Maîtresse de maison, « sans profession »… Vraiment ?
Je me rendais l’autre jour à l’ambassade de France au Japon pour déclarer mon second fils à l’état civil. Avec la folie covidienne, les procédures ont été alourdies, contre toute la « tradition » de l’état civil, une des rares procédures simples, qui n’a pas évolué, ou très peu, depuis 200 ans. Si même ces procédures deviennent compliquées et remplies d’absurdité, l’écroulement est proche. Mais passons…
Il se trouve que l’on « prépare » l’acte de naissance avant d’y aller, soi-disant pour nous épargner de le dresser sur place et pour éviter la lecture officielle, qui contribuerait apparemment à une hypothétique contamination (seule l’épidémie de bêtise se porte bien, rassurons-nous) — ce qui semble soit dit en passant illégal, car cette lecture par l’officier à l‘état civil est un point clef, qui permet d’éviter des erreurs d’enregistrement. Mais passons, là encore…
Je prépare donc « en ligne » (en fait, un formulaire que je dois imprimer, remplir, prendre en photo et renvoyer) une « déclaration de naissance » inventée pour l’occasion. Ils doivent m’envoyer, en échange, un fac-similé d’acte de naissance. Je précise alors « maîtresse de maison » pour profession de mon épouse, sans même réfléchir. Quand le fac-similé me revient, je trouve à la place « sans profession »… Quel scandale ! « Sans profession », la blague !
Mon épouse, avec quatre enfants, travaille plus que tous ces fonctionnaires d’entreprises qui s’épuisent avec tous ces faux boulots « managériaux » et pseudo-intellectuels (mais vraiment robotiques et paperassiers) ! Dans le désordre et de façon non exhaustive, ma femme est : puéricultrice, cuisinière, boulangère, ménagère, boulangère (nous faisons notre pain, et sans machine !), jardinière, maîtresse (tous les enfants sont instruits à la maison), conteuse, catéchiste, infirmière (pour tous les bobos que vous pouvez imaginer), planificatrice, arrangeuse d’intérieur, comptable, psychologue, couturière, secrétaire, majordome, attaché aux relations familiales (anniversaires, commémorations, fêtes), etc. Cela devient « sans profession » pour l’administration républicaine… Quel mépris affolant de la société moderne pour nos douces et tendres mères au foyer ! Tout cela ne fera pas long feu !
Cette petite anecdote illustre d’ailleurs que la république individualiste et révolutionnaire admet pour la femme tous les « métiers » sauf ceux pour lesquels elle est faite fondamentalement, sans que personne ne puisse la remplacer : mère et maîtresse de maison !
Pour le suivant, je prends résolution de me battre pour éviter le « sans profession » sur l’acte de naissance. En attendant, revenons-en vite aux principes traditionnels de la royauté chrétienne respectant la loi naturelle, où chacun est reconnu à sa place et selon ses véritables mérites, où la famille retrouve la place centrale qu’elle occupe de fait dans la société humaine. Parce qu’à ce rythme, la déliquescence générale ne va pas s’améliorer…
Paul de Beaulias
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !