Bon signe ! Bon signe ! Lettre mensuelle aux membres et amis de la Confrérie Royale
Chers Membres et Amis de la Confrérie Royale,
Ce huitième pèlerinage annuel dans la cité sainte du Puy-en-Velay, à l’occasion du dernier « pont » de l’Ascension, a réuni un groupe fervent de pèlerins, pas très nombreux, mais fort édifiants. Nous devons rendre grâces à Dieu pour l’heureux déroulement de ce pèlerinage, et nous ne doutons pas qu’il aura des retombées de grâces, pour les personnes présentes, pour ceux qui, étant empêchés de venir, nous avaient recommandé leurs intentions, pour toute la Confrérie Royale, et — bien sûr — pour notre Roi légitime, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX, ainsi que pour la France, même si, pour l’heure — hélas ! — nous assistons plutôt au déchaînement des forces du mal et aux efforts décuplés des ennemis, toujours à l’œuvre, du Trône et de l’Autel.
Sans vouloir majorer en quelque manière ce qui ne mérite pas de l’être, je dois toutefois signaler à tous nos membres que notre pèlerinage a suscité quelques remous de surface localement : des vaguelettes sur la mare aux canards. Un article, publié sur Internet par un organe local d’information la veille même de notre arrivée, intitulé « Les fous du Roi reviennent au Puy-en-Velay », signalait notre pèlerinage, avec une évidente mauvaise intention : celle de lui nuire en lui suscitant des oppositions. Nous avons d’ailleurs découvert à cette occasion (nous l’avions ignoré jusqu’alors) que ce même site nous avait déjà signalés en juin 2022, et que la LICRA avait alors tenté d’intimider — avec un certain succès — le directeur d’un établissement dans lequel nous étions logés lors de précédents pèlerinages, mais où toutefois nous n’avions plus sollicité d’hébergement en 2022. Dans la foulée du sus évoqué site Internet, le vendredi matin, un organe de la presse papier publiait à son tour un petit article, un peu moins hostile, à notre pèlerinage.
Je préfère ne pas épiloguer sur l’action de ces trublions, qui ne nous ont jamais contactés et se contentent de critiquer en se fondant sur les seules bases de leur ignorance et de leurs idéologies, mais je suis disposé à communiquer aux membres et amis de la Confrérie qui écriront pour les demander, les liens vers ces articles, s’ils désirent en faire la lecture. L’un des effets visibles de ces publications a été de constater qu’en quelques endroits de la ville du Puy, des autocollants, aussi laids qu’agressifs, avaient été apposés pour s’opposer à notre présence. Il n’y a, en définitive, en tout cela rien qui doive nous étonner ou nous effrayer :
« Si le monde vous hait, sachez qu’il M’a eu en haine avant vous. Si vous aviez été du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes point du monde, et que Je vous ai choisis du milieu du monde, c’est pour cela que le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que Je vous ai dite : le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi… » (Jean, XV, 18-20a).
En revanche, il peut être spirituellement intéressant, voire fructueux, de tirer quelques réflexions et d’approfondir certains points de ces récents événements. C’est à cela que je vous invite ci-dessous :
1) Si, sur cette terre, et particulièrement en notre Occident déchristianisé et apostat, il se trouve beaucoup d’hommes (jusque dans les rangs des catholiques) qui doutent de la puissance et de l’efficacité de la prière, Satan, lui, y croit fermement. Il est donc parfaitement dans sa logique de s’agiter pour empêcher la prière. L’ennemi de notre salut déploiera de nombreuses industries pour nous détourner de la prière individuelle, lorsque nous décidons de prendre un temps d’oraison ou de réciter le saint rosaire, par exemple, en suscitant, juste à ce moment-là, de prétendues urgences visant à nous faire différer ou annuler ce temps de prière. Il en est de même pour nos modestes pèlerinages de la Confrérie Royale : l’ennemi de l’ordre social chrétien et du salut de la France, multiplie les oppositions et contrariétés afin de les empêcher. C’est finalement un bon signe ; le signe qu’ils contrarient ses plans de haine et de perdition. Lorsque nous comprenons bien cela, une seule conclusion s’impose : tenir bon et continuer !
2) Ce même constat doit être établi au sujet du lieu de ce pèlerinage annuel qui commence au jour de l’Ascension. Nous avons déjà exposé à de nombreuses reprises les motifs qui ont présidé au choix de la ville sainte du Puy-en-Velay : premier lieu d’apparition de la Très Sainte Mère de Dieu sur le sol de ce qui deviendra la France, promesses faites par elles, place de ce pèlerinage dans l’histoire du Royaume de France et dans celle de la spiritualité (notamment par le moyen des saints qui sont venus en ce lieu et des grâces qu’ils y ont reçues… etc.). Il y a de nombreux lieux de pèlerinages et sanctuaires sur le sol de France, qui retiennent l’attention des Légitimistes en général et de la Confrérie Royale en particulier : nous ne les dédaignons absolument pas et — cela aussi a toujours été dit à l’attention de ceux qui veulent bien l’entendre — les prêtres et religieux de la Confrérie Royale sont tout disposés à y organiser des pèlerinages, en collaboration avec les Légitimistes de ces provinces. Toutefois, nous n’abandonnerons pas le pèlerinage du Puy, quelles que soient les oppositions qu’il suscite. Pour ce qui concerne le choix de ce lieu aussi, l’adversité et les contrariétés sont un bon signe ! Ce n’est pas parce que les ennemis de la Tradition catholique et monarchique du Royaume veulent occuper tout le terrain, que nous sommes décidés à le leur céder.
3) Ce qui provoque les cris horrifiés et les virulentes critiques de ceux qui voudraient empêcher notre pèlerinage, c’est ce qui constitue l’essence même de notre Confrérie Royale : prier pour le Roi légitime et pour une authentique restauration de la monarchie capétienne traditionnelle. Le trône de Saint Louis et la foi de Saint Louis ! Cela déchaîne les sarcasmes et l’antagonisme de tous ceux qui haïssent la doctrine traditionnelle de l’Eglise, la morale traditionnelle de l’Eglise, la liturgie traditionnelle de l’Eglise ? Bon signe ! Bon signe !
Il serait au contraire de très mauvais augure d’être soutenus, loués et encouragés, par tous les thuriféraires d’une prétendue modernité qui a renié la Révélation chrétienne et la morale chrétienne, et qui applaudit et défend toutes les déviances politiques et sociétales, spirituelles et morales…
Qu’ajouter en conclusion ?
Simplement qu’il est plus que jamais important que chacun des membres de la Confrérie Royale se renouvelle dans la ferveur et le zèle, que — combattant toute forme de routine et de découragement — chacun prenne de plus généreuses résolutions pratiques et concrètes pour faire connaître la Confrérie Royale et y attirer de nouveaux membres, et que, dès à présent, chacun fasse tout son possible pour prendre part à ses activités (en particulier le pèlerinage au Puy-en-Velay en 2024) !
Je vous remercie de bien vouloir recevoir ces réflexions et cet appel en vos cœurs devant Dieu et en présence de notre très douce Mère céleste, et vous demande de bien vouloir prier pour moi qui de par ma charge priorale doit à l’exemple des saints apôtres « affermir les âmes des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le Royaume de Dieu » (cf. Act. XIV, 21).
Votre très humble et dévoué serviteur,
in Corde Jesu & Mariae.
Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur
Prieur de la Confrérie royale