Louis XX : « Le Comte de Chambord a refusé avec courage et abnégation de couronner la Révolution »
Le 13 juillet, l’Église catholique honore saint Henri. Au-delà de la pensée et des vœux que la Princesse Marie-Marguerite et moi-même adressons à notre troisième fils, cette fête me ramène au souvenir des rois qui ont porté ce prénom ponctuant l’histoire capétienne depuis le XIe siècle. Je pense notamment au grand Henri IV, le premier monarque de la branche des Bourbons, mais aussi en cette année qui est celle du bicentenaire de sa naissance, au Comte de Chambord qui aurait dû devenir Henri V.
Peu de princes sont aussi méconnus que ce dernier et voient leur pensée pareillement travestie. Pourtant, alors que la France se défait un peu plus chaque jour, que les Français sont toujours plus mis à la peine et voient leurs libertés chaque jour plus bafouées, la pensée de ce roi apparaît dans toute sa force et son originalité. Le Comte de Chambord a refusé avec courage et abnégation de « couronner la Révolution ». Il avait déjà largement perçu les effets néfastes des nouvelles institutions basées sur un droit dévoyé au profit des majorités changeantes et pour lesquelles la souveraineté n’est plus un absolu. Pour Henri V il était encore temps, par la restauration de la monarchie traditionnelle, de ne pas accepter les fausses valeurs issues d’idéologies qui ne mènent qu’à la mort et à la disparition de la société. Le drapeau blanc était le signe de cette rupture nécessaire. Sans doute moins perceptible à son époque, cette rupture nécessaire est aujourd’hui d’une profonde actualité. Pour Henri V, à la suite de tous les rois de France, la fonction royale avait d’abord pour mission de contribuer au bien commun sans lequel il n’y a pas d’avenir possible. Cela est toujours vrai.
Bonne fête de Saint-Henri à tous.
Louis, duc d’Anjou
13 juillet 2020
Fête de saint Henri, empereur du Saint-Empire