La justice donne raison à l’Eglise
C’est la dernière mode dans les milieux branchés : se battre pour l’effacement de son nom des registres de baptêmes. On ne parle que de ça dans les milieux bourgeois-bohèmes de la capitale et de son arc occidental. L’apostasie ne suffit plus à ces libres-penseurs qui, en bon révolutionnaires qu’ils sont, exigent de réécrire l’histoire pour y soustraire un acte qui ne leur sied guère.
Lorsqu’une personne baptisée quitte le chemin étroit du salut, elle peut faire apposer la mention « a renié son baptême » dans la marge du registre de catholicité. S’il revient à la foi, un chemin de retour, accompagné par l’évêque, est proposé.
La cour d’appel de Caen a rendu mardi un arrêt infirmant la décision de première instance qui avait accédé à la demande de René Lebouvier, consistant à voir effacer son nom de l’acte de baptême. C’est ainsi la liberté de l’Eglise qui est reconnue. En effet, la cour a considéré qu’il n’y a pas d’atteinte à sa vie privée et M. Lebouvier gardera son patronyme inscrit sur le registre.
Chez Sébastien Musset, blogueur de gauche, l’indifférence est enterrée au profit du combat. Nul besoin de décrire son appartenance idéologique ou le corpus littéraire de ses références philosophiques, vous pouvez vous faire votre propre opinion en visitant le lien ci-dessous.
Pour lui, son « enrôlement » dans la Sainte Eglise de Dieu était un « abus de mineur ». Pour lui et ses amis contestataires qui ont le temps d’entreprendre de telles démarches publiques, on se demande de quoi est faite leur vie, et on admire un tel acte de foi dans le baptême. Tant de haine envers ce sacrement exprime sa dimension divine.
Julien l’Apostat, comme son nom l’indique, a apostasié, au IVème siècle. Il prenait des bains de sang de chèvre pour effacer la grâce du baptême. Pourtant le caractère baptismal n’en a pas été ne serait-ce qu’estompé et c’est en baptisé qu’il a dû se présenter devant le juste tribunal de Dieu. Comme tant d’autres…
Même si la justice, sur ordre de maîtres à penser venus d’Orient, change d’avis et expédie du tipp-ex aux associations diocésaines, celui-ci ne fera pas plus d’effet que le sang de chèvre.
Julien Ferréol
L’article de Sébastien Musset : http://sebmusset.blogspot.fr/2013/08/debaptisez-moi.html#links