Catholiques de Vendée : les premiers opposants au Nouvel Ordre Mondial naissant. Contribution au Symposium international de Tokyo sur la Révolution (13-14 juillet 2019)
Révérends Pères, chères Sœurs, Mesdames et Messieurs, frères et sœurs en Christ,
Je suis très honoré d’être avec vous aujourd’hui. En Amérique, je suis le directeur d’un journal intitulé The Remnant et, alors que les ténèbres du néo-paganisme couvrent la terre, je suis de plus en plus heureux de voir l’émergence d’un « petit reste » (sheêrit) croissant de croyants à l’ancienne Foi catholique — et cela partout dans le monde. J’ai parcouru 6000 miles — soit près de 10 000 km (ndlr) — pour être avec vous, membres fidèles du petit reste, qui savez et comprenez ce qui est en jeu, alors même que le monde a rejeté le Christ, Sa royauté, Sa loi et Son existence même.
Nous sommes ici aujourd’hui parce que nous savons ce qui nous attend désormais pour survivre, c’est-à-dire pour conserver notre Foi ancestrale et rejeter la Révolution — sans compromis ! —, qui a commencé avec le Non Serviam de Lucifer et qui a été institutionnalisée par Martin Luther, qui réitéra ce Non à l’égard du vicaire du Christ, avant qu’une guerre contre le Christ Lui-même fût déclarée en France il y a 230 ans.
Heureusement, nos ancêtres catholiques en France, et plus précisément en Vendée, déclarèrent la guerre au Nouvel Ordre Mondial. Ce furent les premiers ! Aujourd’hui, nous vivons dans un monde post-chrétien ; un monde dans lequel l’idée même du christianisme est systématiquement effacée de la surface de la terre… ; un monde dans lequel l’Église en tant qu’institution humaine a déclaré la guerre à ses propres traditions ; un monde dans lequel la persécution de toutes les choses vraiment catholiques est imminente.
Malgré tout, la persécution n’est pas une fatalité ! Elle offre la preuve que la Révolution a échoué ; qu’un petit reste est toujours debout ; que Dieu, dans Sa Providence, veillera à ce que la Croix ressuscite des cendres du Nouvel Ordre Mondial, tout comme elle est née des cendres de la Rome païenne il y a 2000 ans. Les Vendéens sont les ancêtres du mouvement catholique traditionnel moderne. Leur soulèvement n’était que la première campagne d’opposition aux Lumières anti-catholiques, qui cherchaient à placer la raison, l’individualisme et l’homme au-dessus de la Tradition, de l’Église et de Dieu ! Les « théologiens » des Lumières — des hommes comme Descartes et John Locke — chargèrent de nouveaux missionnaires — tels que Voltaire et Rousseau — de détruire la chrétienté en déconstruisant tout ce que les jésuites, les franciscains et les dominicains avaient construit. Là où les missionnaires catholiques avaient apporté la Messe, la Foi et la Lumière du Christ dans les ténèbres païennes, les nouveaux « missionnaires » des Lumières cherchèrent à détruire la Messe, à détruire la Foi et à éteindre le Lumen Christi de la surface de la terre. Ils ont amené l’âge des ténèbres — le véritable âge des ténèbres ! — et promurent une fraternité qui pousserait bientôt les hommes à utiliser l’épée et le canon pour imposer la volonté de fer des régimes tyranniques qui se succèderaient.
La guerre qu’ils déclenchèrent en Vendée il y a 230 ans fait toujours rage aujourd’hui — c’est dans cette guerre que chaque catholique traditionnel du monde se trouve engagé. Nous sommes tous fils de l’Armée royale et catholique de Vendée… Et notre guerre n’est pas seulement liturgique ! Ce n’est pas seulement une bataille pour la restauration de l’ancien Rite. Notre combat est une véritable croisade ! Notre cri de ralliement, en 2019 comme en 1793, est double :
- Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat ! (« Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ gouverne ! »)
- Instaurare omnia in Christo ! (« Tout restaurer dans le Christ » !)
Armée de chapelets, du Sacré-Cœur de Jésus et de l’ancienne Messe latine, l’armée paysanne de Vendée s’est opposée aux démons face auxquels nous nous tenons encore aujourd’hui. Ils ont perdu la vie, mais ont gardé la Foi et l’ont transmise à la génération suivante, et à la suivante, etc., tout comme les dissidents catholiques japonais l’ont fait quand ils se sont tenus aux côtés du Christ alors même que leur monde se retournait contre Lui. On se souvient du « siècle chrétien » (1550-1650) ici au Japon ! Pourquoi ?
- Pour la persécution antichrétienne et la persévérance des chrétiens ;
- Pour les « Vingt-six martyrs », crucifiés à Nagasaki en 1597 ;
- Pour les catholiques qui ont survécu 250 ans sans prêtres et sans sacrements (sans la Sainte Messe, en particulier) !
Les catholiques japonais gardèrent la Foi malgré leurs persécutions, qui furent parmi les plus brutales de l’histoire, et ce sont eux qui la transmirent aux catholiques réunis aujourd’hui dans cette salle ! En 1580, le Japon comptait quelques 300 000 convertis, 30 ans seulement après l’arrivée de saint François Xavier au pays du soleil levant en 1549. En 1600, lorsque le shogunat Tokugawa et les dirigeants du shintō et du bouddhisme lancèrent la brutale persécution des chrétiens, ils prétendirent que les missionnaires avaient échoué, que le catholicisme n’avait jamais vraiment pris racine au Japon — et ne le ferait jamais. Mais ils avaient tort. Ils ont oublié le petit reste — un petit reste si dévoué au Christ que, lorsque les missionnaires revinrent au Japon dans les années 1850, ils furent étonnés de découvrir les catholiques kakure (cachés), qui avaient conservé une Foi vivante pendant un quart de millénaire, et cela, sans la Messe, sans prêtres et sous la persécution !
C’est la même leçon que nous enseignent les catholiques français en Vendée. Et ce sont ces catholiques — ces ancêtres du mouvement catholique traditionnel — dont je voudrais dire quelques mots dans mon discours d’aujourd’hui. Je vais vous demander de remonter le temps, pour arriver dans les tourbières, les marais et les plaines de l’ouest de la France, au temps où saint Louis de Montfort avait si profondément ancré la Foi en France que même les Colonnes Infernales ne purent la détruire.
Dans la capitale parisienne, la Fille aînée de l’Église était conduite à la guillotine — prêtres et roi, moniales et reine, ambassadeurs et représentants du Christ-Roi. L’ensemble de l’ordre social chrétien était systématiquement exécuté et cela au cœur même de la chrétienté. Mais il demeurait un petit reste qui, face à cette révolution démoniaque, combattit et mourut pour le droit et l’honneur de dire ces mots :
« Voilà ma gloire, mon espérance et mon soutien, mon chant d’amour et de victoire : Je suis chrétien! Je suis chrétien ! »
Ces héros furent les Vendéens et les Chouans, ainsi surnommés à cause de leur cri de guerre qui imitait l’appel de la chouette hurlante. Ils criaient comme des chouettes hurlantes lorsqu’ils couraient sur les champs de bataille où ils étaient désespérément en infériorité numérique. Pour la foi… pour le roi ! Eux aussi avaient été privés de leurs prêtres, de leur mode de vie catholique, de leur Messe, de leurs sacrements. Ils furent chassés comme des animaux !
Alors, ils se cachaient dans les forêts, célébraient la Messe en secret et menaient une guérilla contre leurs oppresseurs impitoyables, les Bleus, c’est-à-dire les républicains — troupes régulières —, leurs propres compatriotes dont l’apostasie et la trahison firent des Chouans leurs ennemis mortels !
L’Armée catholique et royale était composée de paysans et de nobles, de pères et de fils, de prêtres et de commerçants… Le reste de la France catholique se battait avec des armes grossières, avec tout ce qu’ils avaient sous la main. Ils combattirent férocement pour la défense de leur foyer, de la Messe et des prêtres, du trône et de l’autel.
Même Napoléon Bonaparte admirait les Vendéens. Il refusa la création d’une commission pour lutter contre eux et appela la guerre en Vendée « le combat des Géants ». Il avait noté que les Vendéens, s’ils n’étaient pas « rentrés chez eux » après chaque campagne réussie, auraient pu atteindre Paris et écraser la Révolution ! Mais ils voulurent toujours rentrer chez eux, auprès de leurs femmes et de leurs enfants, laissés seuls pendant les combats.
Dans Le Génocide franco-français : La Vendée-Vengé, l’auteur catholique Reynald Secher note que, en 1789, les Vendéens n’avaient pas été incités par leurs prêtres à créer des émeutes ou à se rebeller. Ils s’étaient eux-même rendu compte de cette nécessité ! Mais parce que les Vendéens refusèrent de se rallier à la haine révolutionnaire du Roi et de l’Église catholiques, ils furent dénoncés comme ennemis du peuple.
Les grands défenseurs parisiens de la Liberté se retournèrent contre leurs propres compatriotes, en condamnant les Chouans et les Vendéens comme des « brigands » qui devaient « être exterminés ». Ce qui se passa en Vendée fut le premier génocide des Lumières ! Secher cite l’un des révolutionnaires :
« Nous devons écraser les ennemis internes de la République ou périr avec elle ! » Un appel fut lancé de Paris pour « dépeupler la Vendée ».
On parlait des Vendéens comme d’« une race à part » et on appelait à « purger le sol de la Liberté de cette race maudite ». Au moins 307 257 personnes ont été massacrées entre 1792 et 1802, et plus de 14 % des Vendéens ont été exterminés !
Le révolutionnaire Turreau de la Linières a pris le commandement de ce que l’on appelle en Vendée les douze Colonnes Infernales (ou les douze Colonnes de l’Enfer), qui avaient des ordres spécifiques — données par lui ou par ses supérieurs — de tuer tous ceux que les soldats rencontraient. « Même s’il devait y avoir des patriotes [c’est-à-dire des républicains] en Vendée, déclara Turreau, ils ne doivent pas être épargnés. Nous ne pouvons faire aucune distinction. La province entière doit être un cimetière ».
Et ce fut ainsi. Dans les rues de Cholet, à la fin de 1793, les loups étaient à peu près les seuls êtres vivants restants, errant librement et se nourrissant des tas de cadavres en décomposition.
La Terreur incendia la terre catholique du nord au sud. La franc-maçonnerie internationale – en France, comme dans le Nouveau Monde – applaudissait alors ce premier Holocauste :
- « Il ne faut pas en laisser un seul vivant en Vendée »
- « Les femmes sont des sillons reproductifs qui doivent être exterminés »
- « Seuls les loups doivent être laissés en vie sur cette terre »
- « Le feu, le sang, la mort sont nécessaires pour préserver la Liberté ! »
- « Leurs instruments de fanatisme et de superstition doivent être brisés ! »
Il y avait des noyades massives d’hommes, de femmes et d’enfants, nus, souvent liés ensemble dans ce qu’on appelait des « mariages républicains ». D’autres moyens étaient également utilisés : la baïonnette, l’écrasement de la tête des bébés contre les murs, le massacre des prisonniers à coups de canons, la torture, l’incendie et le pillage de villages, de villes et d’églises.
La volonté du Comité de Salut public de Robespierre d’exterminer les catholiques au nom de la Révolution a fait près d’un demi-million de morts en Vendée. Dans Resisting Rebellion: The History and Politics of Counterinsurgency, Anthony James Joes note : « La suppression de la Vendée a entraîné la dévastation économique totale de la région ». Plus de dix mille maisons ont été incendiées et les quatre cinquièmes de la population masculine ont été anéantis. La guerre a réduit la population vendéenne d’un tiers. Plus de Français moururent en Vendée que lors de la campagne russe de Napoléon. En effet, par rapport à la population totale de l’époque, le nombre de Français — soldats et civils — tués durant la Révolution — avant le début des guerres napoléoniennes — représente une perte plus importante que la lors de la Première Guerre mondiale.
La haine de la franc-maçonnerie pour l’Église, épouse du Christ, n’avait jamais été exposée comme elle le fut en Vendée ! En effet, de haut en bas de la hiérarchie révolutionnaire, du début à la fin de la Révolution, l’ordre anti-catholique maçonnique fut omniprésent. Ce n’est pas pour rien si la Maçonnerie fut condamnée par treize papes différents entre 1738 et 1978. Le pape Léon XIII la qualifia par ailleurs de « peste fétide » dans son encyclique Humanum Genus :
« Il s’agit pour les francs-maçons, et tous leurs efforts tendent à ce but, il s’agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées et dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntées au naturalisme. »
Aujourd’hui, les catholiques traditionnels, mais également les grands érudits laïcs, reconnaissent que la franc-maçonnerie fut au cœur du processus de séparation de l’État et de la Religion révélée.
Les Lumières, il y a 230 ans, et le Nouvel Ordre Mondial aujourd’hui, ont le même objectif : éliminer l’Épouse du Christ de la surface de la terre ! Les Vendéens le savaient, et ils moururent en se défendant.
Je suis allé plusieurs fois en Vendée. Il y a vingt ans, j’ai publié un livre de Michael Davies intitulé For Altar and Throne: The Rising in the Vendee. Mon drapeau américain porte le Sacré-Cœur et je le fait flotter chaque année à Chartres, lors du pèlerinage de Chrétienté. Les murs de mon bureau sont tapissés d’images de Monsieur de Charette, de Monsieur Henri, de Cathelineau — le Saint de l’Anjou —, de Louis d’Elbée… Pourquoi ? Parce qu’ils sont les ancêtres des catholiques traditionnels ! Parce qu’ils furent les premiers opposants au Nouvel Ordre mondial ! Nos ennemis ont différents noms — francs-maçons, communistes, athées, laïques… —, mais ils sont tous les architectes du Nouvel Ordre mondial !
En 1993, le Mémorial de Vendée, aux Lucs, a ouvert ses portes en présence d’Alexandre Soljenitsyne. Des milliers de personnes vinrent en ce lieu, qui fut toutefois ignoré par les médias dominants…
« Nous ne devons pas vivre dans le mensonge car, sinon, nous ne sommes pas libres. « Vous nous avez donné ces morts en héritage, a écrit le poète Pierre Emmanuel, nous sommes devenus les pères de nos morts. » En Géorgie communiste, nous avions souvent deux portraits dans les bureaux du gouvernement, côte à côte : Staline et Robespierre. Frères de sang. » (Soljenitsyne)
Les visages de la Révolution peuvent changer, mais l’esprit est toujours le même ; que ce soit en France, en Russie, au Japon, en Chine ou en Amérique, c’est le même. Anti-chrétien, anti-catholique, anti-Christ, et le catholique traditionnel qui lit ce qui s’est passé entre 1793 et 1796 dans l’ouest de la France y reconnaîtra l’émergence des premiers catholiques traditionnels — opposés aux mêmes ennemis du Christ qui, aujourd’hui, détruisent la famille, l’enfant à naître, le mariage, voire l’altérité sexuelle. Ils sont en guerre avec tout ce que Dieu a créé. Nous le voyons tous les jours et nous ne pouvons pas oublier où cela a commencé.
Lorsque la Convention nationale fit de l’Église catholique une organisation soumise l’État, elle persécuta les prêtres qui ne voulaient pas rejoindre la nouvelle Église, leur interdisant d’offrir la messe et les sacrements — la force vitale des Vendéens. Lorsque j’étais enfant, après Vatican II, nous vécûmes la même :
- Ils détruisirent notre église paroissiale
- Renvoyèrent notre curé
- Introduisirent une nouvelle messe
- Et nous interdirent d’avoir l’ancienne messe.
Les Vendéens ont vécu tout cela il y a 230 ans. Eux aussi furent indignés quand on ordonna à leur clergé de prêter serment de fidélité à la Révolution des Lumières. Cinq sur six de leurs prêtres refusèrent, ce qui signifiait la perte totale de leurs revenus. Les prêtres qui pétèrent serment étaient appelés les prêtres jureurs ou constitutionnels — aujourd’hui, c’est ce que nous pourrions appeler les modernistes. La Révolution imposa les prêtres jureurs dans les paroisses afin que ces derniers orientent le peuple en faveur de la Révolution. Les fidèles catholiques refusèrent alors d’assister à la messe d’un prêtre jureurs, car ils auraient eu l’impression d’approuver la Révolution par cet acte. La Sainte Messe était donc dite en secret, dans les bois, dans les granges, etc. — de la même manière, quand j’étais enfant, nous célébrions clandestinement la Messe dans des hôtels…
Un air de famille ? Les héros des Chouans et Vendéens étaient les mêmes que les nôtres. Jacques Cathelineau le colporteur — le Saint de l’Anjou —, qui fut l’un des premiers à dénoncer la Révolution, s’était armé de son chapelet, de son pistolet, de son sabre et d’un insigne du Sacré-Cœur, rendu populaire par saint Louis de Montfort :
« N’oubliez jamais que nous nous battons pour notre sainte religion. Ils nous attaquent car ils attaquent le Christ et que nous sommes des disciples du Christ. Quand nous faisons la guerre contre eux, nous Le défendons ! » (Cathelineau à ses 500 hommes, au début de la guerre de Vendée).
Encore une fois, cela vous semble familier ?
Mgr Lefebvre utilisa des mots différents, mais partageait le même sentiment :
« Les ordres qui nous sont donnés expriment clairement qu’ils nous le sont pour nous obliger à nous soumettre sans réserve au Concile Vatican II, aux réformes post-conciliaires et aux prescriptions du Saint-Siège, c’est-à-dire à des orientations et des actes qui minent notre foi et détruisent l’Église, ce à quoi il est impossible de nous résoudre. Collaborer à la destruction de l’Église, c’est trahir l’Église et Notre Seigneur Jésus-Christ. »
Les Vendéens ne se battaient pas pour leur forme liturgique préférée ou pour leur liberté religieuse. Ils défendaient la royauté du Christ et sacrifièrent leur vie pour cela, pour défendre Son autel, Son trône, la famille et la culture de Son royaume.
François-Athanase Charette de la Contrie, dit « Monsieur de Charette », « le roi de Vendée », devint le pire ennemi de la République, qui fit tout pour le soumettre : des pots-de-vin à la tromperie pure et simple, mais rien n’y fit. Charette fut finalement arrêté par le général Hoche, qui tenta à nouveau de l’acheter en lui proposant la liberté, dont la totale liberté de religion. Charette refusa toutefois, arguant qu’accepter sa liberté du diable serait un affront au Dieu Tout-Puissant. Il fut tué par un peloton d’exécution en 1796, préférant la mort à une fausse liberté religieuse faite de coexistence pacifique avec le diable.
Pour conclure cette trop brève conférence, rappelons :
- Que ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui, dans le Nouvel Ordre Mondial, est le même mal que combattirent nos pères français lors de la Guerre de Vendée.
- Que la persécution à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui n’est pas différente de la persécution que connurent nos prédécesseurs en Vendée il y a 230 ans.
- Que nous, catholiques traditionnels, ne luttons pas seulement pour la Messe latine traditionnelle, mais pour la royauté du Christ et les droits de Dieu.
- Que nous racontons l’histoire des Vendéens aujourd’hui parce qu’ils n’ont pas perdu. Ils savaient ce que nous devons comprendre maintenant et nous enseignent aujourd’hui que la Terreur se met en place lorsque les catholiques sont prêts au martyre pour leurs valeurs et pour le Christ-Roi, or quand vient le règne de la Terreur, nous savons que notre délivrance est proche !
Néanmoins, nous devons nous préparer ! Les Vendéens avaient été préparés à la guerre spirituelle cent ans plus tôt, par saint Louis de Montfort.
Nous n’avons pas beaucoup de temps pour nous préparer ! C’est à nous de bousculer l’histoire, avec le chapelet et l’ancienne Messe comme épée et comme bouclier ! Nous devons agir pour que les générations futures racontent notre histoire dans cent ans, lors de conférences comme celle-ci. Pour qu’ils puissent dire :
- Les catholiques traditionnels du 21e siècle ont résisté au Nouvel Ordre Mondial et ont gagné leur liberté, leur Vraie liberté, celle de vivre et de mourir en tant que soldats de Jésus-Christ !
- Leur Foi était la même que celle des Vendéens !
- Grâce à eux, la révolution a échoué !
- Grâce à eux, le catholicisme a survécu !
Alors, apprenons à nos enfants le chant que nos ancêtres apprirent aux leurs et que nous n’oublions pas :
Nous n’avons qu’un honneur au monde,
C’est l’honneur de Notre Seigneur,
[…]
Nous n’avons qu’une gloire au monde,
C’est la victoire du Seigneur.
Vive le Christ-Roi ! Vive la Foi catholique !
Michael Matt
Directeur de The Remnant
Les autres contributions du symposium international de Tokyo sur la Révolution paraîtront prochainement :
- Introduction, par l’abbé Thomas Onoda.
- Conférences :
- « Les premiers 14-Juillet », par Philippe Pichot-Bravard (univ. Brest).
- « Vandalisme et émergence de l’idée de patrimoine », par le père Jean-François Thomas.
- « Jean-Jacques Rousseau, grand-père de la Révolution », par l’abbé Patrick Summers.
- « Relations de l’État et de l’Église pendant la Révolution », par l’abbé Gabriel Billecocq.
- « Chouanneries, une guerre de la fidélité », par Anne Bernet.
- « Catholiques de Vendée : les premiers opposants au Nouvel Ordre Mondial naissant », par Michael Matt (The Remnant).
- « Au nom du peuple », par Marion Sigaut.
- « Joseph de Maistre et la contre-révolution », par Yohei Kawakami (univ. Senshu).
- « L’indépendance des États-Unis : une Révolution avant la Révolution ? », par Jason Morgan (univ. Reitaku).
- « Tribunaux révolutionnaires et jugements du roi et de la reine », par Paul de Lacvivier (univ. Kokugakuin).
- « Réception de la révolution française au Japon depuis l’ère Meiji », par Junichi Hirasaka.
- Conclusions :
- Discours conclusif, par Paul de Lacvivier (univ. Kokugakuin).
- « Pour le Roi, pour la Foi ! », bref compte-rendu de Paul de Lacvivier (univ. Kokugakuin).
Pourquoi parler d’un “ordre” mondial ? N’est ce pas plutôt un épouvantable désordre, imposé par tous ceux qui rejettent (ou qui ignorent) l’Amour de Dieu pour l’Humanité ? C’est un terrifiant désordre, qui blesse et qui tue, “là où il n’y a pas de place pour le Christ, il n’ y a pas de place pour l’Homme” disait St jean-Paul II…
Je comprends votre exaspération ainsi que votre interrogation…
Mais c’est ainsi que le nomme les auteurs de ce nouvel ordre mondial dont nous connaissons quelques noms, maintenant en août 2021… Et c’est sur ce chaos qu’ils ont eux-mêmes créé que ces gens sans Dieu veulent instaurer leur nouvel ordre dont le slogan est :
– “ordo ab chaos.”