Ce que nous enseigne Patrick Buisson sur le problème musulman, par Paul-Raymond du Lac

Le 24 décembre dernier, comme vous le savez tous, Patrick Buisson a été rappelé à Dieu.

Il a commis une œuvre importante et appréciable pour tout Français souhaitant comprendre ce qui s’est passé dans notre beau pays tout au long des dernières décennies. Son œuvre est utile en particulier pour la jeune génération, pour comprendre comment était la France d’après-guerre, ses campagnes, sa virilité, son christianisme profond, et les facteurs qui expliquent son déclin si rapide qu’aujourd’hui tout cela n’existe plus qu’à l’état de traces.

Nous recommandons de visionner sa dernière conférence, courte et synthétique, allant directement à l’essentiel :

Comme il le disait lui-même, Patrick Buisson était un « boomer », et il conservait quelques traits de ce temps qui semble déjà démodé : il parlait souvent de la civilisation chrétienne mais n’osait évoquer directement la question de la Foi et de l’Amour du Christ, qui l’auraient décrédibilisé au sein de l’univers « intellectuel » français il y a quelques années encore. Certains de ses amis, tel Paul-Marie Couteaux, n’ont d’ailleurs appris la ferveur de sa Foi qu’après sa mort à la veille de la Nativité du Seigneur.

Patrick Buisson était néanmoins très lucide sur les causes de notre décadence, dont la dénatalité est le signe le plus fort.

Il explique surtout encore, — comme notre roi Louis XX le répète souvent et comme nous le soulignons à chaque fois que nous le pouvons dans ces colonnes —, que le problème musulman n’est pas un vrai problème, mais plutôt une conséquence du problème primordial, c’est-à-dire de cette France révolutionnaire qui a tué le christianisme en France, réduit notre natalité à néant et fait venir les immigrés en masse.

Ainsi, ce n’est pas en soutenant une France dégénérée et toutes les anti-valeurs qui vont avec, — sous prétexte qu’elles seraient haïes par les mahométans et s’opposeraient à un islam obscurantiste —, qu’on restaurera la France dans toute sa grandeur… C’est mettre de l’huile sur le feu ! Et se tromper de France…

Heureusement, certains catholiques, fidèles à la Tradition et à la France, montrent un exemple différent ; alors, les immigrés qui peuvent en profiter s’en rendent compte. Ils se convertissent et sont reconnaissants.

Nos institutions, qui oublient la justice, conservent certains aspects de la « charité chrétienne » réduite à son minimum, voire dénaturée, mais qui, peut-être, impressionnent encore certains infidèles ou païens — qui devraient savoir que chez eux pour le même genre de personne ou de circonstance, l’État serait féroce et la société pire encore…

Alors entendons ce cher Patrick Buisson, au moins sur ce point au caractère si important, et prenons conscience de notre responsabilité dans la Restauration : il faut d’abord et avant tout montrer l’exemple de la vertu chrétienne, en assumant notre héritage royal, et en restaurant les familles nombreuses et fortes. La Restauration par l’exemple ! La dénatalité républicaine est le symptôme de la Révolution, la natalité royaliste sera le signe de la Restauration !

Le problème musulman ne pourra se régler sans trop de dégâts que par des conversions massives — et non par une assimilation aux valeurs mortifères de la République. D’un autre côté, la réaction épidermique de certains musulmans aux valeurs dégénérées de la République est une bonne chose, que nous devrions savoir utiliser.

Il est urgent de le comprendre pour ne plus jouer le jeu de la Révolution, qui met de l’huile sur le feu, cherche la guerre civile et utilise à son avantages les quelques « patriotes » qui se font ses idiots utiles ! Ne nous faisons pas avoir ! Ce serait une fois de trop pour la survie de la France… qui n’est pas éternelle.

Avant de critiquer l’Islam qui, naturellement parlant, sait assurer, — certes dans la dureté —, le minimum syndical en terme de famille, d’autorité et de mœurs, retrouvons la vraie France, catholique et royale, loin de cet ersatz républicain décadent, mais aussi de cette religion islamique dure et fausse.

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !