Chretienté/christianophobie

Il y a 712 ans, l’erreur du Roi

Le 11 février 1302, Philippe IV, Roi de France, fait brûler la bulle pontificale rappelant la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. Son auteur, le pape Boniface VIII, s’engouffre dans la brèche laissée par des différends fiscaux sur les biens ecclésiastiques du royaume pour proclamer une vérité : si l’on rend à César ce qui est à César, Dieu et son Église gardent la prééminence.

C’est en effet le Roi qui est lieutenant du Christ et non l’inverse. Philippe a été infidèle aux promesses de son sacre en faisant preuve d’une attitude insoumise et orgueilleuse. Il est allé jusqu’à faire gifler le Saint-Père à Anagni (résidence d’été des papes, ancêtre de Castelgandolfo) par l’un de ses hommes, Sciarra Colonna. Rappelons que l’atteinte physique à la personne du pape est, toujours aujourd’hui, l’un des sept motifs d’excommunication.

Le châtiment tombera vite : la guerre de Cent ans marquera la France pour des siècles non encore révolus. La glorieuse et multiséculaire lignée capétienne directe s’éteint, pour laisser la Couronne aux cousins. Et les états généraux, convoqués par le Roi pour faire justifier son attitude, augureront les événements désastreux de la fin du XVIIIème siècle.

Sans abaisser les causes de la révolution au comportement d’un Roi, n’oublions pas que l’infidélité de la France à Dieu est la raison certaine de son déclin. La réconciliation, accompagnée de larmes de pénitence, est le seul chemin de salut.

Julien Ferréol

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