Louis XX, un prince pour le bien commun
Tantôt décrié comme un prince espagnol prétendant au trône de France et absent de la scène politique, tantôt célébré comme le légitime héritier de Saint Louis, qui est Louis XX que certains prennent plaisir à présenter seulement comme le descendant du roi d’Espagne détrôné Alphonse XIII et les autres comme le successeur du Comte de Chambord ?
Sa déclaration du 25 août largement relayée sur les réseaux sociaux, offre l’occasion de présenter cette personnalité discrète mais incontournable par ce qu’elle incarne.
L’écrivain Denis Tillinac écrivait en 2015 « rencontrer Louis de Bourbon, c’est comprendre en creux ce qui manque le plus à nos démocraties : un enracinement spirituel et historique. ».
Je ne m’épancherai pas ici sur les règles de transmission de la couronne qui divise légitimistes et orléanistes depuis 1883, le prince Louis de Bourbon est simplement l’aîné des capétiens et ainsi le chef de la maison de Bourbon. Titré Duc d’Anjou au décès de son père en 1989, il est à la fois le cousin aîné du roi Philippe VI, du grand-duc du Luxembourg Henri, du comte de Paris Jean d’Orléans ou encore du jeune prince Jean-Christophe Napoléon. « Sa Majesté Louis XX, looké comme un trader », comme le décrit Yann Moix, dans son interview à Paris Match en 2016, se retrouve le chef d’une famille dont toutes les branches ont régné en Europe et même au-delà des mers !
« Je ne prétends pas, je suis » tenait à rappeler régulièrement son père, le Duc d’Anjou et de Cadix (1936-1989). Cette maxime est encore plus forte en 2020 : ce bon père de famille au physique de sportif incarne 1 000 ans d’histoire et n’hésite pas à adresser son soutien aux Français comme lors de l’épidémie de la covid-19 où il a appelé à « faire front avec courage et foi ».
Il est présent partout où les autorités lui demandent de faire vivre ou de représenter la mémoire de la tradition et de la grandeur passée, comme lors de la cérémonie du bicentenaire du rétablissement de la statue d’Henri IV place du Pont-Neuf en juillet 2018 à l’invitation du Maire du 1er arrondissement de Paris.
Avec lui, passé et présent se tiennent par la main.
Monseigneur, comme il est d’usage de l’appeler, incarne un principe, celui de la tradition même s’il aime à rappeler qu’il faut concilier tradition et progrès. Ces prises de paroles régulières sur les réseaux sociaux (@louisducdanjou) et relayées par son secrétariat (www.legitimite.fr) sont très suivies et partagées. Chaque « camp » mesurera l’audience de son candidat ! Au temps des start-ups, tout est question d’impact. On lit même dans Libération que « Louis est un peu plus présent que son « concurrent » sur la scène médiatique française » mais chut, n’attisons pas le débat !
Louis XX, un espagnol absent de France ?
Quoi de plus naturel pour le descendant de Philippe de France, petit-fils de Louis XIV, titré duc d’Anjou devenu roi d’Espagne et des Indes, d’être fier de son double héritage français et espagnol ! Louis de Bourbon appartient à la France et l’aime autant que son père l’a parcouru pendant le millénaire capétien. Présent tous les ans à la messe en mémoire de l’assassinat de Louis XVI à la Chapelle Expiatoire, il appelait en janvier dernier ses partisans à être les artisans d’un monde nouveau qui attend beaucoup de l’exemple de ce que fut la royauté française et ses réussites.
Résidant au-delà des frontières, à cheval sur deux continents, il rappelait lors de ses derniers vœux aux Français qu’il a le recul nécessaire pour se pencher sur la situation de la France. Cela lui permet d’aborder l’avenir sereinement et, malgré tout, avec optimisme.
Louis XX, éloigné des Français ?
Solidaire et empathique, Louis de Bourbon qui a toujours travaillé n’hésite pas à prendre la plume pour « exprimer sa profonde compassion » pour le peuple de France lors des grandes manifestations des Gilets Jaunes. Dans un souci d’ordre et de justice, il reste attentionné comme son aïeul Louis IX à « ceux qui souffrent, dénués de ressources, écrasés de charges, humiliés et privés d’espérance. »
Louis XX, invisible du débat politique ?
Ces dernières années, les gouvernements successifs s’appliquent à nous faire entendre que tout ce qui est techniquement possible est moralement souhaitable. Ils souhaiteraient un homme techniquement augmenté et désexualisé.
Nous retrouvons là encore l’aîné des Capétiens qui réagit avec des prises de paroles fortes aux différents Congrès Mondial pour la Famille en Moldavie en 2018 et en Italie en 2019 ou encore présent lors de manifestations parisiennes qui montrent l’engagement de Louis de Bourbon pour le respect de la morale naturelle. Il rappelait en janvier dernier qu’« il faut savoir s’engager dans nos vies professionnelles et familiales. La société ne se réformera que si nous savons, les uns et les autres prendre nos responsabilités et, pour les chrétiens, être fidèles aux promesses de notre baptême. »
Il n’est pas chef des armées mais ce prince tient à rendre hommage à tous les soldats morts en opérations extérieures en qualifiant ces drames de communion entre le pays tout entier et son Armée. « Ces hommes nous rappellent à nos devoirs et au plus grand de ceux-ci, servir », ce descendant de Philippe Auguste, le grand vainqueur de la bataille de Bouvines, tient à défendre en chaque occasion la nation française.
Il ne manque pas d’être présent tous les premiers dimanches de septembre pour honorer par sa présence l’invitation du Gouverneur militaire de Paris pour la messe anniversaire de la Fondation de l’Hôtel des Invalides fondé par son aïeul le Roi-Soleil. Décidément, pour un Espagnol, le voilà très concerné par les affaires de France, ¡Vale! il n’y a plus de Pyrénées !
Laissons à Sa Majesté Louis XX le mot de la fin ! « Je m’adresse donc aux Français à qui je dis, comme avant moi le Saint-Père : n’ayez pas peur ! Pas peur de l’avenir. Une histoire riche de traditions et de grandeur reposant sur les valeurs nées du baptême de Clovis, sont là pour aider à croire dans le destin de la France. »
Thibault Farrenq
Article initialement publié sur le site du magazine L’Incorrect
Le bien commun… le res publica des anciens Romains ! Dont la république actuelle est tellement éloignée… A t-elle seulement essayé une seule fois dans son histoire de rassembler les Français autour de ce noble idéal ? Et y a t-il un meilleur système que la monarchie pour exprimer ce bien commun ?