Thank you David
Une leçon de courage. David Cameron, Premier ministre du Royaume-Uni, vient de jeter un énorme pavé dans la mare européenne. Il propose aux Britanniques de se prononcer avant 2017 sur l’Union européenne. En clair, un référendum pour demander aux citoyens s’ils souhaitent rester dans l’UE. Soit demeurer attachés à Bruxelles, soit se délier de l’Union et recouvrer une pleine indépendance.
Oublions quelques instants la guerre de Cent ans, l’amiral Nelson et les demi-finales de coupe du monde de rugby et félicitons cet acte courageux de démocratie. Les Anglais ont tiré les premiers les boulets du peuple face au navire bruxellois.
Depuis de nombreuses années, l’Union européenne a largement dépassé les contours de sa mission première : la paix. Dans le cadre d’une expansion géographique qui peut laisser songeur, elle nous dirige vers une fédération. Les prérogatives nationales sont réduites d’années en années, le droit européen est supérieur au droit national et les dernières décisions rognent scandaleusement sur l’indépendance des États.
Les apprentis sorciers de la bureaucratie européiste, qui se sentent obligés de légiférer sur la taille des courges d’Helsinki à Porto et de contrôler les budgets des États, nous emmènent, de traités en traités, vers la disparition totale des frontières, des nations. Ces crânes d’œuf, choisis par d’obscurs mécanismes internes, nous proposent de merveilleux traités qui vont tout régler, et si la populace dit non, nous font revoter. Schéma digne d’un régime totalitaire.
La Grande-Bretagne est toujours resté à l’écart de la pointe des avancées européennes, en n’adhérant qu’en 1973, en refusant l’euro et en traînant une réputation d’eurosepticisme. Aujourd’hui, face aux perspectives effrayantes de fusion des nations*, elle montre que ce n’est pas dans les bureaux de la Commission que son avenir se jouera, mais dans les urnes.
Julien Ferréol