Le Conseil d’Etat pour la mort de Vincent Lambert !
La loi Leonetti du 22 avril 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie, a pour objet d’éviter les pratiques d’euthanasie, et d’empêcher également l’acharnement thérapeutique, qualifié “d’obstination déraisonnable” dans le traitement des malades en fin de vie. Alors que les parents s’opposent toujours à l’euthanasie. Ce jeune Vincent Lambert âgé de 37 ans, hospitalisé au CHU de Reims depuis 5 ans est donc condamné par le Conseil d’Etat à mourir dans l’indifférence générale. L’irresponsabilité de la justice n’est pas du tout à son honneur. D’ailleurs le magistrat n’a aucun pouvoir de vie ou de mort sur le cas Vincent Lambert. Cela constitue une atteinte à son droit au respect de sa vie.
Chacun est responsable de sa vie devant Dieu qui la lui a donnée. C’est lui qui en reste le souverain maître. “Nous sommes tenus de la recevoir avec reconnaissance et de la préserver pour son honneur et le salut de nos âmes”. “Nous sommes les intendants et non les propriétaires de la vie que Dieu nous a confiée. Nous n’en disposons pas.”
Pour les catholiques, on ne devrait pas se tuer ou se faire tuer pour éviter un mal, qu’il soit commis par autrui ou par soi-même. L’attitude chrétienne consiste à subir le mal pour être purifié, et en le supportant en conservant son âme intacte de toute souillure. Autrement c’est rejeter le don absolu de la vie, c’est rejeter l’amour. C’est refuser que la vie terrestre puisse déboucher ultimement sur cette vie d’amour que Dieu propose.
Même malade, l’espérance est toujours possible. Ce n’est malheureusement pas l’avis de quelques médecins et surtout de la justice.
Un espoir pourtant, la Cour européenne des droits de l’homme a demandé mardi en urgence le maintien en vie de Vincent Lambert. Il ne s’agit que d’une suspension de la décision du Conseil d’Etat.
Eric Muth