L’humour, dernière arme contre le totalitarisme
Un aspect du génie français se trouve dans l’humour proverbial de ses enfants : le Français peut se retrouver dans la pire des situations — et actuellement, cela commence à être d’un bon niveau —, qu’il parvient toujours à rire de sa situation désespérée et, plus encore, du ridicule de ses ennemis.
Je repense à une réplique, fictive mais très symbolique, des Compagnons de Jéhu, quand les royalistes sont capturés et jugés. Ils vont allez au pilori, c’est certain. Le juge : « votre qualité ? ». Le futur condamné, d’un air de défi et avec une assurance complète : « royaliste ! »
Comme dit Anne Bernet dans son Histoire générale de la Chouannerie : « Se soumettre ? Non, non, non. Jamais. Dans la nuit du 25 juin 1804, on les reconduisit de Bicêtre à la Conciergerie, dernière étape traditionnelle avant la guillotine. Aucun d’eux ne s’y trompa. Quand ils ne priaient pas, ils trouvaient encore moyen d’échanger des plaisanteries, avec cette désinvolture qui était la grâce de la France d’autrefois et que le « stupide XIXe siècle », tout englué de prudence bourgeoise, ne comprendrait bientôt plus. »[1]
Alors, au diable la prudence bourgeoise et vive l’humour français — et non pas gaulois — pour nobles esprits ! La France d’autrefois vit encore à travers nous, nous le prouverons !
Et, pour cela, nous n’économiserons pas cette belle désinvolture, qui ne sera jamais la dérision sadique d’un Voltaire, mais plutôt la joie sereine du fidèle du Christ et du roi, qui a la conviction d’être aimé, d’être dans le vrai, et qui ne fait que dire la réalité crûment, si directement que cela en devient drôle dans un monde empêtré de mensonges.
On ne lâche rien ! Jamais !
Rémi Martin
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
[1] Anne BERNET, Histoire générale de la chouannerie, Paris, Perrin, 2000, p. 649.