La sainte Reine du rosaire nous attend…
S’il n’avait fallu clôturer le cycle des voyages du Pape François, nous aurions pu commencer nos chroniques d’octobre par le souhait du Pape Léon XIII, encyclique Supremi apostolatus, 1er septembre 1883, qui demandait pour Marie le rosaire : « Nous désirons que spécialement le mois d’octobre de cette année soit consacré entièrement à la sainte Reine du rosaire […] qu’on célèbre solennellement par des services spéciaux et splendides, les offices du rosaire. […] Qu’ainsi donc, à partir du premier jour du mois d’octobre jusqu’au 2 novembre […] on récite cinq dizaines du rosaire, en y ajoutant les Litanies […]. Nous désirons qu’en même temps l’on dise la messe et l’on expose le Saint Sacrement… »
Qui donc était la Vierge Marie saluée par l’ange Gabriel comme “comblée de grâces”, ce qui suffit à laisser deviner la splendeur de ses perfections ! En effet, Celle que Dieu avait choisie, de toute éternité, pour lui proposer de devenir la Mère de Son divin Fils, notre Rédempteur, ne pouvait être autrement que douée de toutes les perfections naturelles et surnaturelles et donc de toutes les vertus correspondantes !
C’est pourquoi, par application anticipée des mérites de la Rédemption, la Vierge Marie fut-elle préservée, dès sa conception, de la tâche originelle. Ce privilège -inouï et unique- fut voulu par Dieu, pour Celle en qui son Verbe devait s’incarner, «quand fut venue l’heure de la plénitude du temps“. Marie est donc née avec la perfection des dons naturels de tous ordres donnés par le Créateur à sa créature avant la chute en Adam.
A ces dons naturels, il faut ajouter aussi ceux de la grâce ! Et comme en Marie, aucune faiblesse personnelle due au péché originel, ni aucun péché même véniel, ne sont venus contrarier la réception de la grâce de Dieu, c’est en plénitude que ces dons ont pu rayonner en son corps, en son âme et en son esprit, pour la “combler de grâces”.
“Comblée de grâces”, Marie n’en demeurait pas moins une créature libre, comme Adam et Ève en Paradis et le “Oui” qu’elle donna à Gabriel, le messager de Dieu, lors de l’Annonciation, fut un “Oui” parfaitement libre, choisi et volontaire. Dieu a proposé et Marie aurait pu dire non… Or elle a dit “Oui”, le oui d’une obéissance absolue (“qu’il me soit fait selon votre parole“) là où Ève, par sa désobéissance, avait provoqué la chute du genre humain…
Marie a dû, comme toute créature, exercer les vertus morales (c’est-à-dire naturelles) et les vertus théologales (c’est-à-dire surnaturelles)*, afin de cheminer fidèlement sur la route que Dieu lui proposait et de tenir coûte que coûte dans sa fidélité, malgré les immenses épreuves qui la conduisirent jusqu’à la crucifixion de son propre Fils au Calvaire…
En disant oui jusqu’au bout à sa vocation, la Vierge Marie est un modèle à imiter pour chacun de nous, qui voulons répondre fidèlement à l’appel que Dieu nous lance. Il y a un plan d’amour de Dieu sur chacun de ses enfants… Et Marie est à même de nous aider mieux que quiconque à répondre “oui” à ce plan d’amour du Père…
Parmi les admirateurs très fervents de Marie, Saint Louis-Marie de Montfort qui s’appuie sur la grande tradition : il connaît les principaux pères de l’Église d’Occident et d’Orient, les docteurs médiévaux, et les grands mystiques (carmélitains, ignaciens, etc.). Sa doctrine est marquée par le puissant christocentrisme de l’École française, avec la même insistance sur le mystère de l’Incarnation. “Le Secret de Marie” (qui semble un résumé du “Traité” et un fruit de son expérience) est un véritable trésor spirituel (Cantique 77). Le “Secret de Marie” est un secret de sainteté…
Marie est ma grande richesse
Et mon tout auprès de Jésus
C’est mon honneur, c’est ma tendresse,
C’est le secret de mes vertus
Je fais tout en elle et par elle,
C’est un secret de sainteté
Pour être à Dieu toujours fidèle,
Pour faire en tout sa volonté.
La puissance du Rosaire n’échappe à personne. Par la prière du Rosaire, le mal va reculer en notre monde ! Louis Marie Grignion de Monfort nous dit : “L’Ave Maria bien dit, avec dévotion et modestie, est, selon les saints, l’ennemi du diable, qui le met en fuite et le marteau qui l’écrase. » Le Saint Rosaire est composé de quatre parties :
– Les Mystères joyeux médités traditionnellement le lundi et le samedi en priant un chapelet :
– Les Mystères lumineux médités traditionnellement le jeudi en priant un chapelet
– Les Mystères douloureux médités traditionnellement le mardi et le vendredi en priant un chapelet
– Les Mystères glorieux médités traditionnellement le mercredi et dimanche en priant un chapelet
Pour mémoire, le processus qui a précédé la chute du dictateur Marcos (ex président des Philippines) a été porté par la prière du rosaire de la Vierge Marie. C’est le Rosaire qui va nous libérer des terroristes! Mgr Olivier Dashe Doeme. Tous les Papes prient intensément avec le rosaire. Et comme on n’en sait jamais assez, ne nous privons pas de ces paroles des papes et des saints sur le rosaire.
Le pape Urbain IV (1195-1264) : « Il y a un rite pieux selon lequel, contre les dangers que court le monde, on récite… l’Ave Maria autant de fois qu’il y a de psaumes de David, en faisant précéder chaque dizaine d’une oraison dominicale… Avec notre autorité apostolique, nous approuvons ce psautier de la Vierge Marie ».
La Vierge Marie au Bienheureux Alain de la Roche (1428-1475) : « Le Rosaire sera une arme très puissante contre l’Enfer; il détruira le vice, délivrera du péché et démasquera l’hérésie ».
Grégoire XIII (1502-1585:« Le Rosaire est un moyen donné par le Ciel pour apaiser la colère de Dieu».
Adrien VI (1459-1523) : « Le Rosaire est le fouet des démons ».
Grégoire XIV (1535-1591) : « Le Rosaire est le moyen merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce ».
Saint Charles Borromée (1538-1584) : « Le Rosaire est la plus divine des prières après le Saint Sacrifice de la Messe ».
Paul V (1550-1621) : « Le Rosaire est le trésor des grâces ».
Benoît XIII (1649-1730) : « Le Rosaire est le remède souverain aux erreurs et aux vices ».
Pie IX (1792-1878) : « Grande est la force d’une armée qui tient en main non l’épée mais le Rosaire ».
Léon XIII (1801-1903), surnommé « le pape du rosaire », disait : « Le rosaire est l’expression la plus accomplie de la piété chrétienne ». « […] entre les diverses formules et manières d’honorer la divine Marie, il en est qu’il faut préférer, puisque nous savons qu’elles sont plus puissantes et plus agréables à notre Mère; et c’est pourquoi Nous nous plaisons à désigner en particulier et à recommander tout spécialement le rosaire. »
Pie X (1835-1914) : « Le rosaire est, de toutes les prières, la plus belle, la plus riche en grâces, celle qui touche le plus le Cœur de la Mère de Dieu […] Si vous voulez que la paix règne dans vos foyers, récitez-y le chapelet en commun » (Testament).
Bienheureux Bartolo Longo (1841-1926) : « Ô rosaire béni par Marie, douce chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de sagesse face aux assauts de l’enfer, havre de sécurité dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons plus ».
Pie XI (1857-1939) à Mgr Richaud, évêque de Laval : « Dites à vos prêtres qu’ils prient beaucoup. Tant que le pape n’a pas dit son rosaire, sa journée n’est pas finie ».
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897) : « Par le rosaire, on peut tout obtenir. Selon une gracieuse comparaison, c’est une longue chaîne qui relie le ciel et la terre : une des extrémités est entre nos mains et l’autre dans celles de la Sainte Vierge ».
Pie XII (1876-1958) : « Nous estimons que le saint rosaire est le moyen le plus efficace et le meilleur pour obtenir l’aide maternelle de la Vierge ». « La récitation même de formules identiques, tant de fois répétées, loin de rendre cette prière stérile et ennuyeuse, possède au contraire l’admirable vertu d’inculquer la confiance à celui qui prie et de faire une douce violence au Cœur maternel de Marie. »
Saint Padre Pio (1887-1968) : « Il est la synthèse de notre foi, l’explosion de notre charité, le soutien de notre espérance ».
Sœur Lucie de Fatima (1907-2005) : «La décadence qui existe dans le monde est sans nul doute la conséquence du manque de prière. Ce fut en prévision de cette désorientation que la Vierge a recommandé avec tant d’insistance la récitation du chapelet. Et comme le chapelet est, après la sainte liturgie eucharistique, la prière la plus propre à conserver la foi dans les âmes, le démon a déchaîné sa lutte contre lui. Malheureusement, nous voyons les désastres qu’il a causés. (…) Nous ne pouvons et nous ne devons pas nous arrêter ni laisser, comme dit Notre Seigneur, les fils des ténèbres être plus avisés que les fils de la Lumière. Le rosaire est l’arme la plus puissante pour nous défendre sur le champ de bataille ».
Jean-Paul II (1920-2005) : « Le Rosaire est ma prière préférée »
Pape François : « Le Rosaire est la prière de mon cœur »
Sans doute trouverez-vous la citation qui est la plus parlante à votre cœur et démarrerez cette semaine avec la force du chapelet pour affronter les épreuves et élargir les joies. Que la Très Sainte Vierge Marie vous apporte grâces et miracles. Prenez soin de vous, de votre famille et de vos amis, nous sommes tellement fragiles sur cette terre et… de passage. Excellente semaine.
Solange Strimon
* Il faut distinguer les vertus cardinales – qui sont des vertus naturelles au nombre de 4 : la force, la prudence, la tempérance et la justice – des vertus théologales ou surnaturelles, car infusées en nous par la grâce de Dieu : la foi, l’espérance et la charité.