ?
Nous trouvons une possible solution dans la Genèse. Dieu autorise Noé, pour le récompenser de sa fidélité après le déluge, de manger de la viande. Après avoir renouvelez l’ordre de remplir la terre par la génération dans le mariage, et d’avoir ré-instituer l’homme chef et dominateur de la nature, Dieu permet à l’homme de manger des animaux.
« Alors Dieu bénit Noé et ses enfants, et Il leur dit : Croissez et multipliez-vous, et remplissez la terre.
Que tous les animaux de la terre et tous les oiseaux du ciel soient frappés de terreur et tremblent devant vous, avec tout ce qui se meut sur la terre. J’ai mis entre vos mains tous les poissons de la mer.
Nourrissez-vous de tout ce qui a vie et mouvement : je vous ai abandonné toutes ces choses, comme les légumes et les herbes de la campagne. » (Gen, 9,1-3)
L’opinion classique des théologiens, selon le catéchisme pour enfant de sainte Bernadette, c’est de dire qu’avant le déluge, les hommes ne mangeaient pas la chair des animaux. Et qu’à partir du déluge, Dieu l’autorise, pour leur bien.
Est-ce que le végétarien ne tomberait dans cette erreur comme dans une sorte de primitivisme d’un lointain passé primordial où l’on ne mangeait pas de chair ?
Le fait que ce délire végétarien se retrouve par exemple dans les sectes bouddhiques indiquent bien que cette tendance dépasse les civilisations et se retrouvent de façon assez universelle.
La seule chose que les erreurs végétariennes semblent oublier est que ce qui est vieux n’est pas forcément bien : Dieu re-institue Noé et sa descendance comme chef de la Création, et restaurant partiellement le pouvoir d’Adam sur les animaux et la terre. Après Noé, et jusqu’à aujourd’hui, les animaux tremblent devant nous.
Cela signifie en creux que ce n’était pas le cas avant le déluge. Et on sait aussi qu’au paradis terrestre, avant le péché originel, les animaux obéissaient à Adam, le maître de toute la création, institué par Dieu, pour s’occuper de la dite création matérielle – nous ne parlons évidemment pas des anges ici.
Et donc, tant le fait d’être victime des bêtes féroces, que d’être cantonné à ne manger que des légumes et de la verdure entre la chute et le déluge a peut-être été une punition liée au désordre extrême mis dans le monde par le péché originel. Les générations s’éloignant des ancêtres d’Adam et Eve, il fallait aussi peut-être manger de la viande pour conserver mieux le corps : on sait que dans la Bible, la longévité de la vie humaine décroît très rapidement entre les premiers patriarches jusqu’à Abraham, Isaac et Jacob.
Mangeait-on de la viande au paradis terrestre ? Je ne sais.
Abel élevait des troupeaux, cela voulait-il dire qu’ils ne les mangeaient pas ? Je ne sais.
Il est en tout cas certain que Dieu autorise expressément à manger de la viande ce qui signifie deux choses : il n’est pas mauvais de manger de la viande. Les végétariens idéologiques doivent donc cesser d’être végétarien, car c’est faux, par révélation.
Et en même temps la Genèse pourrait faire comprendre pourquoi il est facile de croire que manger que de la verdure est bonne : pendant un temps plus ou moins long nos ancêtres n’en ont pas mangé, a priori. La question reste ouverte pour le paradis terrestre, mais il semble raisonnable de croire qu’Adam et Eve n’avait pas besoin de manger de la viande, vivant du fruit de la vie, et prenant soin, sans désordre, de la Création.
Tout cela, évidemment, n’est pas de foi et ne relève que de l’opinion plus ou moins partagée par les théologiens.
Il est intéressant en tout cas de comprendre la psychologie du végétarien, qui ressort en fait de façon profonde à des vérités de l’histoire de l’humanité telle que révélée dans la Bible.
Cette tentative vise aussi à montrer comment tenir le juste milieu dans l’analyse d’une erreur : trouver la vérité parasitée à la lumière de la Révélation, et souligner là où l’erreur trahit la vérité, par son déséquilibre, son désordre, son oubli.
Ici, l’erreur végétarienne oublie que Dieu autorise de manger de la viande, et donc que c’est un bien, que la chose est secondaire comparée au salut, et que s’il y a eu une période idéale de végétarisme naturel avant le déluge, voire au paradis terrestre, ces temps sont soit perdu pour le paradis terrestre (et impossible à retrouver du fait du péché), soit une punition d’un désordre (et donc vraiment pas quelque chose de positif).
A bon entendeur !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul-Raymond du Lac