Politique

Le problème islamique

Les musulmans sont un problème dont tout le monde parle. D’aucuns pourraient croire que la parole se libère pour le mieux après des années de chape de plomb lénifiante ! Pendant longtemps, en faisant mine de ne pas voir ce problème, les politiciens ont pris les Français pour des demeurés profonds. Maintenant, ce sont les assassins eux-mêmes que l’on tente de faire passer pour demeurés, pour des « déséquilibrés » ! Pourtant, les « terroristes » sont parfaitement sains d’esprit et lucide. Ils sont des soldats d’Allah, des fidèles de Mahomet ! Il n’y a rien à redire et l’on peut même leur reconnaître leur détermination, voire une forme de courage…

Laissons la parole à notre bon Roi, habitude que nous devrions prendre plus souvent[1] :

        « De la guerre qui est menée à la France, à l’Europe, à la Chrétienté, que dire ? Accepter de mettre un nom sur les choses et donc les qualifier est déjà le meilleur moyen pour combattre. L’ennemi identifié, il s’agit de concevoir et de mettre en œuvre une politique étrangère et une politique intérieure qui répondent aux intérêts de la France et de l’Europe chrétienne dont nous sommes solidaires. Il s’agit ensuite d’avoir une stratégie et une tactique. Je ne doute pas que l’une et l’autre soient à la portée de nos gouvernants quels qu’ils fussent, s’ils acceptent de se remettre en cause, de se donner les moyens de la lutte et de faire confiance aux spécialistes. Faire parler la raison plus que le sentiment et l’idéologie. La France a toujours su mener les combats, ses forces armées sont reconnues par tous et partout, et le pays entier trouvera l’énergie nécessaire pour les soutenir. Déjà, force est de constater que de saines réactions ont commencé à apparaître.

        La crise morale est plus grave. Les causes internes sont toujours plus complexes à combattre que les ennemis déclarés. Elles le sont notamment parce qu’elles ont souvent des origines plus profondes, plus lointaines. Mais l’histoire dont par ma naissance je suis en quelque sorte le représentant comme héritier et successeur des souverains qui, patiemment, siècle après siècle, ont façonné la France, l’histoire montre que les crises de conscience ne sont pas insurmontables. C’est même souvent de l’épreuve et de la rupture avec des habitudes passées qui endorment plus qu’elles ne font progresser, que la France s’est constituée. Dès l’origine ! Épreuves et rupture, avec Clovis qui fait passer la Gaule du rang de province romaine à celui de royaume libre et autonome ; épreuves et rupture avec la renaissance carolingienne ; puis avec le renouveau de la souveraineté au XIIIe siècle, celui de Bouvines et de Saint Louis ; et je continue avec le renouveau d’après la guerre de Cent ans qui avait pourtant laissé la France exsangue et quasi à la merci d’une dynastie étrangère. Que dire de la Renaissance qui a suivi le désastre de Pavie, de celle d’après les Guerres de Religion ou encore du sursaut admirable de tout le pays dans les premières années du XVIIIe siècle alors que Louis XIV devait faire face à une Europe une nouvelle fois coalisée. Oui, il y a un ressort très français qui veut que notre pays même malmené, même quasiment abattu, ne capitule pas ».

Le mal extérieur est une évidence. L’islam arabisant a déclaré la guerre à l’Occident en général, et à la France en particulier. Nous connaissons ses objectifs, et ses origines, essentiellement moyen-orientales. Il ne faut pas, néanmoins, confondre cet ennemi avec les musulmans de France, qui englobent des réalités bien différentes.

Nous sommes pris d’une certaine inquiétude face à l’obsession des milieux dits « de droite » sur la question musulmane et islamique. Ils se situent entre une sorte de sentiment revanchard, celui du « on vous l’avait bien dit ! » — ce qui est compréhensible : certes, on leur avait dit, mais ce qui compte maintenant c’est de trouver des solutions — et une certaine tendance à vouloir faire du problème musulman le vrai problème français. Oui, l’islam est la cause des maux effectifs que subissent de plus en plus de Français d’aujourd’hui, dans leur sang, dans les destructions et dans les pressions de toutes sortes, mais, pourtant, ce n’est pas le problème essentiel. Le problème islamique reste secondaire : certes aigu et douloureux, mais définitivement second. Le Roi nous le dit pertinemment : « la crise morale est bien plus grave » !

Le problème musulman n’est en effet qu’une conséquence lointaine de l’esprit révolutionnaire, qui apporta de nombreux maux à la France et au monde depuis deux siècles, et dont le dernier en date — via l’idéologie de type révolutionnaire intitulée libéralisme mondialiste — est l’immigration de masse, qui nous est imposée en même temps que la haine typiquement révolutionnaire de la France charnelle, la culture de l’ethnomasochisme, la haine de la religion et la volonté de détruire toute tradition !

Soyons provocateurs : avant de nous plaindre de l’aversion des musulmans pour la France, il faudrait commencer par nous inquiéter de la haine que portent certains Français eux-même à la France éternelle, cette France qui n’est pas celle de la débauche, des droits de l’homme et des massacres révolutionnaires… Mais restons bref, il ne sert à rien de nous concentrer sur ces peccadilles, que l’histoire aura vite fait d’oublier au profit des héros à venir, ceux qui auront participé à restaurer glorieusement la France !

Soyons encore plus provocateurs : sans doute n’aurions nous, nous-mêmes, jamais eu envie de devenir français si nous avions été musulmans. Rien ne donne envie dans cette république qui se dit France et qui éclipse la véritable France, la France éternelle, devenue invisible aux yeux de tous ! Au contraire, nous serions certainement de fervents musulmans, détestant l’Occident et cette « France », tous deux si décadents… Après tout, avec une religion solide et une culture présente, ils ont une identité à laquelle se raccrocher, dans cet univers informe qu’ils associent à tort à la chrétienté, méprisant cette Église molle, post-conciliaire, qui n’a apparemment pas de convictions et qui se laisse martyriser — sans être martyre —, sans réagir. Au passage, mentionnons que beaucoup d’islamistes sont aussi souvent des révolutionnaires, formés par l’école républicaine et ses mauvais principes.

Soyons toujours plus provocateur, jusqu’à faire frémir la pensée correcte des « incorrects » : nous devons une grande reconnaissance aux musulmans de France, car c’est grâce à eux que la Foi catholique renaît ! De nombreux Français, par nécessité ou par conviction identitaires, en réaction au grand remplacement, se rapprochent du catholicisme. Par ailleurs, voir ces musulmans bien dans leurs bottes de religieux décomplexe les catholiques dans leur Foi et les invite à une piété alliée à l’action. Les musulmans décomplexent aussi les discours, rappelant certaines réalités fondamentales, tout en témoignant d’un esprit de famille que nous ne pouvons pas vraiment nous vanter d’avoir encore. 

Même le diable porte pierre, disaient nos aïeux. Il faut comprendre ce que nous disons : nous reconnaissons que l’Islam est notre ennemi, c’est une évidence, mais nous considérons que les musulmans sont nos meilleurs alliés face aux révolutionnaires, et que les musulmans ne sont pas l’islamisme. Ils font aussi partie des gens à convertir et à assimiler.

Le pire qui pourrait arriver serait que la République invente une nouvelle « union nationale » face aux musulmans. Cela aboutirait à une guerre civile terrible. Si nous devions vaincre, ce serait une vraie « fausse victoire ». Il n’y aurait peut-être plus de « problème musulman », mais la France sortirait encore affaiblie de cette guerre, et, pire, la République serait capable de faire croire aux Français que c’est elle qui a sauvé la France, alors qu’elle est la cause du tourment et du glissement vers des abîmes toujours plus profonds. 

Alors, comment régler le problème musulman ? Il y a évidemment les solutions de bons sens : punir les crimes et les troubles à l’ordre, expulser tous les clandestins, interdire les doubles nationalités et forcer toutes ces bandes à choisir leur pays, exiger le respect de l’ordre catholique, etc. Toutes ces choses sont élémentaires et de bon sens et, en réalité, elles ne seraient pas si difficiles à rétablir… si volonté il y avait !

Dans ce dernier point se trouve la seule possibilité, à notre sens, qu’il reste de régler le problème musulman sans bain de sang. Une restauration du Roi Très Chrétien, dans un ordre catholique à l’endroit, serait la seule façon de permettre aux musulmans français de vivre en France. Ils devront alors être respectueux d’une Religion qui s’assume et qui prône une morale naturelle commune, puis ils devront se soumettre aux coutumes du pays et au Roi Très Chrétien. C’est à peu près tout. Nous avons besoin d’un Henri IV du vingt-et-unième siècle : intégralement catholique, mais acceptant le service de non-catholiques. Encore faudrait-il que la Religion universelle s’assume comme telle.

Cela règlera le problème à court-terme. Pour le long-terme ? Si les catholiques et les Français sont bons et convaincants, il n’y a pas de raisons pour que, sur plusieurs générations, les musulmans ne se convertissent pas d’eux-mêmes…

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !


[1] « Déclaration du Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou, à l’occasion de la Saint-Louis », le 25 août 2016, peu après les attentats de Nice.


La série « Campagne royale », signée Paul-Raymond du Lac, est composée de quatre cycles : Les principes restaurateurs ; Les conditions préalables [à la restauration] ; Les fondements de l’action ; et Place à l’action, couronnée par le manifeste. Les intitulés des articles sont les suivants :

Haut les cœurs ! Manifeste pour la restauration royale

► Les principes restaurateurs :

    1. La voie royale
    2. Soyons de bons et exemplaires sujets, des ministres entreprenants, des chevaliers zélés : premier pas vers la Restauration
    3. Sortons de toute logique d’appareil et de parti !
    4. Abandonnons toute velléité démocratique !
    5. Agissons en tant que sujets quitte à désobéir, en toute courtoisie, aux lois iniques
    6. Réinvestissons la res publica
    7. Soyons naturellement des régnicoles de la France éternelle
    8. Voyons loin, très loin : croissons et multiplions !

Les conditions préalables :

    1. Réunissons le trône et l’autel
    2. Liguons les royautés de par le monde !
    3. Unissons la famille royale

Les fondements de l’action :

    1. La Restauration intégrale. Exaltons la liturgie royale traditionnelle !
    2. La Restauration spirituelle. Rappelons la nécessité du Sacre !
    3. La Restauration réelle. Fondons le gouvernement royal pour la Restauration !
    4. La Restauration pragmatique. Restaurons les finances royales par l’impôt volontaire !
    5. La Restauration combattante. Formons une armée royale !

Place à l’action : Investissons le pays réel selon nos possibilités

    1. Envahissons la place publique via l’élection démissionnaire !
    2. Mettons le roi sur le trône !
    3. Assimilons les réfractaires !

En pratique :

    • Annexe 1. Le problème islamique
    • Annexe 2. Exemple d’esprit royal d’union nationale : hymne et drapeau

2 réflexions sur “Le problème islamique

  • Pierre de Meuse

    Le vrai problème n’est pas l’Islam, qui n’est fort que de nos faiblesses. Le vrai problème est l’immigration.

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  • Benoît LEGENDRE

    Bonjour Pierre de Meuse !
    Je reviens sur Vexilla, où j’aimais bien échanger il y a quelques années avec vous et d’autres, j’ai vu avec plaisir que Dominique Pellier est toujours fidèle !
    Je dirais que l’immigration, si elle est un énorme problème, n’est qu’une des facettes de la terrible crise dont souffre notre cher vieux pays… La crise est morale, comme cela est bien souligné dans un autre article, et les conséquences s’étalent sous nos yeux : relâchement des esprits (et donc des moeurs), recherche des plaisirs faciles et de la jouissance immédiate, irresponsabilité travestie en liberté, etc, etc…

    Au niveau politique, nous voyons aux plus hauts postes toute une génération de personnes complètement paumée, parce qu’ils n’ont pas reçu une bonne éducation où l’amour pour son pays compte autant (pour moi) que de savoir lire, écrire et compter !

    Aujourd’hui, les deux structures traditionnelles qui depuis des siècles protégeaient l’Homme sont attaquées de toutes parts ! L’Etat et la famille doivent disparaître au profit d’une masse anonyme de consommateurs sans repères… Le phénomène a pris une ampleur effrayante depuis quelques années !

    Enfin, notre chère France, pays traditionnellement catholique (et monarchique) fait l’objet d’une haine incompréhensible de la part de ceux qui sont censés la gouverner, et donc, comme vous le soulignez, l’immigration sauvage et irresponsable a été organisée pour remplacer la population européenne et sa civilisation…

    Que Dieu nous vienne en aide ! mais pour cela, nous devons nous retrousser les manches ! Et en premier lieu, je reconnais Monseigneur Louis d’Anjou, roi de jure, comme seul chef légitime pour redresser la France !

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