La Restauration combattante. Formons une armée royale !
Après le sacre, le gouvernement royal pour la Restauration et les finances, un dernier pilier semble indispensable à la restauration intégrale sous peine de risquer d’être balayés au pire ; de nous faire une énième fois tromper et arnaquer au mieux. La Restauration a besoin d’une armée royale indépendante et souveraine, qui sera certainement, au départ, un petit bataillon de mousquetaires, une milice de gardes royaux, voire de camelots fédérés et fidèles. Le financement de cette armée doit se faire par des moyens privés ou royaux, sans exclusive, nous ne possédons pas ce luxe, mais avec le patronage du roi et la fidélité toujours jurée.
Pourquoi, me direz-vous, une armée royale ? Il existe déjà une armée de métier. Fonder une armée royale serait clairement une rébellion !
Elle est pourtant ultimement nécessaire. Notre pays, s’il n’est pas en guerre, n’est plus en paix, et le temps est revenu de la protection par ses propres moyens : ce n’est qu’une question de temps ! Bientôt, la population s’armera et se défendra par elle-même, car elle ne supportera pas longtemps de se faire massacrer sans protection ni défense. L’armée de la République n’est pas l’armée de la France, elle a pu le faire croire, et ses membres peuvent le croire, mais non, elle ne l’est pas. C’est pourquoi il faut fonder l’Armée française par excellence, une armée royale ! Les vrais défenseurs de la patrie qui se trouvent dans l’armée se rallieront tôt ou tard, pour l’amour de Dieu, du roi ou de la France !
En réalité, deux voies probables — qui peuvent être concomitantes et mêlées — s’ouvrent pour la France à venir : une féodalisation de la société, où les gens se défendront par eux-mêmes, ou un pseudo « sursaut national », avec une mobilisation générale pour résister au terrorisme islamique.
Il ne faut pas être abusé : dans les deux cas, les temps seront sombres pour la France, et le second cas, aussi étonnant que cela puisse paraître, est certainement la situation la plus dangereuse pour la France. Pourquoi ? Car cela voudrait dire que l’État révolutionnaire et jacobin se durcirait à nouveau, concrétisant ses tendances totalitaires qui sont de plus en plus visibles et pressantes : si, par extraordinaire, la République parvenait à « se donner un genre patriote » dans les pires ressemblances aux sursauts révolutionnaires, ou du vingtième siècle, un tas de naïfs iraient se battre en croyant se battre pour la France et contre l’islamisme ! Ils iraient mourir pour mieux laisser le champ libre à la Révolution dans la destruction de la France totale et de son anéantissement. C’est la double peine absolue : les bons éléments vont mourir contre un ennemi, certes, mais un ennemi accessoire et fabriqué par le mal intérieur révolutionnaire et la perversion des principes. Tous ces sacrifices ne pourront qu’être vains, comme le furent ceux de la Grande Guerre, boucherie véritable qui vit la disparition de tant chevaliers, qui crurent mourir pour la France, mais qui furent manipulés par la République. Cela est déplaisant, mais c’est la réalité — il suffit de constater l’état présent. L’illusion gaullienne est de la même veine : rien ne peut être par et via les institutions et la logique révolutionnaires, c’est ce qu’il faut absolument comprendre.
Voilà pourquoi il est nécessaire de refonder une armée royale ! Pour que ceux qui veulent défendre la France puissent le faire sans devenir les dindons de la farce révolutionnaire, récupérés et instrumentalisés dans la politique d’anéantissement de notre pays.
Elle est nécessaire aussi pour refonder progressivement des liens de fidélités et de serments, dans l’esprit chevaleresque éternel, qui dépasse évidemment l’état militaire, mais qui y trouve son terrain favori et le lieu naturel où il peut se cultiver et se développer, pour former des âmes bien trempées, spirituelles et pratiques, fidèles et indépendantes, fermes et charitables. Car les épreuves à venir de la France seront dures, cela ne fait aucun doute, mais elles seront aussi une chance inespérée de refonder véritablement l’esprit royal de notre pays. En effet, les actions courageuses en des temps troublés ont une portée proche de l’infinie, là où les mêmes actions dans des temps de paix molle sont condamnées à l’oubli et à l’invisibilité — des contemporains, du moins, car nous savons que, dans les temps restaurés, nous nous souviendrons de ces noms.
Ainsi, cette armée royale n’a pas pour objet d’aller contre la France, elle doit travailler pour la France, véritablement. Elle n’a pas vocation à renverser un pouvoir ou à se battre contre d’autres Français, mais bien à repousser l’envahisseur, dans un esprit royal et charitable, ferme et chevaleresque. Elle doit devenir une concurrente de la pseudo-« armée française » dans une émulation saine, pour attirer les bons éléments à elle, en reconnaissant la continuité de l’armée française, qui fut rarement une armée de la République volontairement, même si elle l’est, à son insu.
L’armée royale a vocation à donner la possibilité de se battre pour la France au nom du Roi, pour protéger nos terres, pour protéger nos familles, pour protéger nos églises, pour protéger notre Église, pour protéger notre Roi, pour protéger notre Foi, dans le renouement avec le pays réel et dans un rôle objectivement utile au pays.
Car oui, enfin, l’armée royale doit être forte ! La force est absolument nécessaire et doit être mise au service de la charité et de la justice. L’important est là ! Retrouver dans l’usage de la force l’obsession de la justice et de la charité, combat de tous les jours, dans le refus de la violence, ce qui n’est ni contradictoire ni impossible. Les chevaliers d’antan l’ont fait, l’Armée royale et catholique l’a fait, ainsi que tant d’armées bonnes et fortes dans le monde, dans une figure absolument antimoderne et contre-révolutionnaire.
L’armée royale peut se former spontanément parmi les sujets, selon les circonstances et les besoins, dans leur demande de patronage royal, ou se former parallèlement sous l’impulsion royale, si les finances et les circonstances le permettent.
On pourrait imaginer un bataillon de mousquetaires ou de camelots — en fonction de leurs armes, de leurs nombres, de leurs vocations — de l’Anjou, de Gascogne, de tel village, même s’ils ne sont composés que de peu de personnes qui prendraient les armes qu’elles peuvent trouver et se formeraient au combat, pour se préparer à résister quand il le faut, à répondre à l’appel du roi le cas échéant, dans la culture d’un esprit chevaleresque.
Vous remarquerez qu’il n’y aura point de police royale, car la police est intrinsèquement révolutionnaire dans son principe, et si le renseignement doit être conservé car issu d’un esprit différent, la police, elle, doit disparaître en tant que tel et être fondée dans l’armée sous une forme ou sous une autre, dans une organisation souple, flexible et relativement floue, avec des milices royales par exemple dans les villes, profitant d’un privilège royal pour les missions de police qu’elles exécutent, sans jamais signifier la police républicaine, simple bras armée bêta du pouvoir, qui ne sait qu’obéir, et qui possède toujours une connotation de police politique.
Les camelots, ainsi, pourront évidemment s’opposer à des actions clairement injustes du pouvoir, dans une résistance organisée et armée, comme dans les pires moments laïcard du début du vingtième siècle, où tant de bons sujets du roi protégèrent les églises face à l’agression révolutionnaire.
Haut les cœurs ! Haut les cœurs !
Il va falloir se résoudre à être résolu ! Sinon la Restauration restera à jamais un vœu pieu et sans avenir !
Paul-Raymond du Lac
Pour Dieu, pour le roi, pour la France !
La série « Campagne royale », signée Paul-Raymond du Lac, est composée de quatre cycles : Les principes restaurateurs ; Les conditions préalables [à la restauration] ; Les fondements de l’action ; et Place à l’action, couronnée par le manifeste. Les intitulés des articles sont les suivants :
► Haut les cœurs ! Manifeste pour la restauration royale
► Les principes restaurateurs :
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- La voie royale
- Soyons de bons et exemplaires sujets, des ministres entreprenants, des chevaliers zélés : premier pas vers la Restauration
- Sortons de toute logique d’appareil et de parti !
- Agissons en tant que sujets quitte à désobéir, en toute courtoisie, aux lois iniques
- Réinvestissons la res publica
- Soyons naturellement des régnicoles de la France éternelle
- Voyons loin, très loin : croissons et multiplions !
► Les conditions préalables :
► Les fondements de l’action :
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- La Restauration intégrale. Exaltons la liturgie royale traditionnelle !
- La Restauration spirituelle. Rappelons la nécessité du Sacre !
- La Restauration réelle. Fondons le gouvernement royal pour la Restauration !
- La Restauration pragmatique. Restaurons les finances royales par l’impôt volontaire !
- La Restauration combattante. Formons une armée royale !
► Place à l’action : Investissons le pays réel selon nos possibilités
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- Envahissons la place publique via l’élection démissionnaire !
- Mettons le roi sur le trône !
- Assimilons les réfractaires !
► En pratique :
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- Annexe 1. Le problème islamique
- Annexe 2. Exemple d’esprit royal d’union nationale : hymne et drapeau
Si, il y a, il y aurait une police, comme je le proposais à Sa Majesté, dans la réunion de toutes les forces de “police ” actuelles : police et gendarmerie, sous l’appellation gendarmerie, comme autrefois.
Une gendarmerie royale donc, unique et remplaçant toutes les forces de “police” existantes ? L’idée me plaît et je suis d’accord vous Dominique Pellier, mais alors il faudra convaincre tous ces pandores et autres brasses-carré du bien fondé de la chose… Très difficile, compte tenu que tous ces fonctionnaires s’accrochent à leurs “administrations” de tutelle comme les bigorneaux sur leurs rochers, en clamant bien évidement chacun de leur côté qu’ils sont les seuls à assurer un service public digne de ce nom, et que supprimer leur administration serait une grave erreur…
La guéguerre entre chapelles est une vieille tradition française !
Idée a soumettre a notre ROI LOUIS XX afin de savoir se qu’il en pense , voire nous donné son approbation, voir bénédiction, et légitimité. Se serait un +.