Le pire scénario…
La politique consiste à prévoir prudemment et à agir en conséquence. Une bonne recette consiste à imaginer le pire, et à s’y préparer : en général, de cette façon, on est paré à tout et on évite les déceptions, ce qui est déjà un gain psychologique appréciable.
Alors, imaginons que la mauvaise pente « zemmourienne » s’accentue et se confirme. Imaginons ainsi que tout se focalise sur « l’immigration », dans l’oubli de la crise mondialiste, dans l’oublie de l’analyse des causes profondes : la République et les principes révolutionnaires. Pire, imaginons que Zemmour applique une politique révolutionnaire. Tout cela amènerait donc l’impossibilité d’une sortie par le haut : le Roi et les principes contre-révolutionnaires.
Imaginons donc que « le grand remplacement », une réalité dont tout le monde est victime, devienne le sujet principal de l’attention avec l’erreur majeure suivante (se cachant derrière la réalité du phénomène) : que ce grand remplacement est de la faute des immigrés, là où la cause est dans la République et toute sa clique. Car ne croyons pas que le grand remplacement provienne des immigrés : ils ne sont que l’instrument d’une politique de destruction de la France.
Ajoutons encore que si l’Islam est bien par essence une religion conquérante, il ne faudrait pas croire que les immigrés sont des envahisseurs au sens propre du terme : des envahisseurs s’introduisent de force ; ici ils ont été mis là plus ou moins volontairement et dans des situations plus ou moins précaires.
Les quelques groupuscules réellement activistes chez les islamistes n’ont, en pratique, encore que peu d’influence dans la masse immigrée, avec de plus une pluralité d’influence internationale entre Qatar, Arabie Saoudite, Turquie, Maroc ou Algérie. L’Islam n’est d’ailleurs pas du tout la seule composante de l’immigration.
Car disons-le : si nous avions à faire à une population d’envahisseurs, nous serions déjà depuis longtemps en république islamique. Eh, oui ! Plus de 10% de la population est étrangère aujourd’hui en France ! Pensez que les royaumes barbares après la chute de l’empire romain ont imposé leur ordre avec bien moins de population.
Le constat du grand remplacement simplifié amène aussi une autre erreur, séduisante, mais fausse : croire que ce phénomène est univoque et uniforme. La population immigrée est loin d’être un bloc. Elle est morcelée entre Noirs de nombreuses ethnies et religions (dont beaucoup de chrétiens), sans compter les Asiatiques d’abord : cette part de la population est loin de nous être hostile si nous savions les prendre dans le sens du poil.
Mais allons plus loin : ne croyons pas que le bloc « maghrébin » et « musulman » est plus uni : entre Marocains et Algériens, il y a un monde. Certes musulmans, mais avant tout berbère, les Marocains ont toujours été des alliés de la France, là où les Algériens nous haïssent, et ils se haïssent entre eux. N’oublions pas non plus la composante kabyle, encore tout à fait différente.
Dans ce contexte de division, la pire chose qui pourrait nous arriver est que l’islam révolutionnaire moyen-orientale fasse par le jihad le ciment artificiel entre des populations tout à fait opposées laissées à elles-mêmes, car déracinées via les politiques d’immigration et d’assistance, et laissées dans la jungle du caïd par la république laïcarde.
Je comprends tout à fait qu’il est tentant d’avoir l’esprit revanchard, car la République instrumentalise clairement l’islam pour détruire ce qu’il reste de français et de catholique dans ce pays. Mais soyons lucide : les musulmans pieux sont bien plus proches de nous que les Français laïcards et républicains : même loi naturelle, même reconnaissance d’un ordre qui nous dépasse. C’est peu dans un sens, mais c’est beaucoup comparé au fossé qui nous sépare des modernistes.
Pour régler le problème musulman ou de l’immigration, en fait c’est simple : c’est la politique d’Isabelle la Catholique par exemple qu’il faut adopter. Il faut un ordre catholique assumé qui missionne et appelle à la conversion, et les frictions seront minimales, ou en tout cas réduites à leur minimum possible.
Revenons au pire scénario.
Imaginez donc que tout se focalise sur l’immigration et l’Islam dans la passion électorale commune de la révolution démocratique. Rien de mieux pour nourrir le ressentiment de ces populations qui ne pourront pas ne pas avoir l’impression que l’on fait une élection contre eux, et que l’on cherche à régler le problème en les supprimant. Les pires islamistes doivent se frotter les mains : rien de plus simple dans ce contexte d’attiser la haine et le jihad.
Imaginons un peu le pire : qu’à force d’élections et de discours, le phénomène de « cristallisation » islamique (et arabisante) s’accélère pour le malheur de toutes les minorités dans les populations immigrés et le nôtre dans les massacres : nous aurions ainsi par force une augmentation de terrorisme et d’actes violents, surtout après une élection de celui contre qui les médias feraient tout pour attiser cette opposition, et qui lui-même, s’il suit ses principes, adopterait une politique révolutionnaire.
Imaginons ainsi que la guerre civile éclate, que la France patriote se lève à l’appel de la « protection de la patrie » et que toutes les horreurs s’en suivent.
Ce serait la pire des catastrophes, quel que soit l’issue.
Une défaite signifierait une république islamiste fondée dans le sang. Une victoire serait la victoire de la République, qui aura bon dos derrière de critiquer les sales extrémistes fascistes qui ont fait le sale boulot pour elle… Et on repartirait pour un tour pire encore de république totalitaire.
Si j’étais révolutionnaire et républicain, vue la situation actuelle, je pèserais de tout mon poids pour cette guerre civile, seule porte de sortie pour le démon : plus de destruction, plus de morts, pour ensuite récupérer le pactole. Comme la République a déjà fait pendant la première guerre mondiale, et encore pendant la seconde, et encore et encore. Ce genre de catastrophe entraînant les bonnes volontés dans une guerre qui n’est pas la leur estompe les causes des maux, qui sont dans la république, et surtout interdit toute résolution de crise la moins violente possible… Elle fait oublier les raisons profondes, tuent les bons éléments, et donnent le pouvoir aux mauvais, qui n’iront pas se faire tuer, eux.
Si j’étais révolutionnaire, je vote Zemmour.
Si j’étais islamiste convaincu, je vote Zemmour.
Si je suis royaliste, je sers le Roi et ne participe pas à cette destruction programmée de la France.
Nous prions pour que nous nous trompions évidemment…
Dans tous les cas, cette pente « zemmourienne » ne peut rien donner de bon, soyons-en convaincu.
« Il n’est pas interdit d’être intelligent. » Ne cédons ni au dépit, ni à la colère, ni à l’excitation, mais regardons la réalité en face, avec lucidité, sans simplification et dans l’optique de trouver les remèdes les plus royaux… Dans tous les cas il faudra souffrir, mais évitons à tout prix les guerres exterminatrices, et préférons le sacrifice christique et le combat pour la paix et l’union, non la division.
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul-Raymond du Lac
Bonjour Paul-Raymond du Lac,
Je rejoindrai en partie votre analyse, mais elle se heurte à la réalité, qui finit toujours par imposer ses règles: durant les sept mois qui nous séparent de l’élection présidentielle, je doute que surgisse une Isabelle la Catholique.
Je ne vois pas en effet qu’il y ait à court terme le retour d’une Monarchie en France. Cela nécessitera du temps, et je crains que le temps est ce qui manque désormais le plus à notre pays, car, comme vous le dites justement, sa destruction est programmée, et ajouterai-je, déjà bien avancée.
Car aurions-nous fait le tour des solutions qu’il ne faut pas envisager, nous resterait-il encore à avoir la certitude que celle que nous souhaitons puisse voir le jour, et ce dans les années qui viennent.
Bien Cordialement,
Marc
Twitter: https://twitter.com/LChreme
D’accord avec Marc !
Ne vous inquiétez pas : Eric Zémour ne sera pas élu. Tout d’abord, il divise la vraie droite. Il aura sans doute un programme solide, une équipe plus au niveau. Il aura certainement appris de des erreurs de 2017 de Marine Le Pen. Il sera probablement en tête au premier tour. Il sera très certainement la seule à poser un constat réaliste de l’état de la France. Ensuite ? Eh bien, ensuite, il y aura le vieil orchestre républicain, le front contre la bête immonde : des chanteurs contre la haine, la crainte de la guerre civile, les bourgeois de gauche qui auront peur pour leurs placements. Et Macron repassera. À la sidération générale. Parce que, comme disait Bossuet, les effets, les causes, tout ça…
Ce qu’il faut dire au Français, c’est que, avant tout, le Roi qui remontera sur le trône de ses ancêtres sera Légitime, c’est à dire qu’il pourra jusitfier son autorité et obtenir le consentement de son peuples, cette Légitimité pouvant résulter du simple rétablissement de l’ordre et de la paix par la force : dans le cahos et la ruine, le descendant Royal imposer sa loi. Mais aucun pouvoir ne pouvant durer en s’appuyant uniquement par la force, il faudra au nouveau Roi acquérir une LE GITIMITE NATURELLE par les services rendus à son peuple qui, en retour, lui manifestera une reconnaissance capable de consacrer son autorité, ces services concernants les nécessités naturelles : gérer l’ordre, faire respecter la justice, défendre le peuple Français contre ses ennemis intérieurs et extérieurs, assurer les conditions de la propérité de la France.
Ce qui ne peut être fait que dans un esprit Chrétien.
-La civilisation n’est plus à inventer… il ne s’agit que de la restaurer sur ses fondements naturels et Divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsainne, de la révolte et de l’impiété : Omina instaurare in Christo (Saint-Pie X) !
C’est ici qu’intervient une seconde sorte de Légitimité, la LEGITIMITE THEOLOGIQUE qui reconnaît le Dieu de Clotilde qu’on appelle Jésus-Christ comme source de tout pouvoir.
Et historiquement, seule la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale, suspendue en 1830, a possédé cette DOUBLE LEGITIMITE : restaurée aujourd’hui, la Monarchie Légitime possèderait trois leviers pour gouverner, à savoir le COURAGE qu’apporte le long terme, la LIBERTE qu’apporte la Souveraineté, la JUSTICE qu’apporte l’esprit Chrétien.
La renaissance de la France passera par le retour d’un descendants de Philippe Auguste, grand-père quand à lui de Saint-Louis, la restauration d’un Roi Très Chrétien fils de Saint-Louis et père des lois et de la supériorité de la loi Française sur les décisions européennes, un Roi qui brandira à nouveau l’épée cruciforme, ce contre la libre-pensée pédophile et l’islamisme conquérant
https://www.dailymotion.com/video/x718nl
QUE FAIRE EN ATTENDANT ?
Se comporter en Catholique.
Notre Catholicisme doit être intégral. Il embrassera avec ardeur toute la foi, la discipline des sacrements, la morale de l’Église romaine sous leur forme la plus traditionnelle et la plus épanouie. Il rejette par conséquent tout ce qui lui est contraire ou par trop étranger et ennemi. Il s’agit de “chercher le Royaume de Dieu avant tout et sa justice”, assuré de recevoir “le reste de surcroit”. ce qui n’empêche pas mais nous commande au contraire, de travailler au Bien Commun de nos familles, de nos métiers et communes, de notre peuple, dans un amour du prochain éclairé et fort, tout motivé par l’Amour de Dieu qui est Père de tous.Tel est notre “théocentrisme” si fort opposé au libéralisme au laïcisme, au sécularisme de ce temps. C’est le “Omnia instaurare in Christo” de saint-Paul (Ephésiens 1:10), choisi par Saint-Pie X, et c’est aussi la devise de Sainte-Jeanne d’Arc, qui est Patronne de la France: “Dieu premier servi!”.
Notre Royalisme est une autre face, pas du tout contradictoire, mais complémentaire, de notre charité. Elle considère en effet les choses humaines, les réalités temporelles où elle veut que règnent la grâce et la loi divines, dans leurs natures et leurs fonctions, par expérience et raison. C’est une autre sagesse et un autre art. La science et l’art politiques ont pour objet la tranquillité de l’ordre temporel et la sauvegarde de la Foi et du bien commun, qui sont le vœu profond de tout peuple.
Membre d’une famille à laquelle il doit tout, le Royaliste -parce que Catholique et Français- se voue naturellement et quotidiennement à la prospérité de cette famille, tant corporelle que spirituelle, où le sort de chacun dépend de tous.
La Noblesse, c’est la reconnaissance publique du rôle social de la Famille.
La Royauté c’est le couronnement de la Famille et de l’Etat.
Ce qui manquera toujours à tout Régent Républicain : la continuité Royale, assurée par l’hérédité, retire le pouvoir aux luttes partisannes, aux ambitions personnelles et à la corruption, et peut dès lors assurer le Bien Commun du peuple Français et la pérénité de la France comme de sa vocation Catholique, le Roi de France, nouveau Constantin, devant gouverner Chrétiennement pour rassembler les Français :
-…pour le Bien Commun et le salut de l’Etat (Edit de juillet 1717) !
Voici ce qu’il faut enseigner aux jeunes générations…
J’avoue ne rien comprendre à ce débat. M. du Lac constate que l’immigration est construite pour détruire la France, mais il explique que ce n’est pas la faute des immigrés. Peut-être mais quelle est la pertinence de ce propos? Ils détruisent la France mais ce n’est pas leur problème ; simplement ils accourent en violation de nos lois pour avoir soit du travail soit des revenus avec des allocations que nous leur versons. D’accord mais ils n’empêche qu’ils ne doivent plus rentrer dans notre pays et que beaucoup d’entre eux doivent partir. M. du Lac nous dit qu’une telle politique leur ferait tellement de peine qu’ils prendraient les armes contre nous. Un beau raisonnement en vérité! M. du Lac nous dit que Zemmour est républicain. Parbleu, mais qui ne l’est pas parmi les candidats? M. du Lac propose l’exemple d’Isabelle la Catholique qui obligea (selon lui) les musulmans à se convertir. Et croit-il qu’ils suffise d’un décret pour cela? Je lui rappelle que finalement l’Espagne catholique expulsa les Morisques et soumit les Juifs (mal) convertis à l’Inquisition, avec l’application de la règle de la “pureté du sang”. Pour finir, je le prie de se remémorer deux édits, l’un de Louis XV, l’autre de Louis XVI, l’un qui punissait de mort les mariages avec des noirs, l’autre qui disposait que les noirs arrivés sur le territoire du Royaume devaient être ramenés manu militari à leur lieu de départ. Un beau sujet de réflexion ma foi.
Peut-être faudrait-il rappeler à M. du Lac Les idées-forces du Royalisme Légitimiste : pardon de faire long…
PRIMO : Idées Légitimistes en politique intérieure.
1. La religion d’Etat .
Les liens entre Catholicisme traditionnel et Légitimisme ne cessèrent de se renforcer au XIX° siècle mais il y eut toujours des Légitimistes partisans d’un Catholicisme plus ou moins gallicans. Cette évolution fut renforcée par les sentiments personnels du Comte de Cahmbord, par la politique favorable à la cause Carliste, par les orientations prises sous le pontificat de Pie IX. Cette tendance poussée à l’extrême conduira certains légitimistes à l’ésotérisme et à l’attente du Grand Monarque.
2. Le modèle familial.
Pour les Légitimistes, Royalistes parce que Catholiques et Français, la famille est à la fois la cellule fondamentale d’une société conçue dans une perspective Chrétienne limitant l’individualisme et le modèle des autres structures sociales. Cette conception, défendue par Louis de Bonald, fait de la société une famille de familles. Dès lors, la défense de la famille est une priorité et le fait capital du droit est le mariage. Bien que la famille, comme toute la société, fonctionne sur le fondement de l’amour, l’autorité paternelle doit permettre une régulation optimale de la cellule et une gestion optimale du patrimoine. La société doit fonctionner sur le fondement de l’amitié et de l’autorité. Pour Antoine Blanc de Saint-Bonnet, la Royauté est l’apothéose de la famille : si la Noblesse, c’est la reconnaissance publique du rôle Social de la Famille, la Royauté est le couronnement de la Famille et de l’Etat, voulus Chrétiens. Le Légitimisme est donc sans sens péjoratif un parternalisme politique et social.
3. La technique associative.
Comme il n’est pas possible d’élargir le modèle familial à tous les aspects de la vie sociale, les Légitimistes proposent un large recours à l’association. Les Légitimistes n’ont pas le monopole de cette proposition. le Survivantisme fut également défenseur de cette idée. Les Légitimistes voyaient la résolution de la question sociale dans une combinaison de l’association et du paternalisme. Pour les Légitimiste, l’association est le cadre juridique qui permet d’articuler des intérêts concrets et légitimes : famille, paroisse, province, métier. Elle doit se substituer aux syndicats et empêcher par la pensée Catholique Sociale l’isolement des individus dans une société égoïste.
4. L’élargissement du suffrage.
Les Légitimistes sont favorables à l’extension du suffrage. Déjà sous la Restauration, lesULTRAS avaient caressé l’idée d’un suffrage élargi, voire universel. Cette idée est largement répandue chez lesUltra-Royalistes et les Légitimistes qui sont leurs héritiers. Tous sont également le plus souvent favorables au vote à deux degrés, le suffrage s’exerçant dans la commune, les élus communaux désignant les élus départementaux ou nationaux. La tendance Royaliste nationale de l’ Abbé de Genoude et de La Rochejacquelein regroupée autour de LA GAZETTE DE FRANCE , qui prend le sous-titre de ” Journal de l’appel au peuple ” développe des thèses plébiscitaires proches de celles des Orléanistes. Selon eux, il faut retremper la Légitimité Catholique et Royale par la consultation de la Nation car le pacte séculaire entre la Monarchie et le peuple de France a été rompu à deux reprises en 1792 et 1830. À la suite de l’échec de la Restauration de la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale, après 1870, nombre de Légitimistes contesteront néanmoins le suffrage universel.
5. La représentation de la Souveraineté nationale.
La plupart des Légitimistes, en accord avec la pensée du Comte de Chambord qui souhaitait reprendre le ” grand mouvement national de 1788 “, Royalisant la nation et nationaliant le Royalisme, acceptaient les grandes libertés et l’égalité devant la loi. Mais ils rejetaient l’idée que la Nation ait une représentation propre indépendante du Roi. Il en découlait un refus de la responsabilité collégiale et solidaire des ministres devant la Chambre des Députés. Les Légitimistes, comme leur Prince, étaient prêts à accepter dans leur majorité ” le contrôle de deux chambres “ et le principe que ” le pays sincèrement représenté “, vote l’impôt et concourt à la confection des lois. MAIS LE ROI DEVAIT ETRE LA REPRESENTATION VIVANTE DE LA NATION ET CELLE-CI NE POUVAIT EXISTER EN DEHORS DE LUI. LA SOUVERAINETE RESIDE DONC DANS LE ROI ET NON DANS LE PEUPLE. De fait, le Comte Henri de Chambord, contrairement à certains Légitimistes, excluait de greffer des techniques étrangères à la pratique de la Monarchie traditionnelle Capétienne, Catholique et Royale, comme le plébicite ou la responsabilité parlementaire. Pratiquement, de nombreux témoignages laissent penser qu’il songeait à un texte constitutionnel combinant les principes de la Charte Constitutionnelle de 1814 et certaines techniques de la consitution de 1852, avec une Chambre Haute modératrice “nommées par le Souverain dans des catégories déterminées” ( Manifeste du 2 juillet 1874).
6. La décentralisation.
La décentralisation fut un thème présent dans les programmes Légitimistes. Marguerye, dans un essai utopique de 1832, évoque une Monarchie ” héréditaire et fédérative “. La décentralisation des Légitimiste est organique et communautaire, Catholique Sociale, elle est administrative et sociale et non pas politique. En ce sens, elle peut paraître davantage une déconcentration qu’une décentralisation. Les collectivités locales sont conçues comme un prolongement de la famille. Néanmoins, le Comte Henri de Chambord fit preuve d’une certaine prudence dans ce domaine. Il proposa une ” administration communale et départementale sagement et progressivement décentralisée “ (Lettre à Lévis du 12 mars 1856). Il dit aussi vouloir ” décentraliser l’administration largement mais progressivement et avec prudence, sans lui enlever l’initiative er la sécurité qu’elle doit à la tutelle de l’État ” (Lettre sur la décentralisation du 14 novembre 1862). Il s’agissait que la décentralisation ne pût devenir un instrument politique et donc subversif.
7. Economie et société.
Un anti-économisme marqué a pu cohabiter avec une réelle insertion dans la vie économique. La haine métaphysique pour l’économisme est évidente chez certains penseurs comme Armand de Villeneuve-Bergeron et Antoine Blanc de Saint-Bonnet. L’industrie n’est pas mauvaise en elle-même, c’est son hypertrophie liée à la prédominance d’une vision économique du monde qui est dénoncée. Les Légitimistes ne sont pas hostiles néanmoins à une industrialisation modérée. Les Légitmistes, issus au départ de grands propriétaires terriens de l’Ouest, sont favorables au maintient de la vie rurale. L’hostilité au libéralisme économique et au socialisme a varié selon les époques et les tendances. Les légitimistes sont plus libéraux sous la Monarchie de Juillet qu’après, en raison de l’inséparatisme croissant du politique et du religieux qui a caractérisé l’évolution du Légitimisme et du Néo-Légitimisme au XIX° siècle.
L’antilibéralisme de certains Légitimistes n’est pas un socialisme : c’est une critique de l’économisme et non économisme alternatif, qui inspirera le Catholicisme-Social. Les Légitimistes n’étaient pas hostiles à la libre-entreprise et ils combattaient l’interventionsme étatique, tout en proposant parfois, comme Berryer dans le débat de 1838 sur les chemins de fer, des solutions mixtes. Ils n’étaient pas des passéistes que des partisans de la généralisation à l’économie industrielle de certaines pratiques et comportements de l’économie rurale. La vision de l’économie des Légitimistes fut de plus en plus marquée par le développement du CATHOLICISME SOCIAL. Plusieurs ouvrages témoignent de cette sensibilité sociale, plus forte chez les Légitimistes que chez les Orléanistes : le Traité d’économie politique chrétienne de Villeneuve-Bergeron en 1834, les deux tomes de l’ Essai sur la centralisation administrative de Béchard en 1836 et 1837. Le premier auteur affirme la nécessité de l’association des ouvriers, qui rappelle moins les anciennes corporations Chrétiennes de travail que les syndicats à venir ; il affirme que la charité doit être promue mais ne peut rester interindividuelle. Béchard est plus ferme et prône une intervention publique renforcée mais au niveau communal.
La préoccupation sociale chez les Légitimistes va de pair avec le souhait d’une société stable et hiérarchique. Dans sa lettre sur les ouvriers du 20 avril 1865, le Comte de Chambord critique la révolution coupable d’avoir détruit les cadres protecteurs des travailleurs ; il oppose « à l’individualisme,[…] l’association, à la concurrence effrénée le contrepoids de la défense commune, au privilège industriel la constitution volontaire et réglée des corporations libres ». Le Prince retenait ainsi la formule de corporations libres, Chrétiennes, différente des corporations obligatoires de l’Ancien Régime. Mais s’il admettait un certain syndicalisme mixte, il le voulait pacifique et excluait la grève.
Cette tendance Catholique Sociale se radicalisa chez certains penseurs comme François René de La Tour du Pin qui parla d’un ORDRE SOCIAL CHRETIEN et Maurice Maignen qui souhaita des corporations obligatoires. Mais globalement la plupart des Légitimistes étaient favorables à une politique plus libérale.
SECONDO : Idées Légitimistes en politique étrangère.
1. Nationalisme Français.
D’emblée les Légitimistes ont fait montre d’un certain nationalisme Français, manifesté par le recours très fréquent au mot «national». La Gazette de France était à l’avant-garde de cette tendance. Le nationalisme Légitimist se traduisait par une forte anglophobie, le régime de Juillet étant présenté comme un satellite du Royaume Uni. Le soutien aux Chrétiens d’Orient et l’appui aux Carlistes espagnols firent partie des thèmes Légitimistes. Le nationalisme des Légitimistes a pu pousser certains d’entre eux à prôner l’annexion de la Belgique, volonté partagée par les Rattachistes Wallons. Dans le même esprit, il existait une volonté de Ratachisme québéquois. En revanche, le Royalisme rendait non-souhaitable une Restauration par le biais d’une intervention étrangère, seule La France envisagea cette possibilité.
2. Principe de nationalité .
Certains Légitimistes ont défendu le principe des nationalités, dans la foulée du mouvement phillellène de la Restauration ou en soutien des nations Catholiques irlandaise et polonaise. De plus, cette adhésion s’estompa au moment de l’unité italienne —qui détruisit deux Monarchies Bourbonniennes Légitmimes (Deux-Siciles et Parme) et trois Monarchies lorraines et Catholiques (Lombardo-Vénitie, Toscane et Modène) et menaçait les Etats Pontificaux— et quand l’Allemagne menaça la France, ce qui entraina la germanonophobie maurrassienne.
3. La colonisation .
De façon générale, les Légitimistes furent hostiles à la colonisation affairiste d’après 1880. Ils étaient très attachés à la colonisation de l’Algérie, testament de la Légitimité Catholique et Royale selon Tudesq. Les Légitimistes et les Néo-Légitmistes étaient surtout favorables à la colonisation à des fins de Christianisation : Pierre-antoine Berryer ou Louis de Baudicour s’inquiétaient de la résistance de l’Islam arabe en Algérie. La critique de la colonisation affairiste se renforce chez certains auteurs Légitimistes comme Barbey d’Aurevilly.
Voir : Histoire des Royalistes en Algérie
https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2019/03/21/histoire-des-royalistes-en-algerie/
4. L’esclavage.
Les Légitimistes en tant que Catholiques étaient en grande majorité Abolitionistes. Ce sujet permettait d’ailleurs de critiquer les « anglo-saxons» et l’hypocrisie de leur morale prétendument humanitaire. De rares journaux Légitimistes, pour des raisons locales, prirent des positions antiabolitionnistes comme La Guienne de Bordeaux.
Conclusion.
Le Royalisme EN FRANCE, c’est dans sa dimension Légitimiste avant tout une attitude culturelle Catholique, celle de la Tradition. En politique, il participe du principe d’expension-évangélisation dont Léon XIII et Charles de Foucault reprendront l’idée : tout le contraire de l’actuel euro-mondialime islamisant ! C’est aussi un nationalisme Français et Chrétien : mourir pour la Patrie, c’est mourir pour le Salut de la société Française destabilisée par les idées révolutionaire. C’est, enfin, face à la masse, l’affirmation de la personne … voulue Chrétienne.
Si notre Royalisme Français inspire les Légitimistes et ces néo-Légitimistes que sont les Survivantistes, les Providentialistes les Régentistes, il inspire à l’étranger également le Carlisme espagnol et latino-américain, le Néo-Bourbonisme napolitain et parmesan, le Miguélisme portugais et brésilien, le Jacobitisme écossais et irlandais, le Magyarisme de Hongrie et des Pays de Visegarde (Hongrie, Slovaquie, Bohème, Pologne) et le Hiérosolymitisme de Terre Sainte et des pays de l’ex-Empire Latin de Constantinople.
Une dernière chose…
La Sainte Bible elle-même enseigne que nous devons entendre les enseignemens de l’Église Catholique OU être considéré comme un païen (Mat. 18:17). Elle dit aussi que nous devons accepter la Tradition Sacrée (2 Thess. 2:15). Ainsi, vous ne rejetez pas l’enseignement de la Bible en soutenant que les gens « devraient n’écouter aucune autre source » (que celle de la Bible). Jésus-Christ a fondé son Église sur Saint Pierre. donc sur la papauté (Matthieu 16.18).
à partir de là :
-Avant d’être Royaliste, je suis Catholique et Français. Je dirais même que je ne suis Royaliste que parce que je suis
Catholique et Français (Comte Maurice d’Andigné).
La Christiamnophobie doit être dénoncée, qu’elle provienne de libres penseurs pédophiles, de prêtres apostats comme ceux du Vatican ou même et avant tout de pratiquants d’une religion anti-Chrétienne.
Un beau débat sur un sujet passionnant et surtout d’une grande gravité…
Je ne voterai pas pour M. Zemmour, ou alors exceptionnellement s’il se retrouvait présent au second tour face au freluquet élyséen ou à un autre candidat issu de la sempiternelle gauche antifrançaise !
Effectivement, sachons retrouver nos racines françaises et chrétiennes, c’est à dire catholiques puisque la France débute avec la conversion du roi Clovis… ce qui est hélas de moins en moins enseigné !
A noter cependant qu’il faut bien constater que des petites choses bougent… ici ou là… comme par exemple ces maires qui essaient (enfin !) de mettre un peu d’ordre dans les affaires sociales de leurs communes, ou bien, à ma grande stupeur, le dernier numéro d’Historia consacré à “l’esclavage arabo-musulman” !
Un titre que je croyais impensable depuis tant d’années ! Maintenant, il faudrait qu’un haut responsable politique ou religieux dans notre pays rappelle que les premiers à s’opposer à l’esclavage dès l’antiquité furent… les chrétiens !