Utilisons le contexte international !
Comme nous le constatons de plus en plus visiblement avec la crise du corona, le mondialisme est en marche et il accélère sa cadence pour la construction d’une nouvelle tour de Babel !
La désagrégation des États s’accentue, particulièrement en Europe, où cette dissolution générale en est certainement au stade le plus avancé de la planète. L’érection d’une souveraineté « nationale » européenne est en cours, avec la cession à l’Allemagne de droits exorbitants sur notre nucléaire et la multiplication de projets qui sous-entendent une future fusion des parlements !
En tant que royalistes, que faire ? Il faut nous réjouir, car l’esprit révolutionnaire s’éloigne de l’État gangrené, de toute façon irrécupérable — car jacobin, technocrate et surdéveloppé —, pour se greffer à la structure de l’Union européenne. L’État révolutionnaire éloigné, il sera plus simple, un temps, de jouer la carte du local, en-dehors de toute légalité républicaine ou européenne, surtout si les troubles brouillent les cartes ! Ce qui est à craindre est le cri du cygne de l’État jacobin. Nous le constatons déjà aujourd’hui, celui-ci semble tenter la carte totalitaire pour réduire en esclavage tous les sujets de France !
Le véritable État n’existe qu’incarné dans le Roi, le reste n’est que du flan ! Croire que l’« État-Nation » est une bonne chose est un leurre ! La souveraineté n’a de sens qu’incarnée dans le Roi légitime. Dans ce contexte royal, et dans celui-ci uniquement, l’État a un sens. Il est l’outil politique suprême dont le Roi et les ministres du Roi doivent se servir pour faire la Justice en se soumettant au principe de subsidiarité et aux principes catholiques.
L’affaiblissement de l’État est un risque, certes, car celui-ci devient d’autant plus tyrannique qu’il est faible et illégitime — et la république n’a jamais été aussi impuissante, ni aussi illégitime qu’aujourd’hui ! En même temps, nous pouvons nous appuyer sur des instances dites internationales pour donner le coup de grâce au régime ! Nous espérons nous tromper, mais il nous semble que seul l’échec patent de la modernité pourra renforcer la restauration.
La restauration est certainement hors de notre portée — à vue humaine, en tout cas —, néanmoins il faut jouer systématiquement le jeu de l’obstruction, de la résistance — qu’elle soit passive ou active —, de la désobéissance et du harcèlement légal avec des procès et des retours aux instances internationales supérieures, qui, quoique sous pression, sont aussi le lieu d’une guerre sans merci entre les protecteurs de la loi naturelle et les protecteurs de la loi révolutionnaire.
Il y aussi de nombreuses factions, parmi les ennemis qui s’entredéchirent : notre faiblesse est aussi une force, nous pouvons avancer sans nous faire remarquer ! Pour l’instant… Marquons des points partout où nous le pouvons, créons des bases arrières à l’internationale, lions-nous avec les forces vives étrangères pour créer de puissants réseaux qui seront prêts à bouger le temps venu !
La position de notre bon Roi Louis XX, « résidant au-delà des frontières, à cheval sur deux continents », tenant d’un fort réseau international, semble un don de la Providence ! Grâce à sa position, il n’est pas embourbé dans des guerres de chapelles franco-françaises désespérantes ! Il a suffisamment de recul et d’indépendance — il ne dépend pas de l’argent français ni, pire, de l’État français pour les choses matérielles —, qui lui permettent de tenir une vision d’une justesse admirable et de constituer un réseau international et des soutiens qui seront nécessaires pour la restauration !
Selon notre position et nos capacités, travaillons habilement pour la restauration : dans le local le plus local… et à l’international ! Oublions les crans intermédiaires — sauf l’armée, peut-être — qui sont des arnaques administratives !
Paul-Raymond du Lac
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !