Societé

Sauver le Mariage Catholique

Ne fermons pas les yeux. Défendre le mariage, institution naturelle garante du renouvellement des générations et de l’ordre public, élevé au rang de sacrement par Notre-Seigneur Jésus-Christ, ce n’est pas seulement guerroyer face aux socialistes.
 
Ceux-ci, socialistes, laïcards assumés, ne se gênent pas pour démanteler les tenants d’une société fondée sur la famille. Ils sont nos ennemis déclarés et nous savons qui est dans quel camp, ainsi le combat se fait plus ou moins “à la loyale”. Il suffirait juste que le ministère de la famille incise le mot « destruction » dans son intitulé, et l’hypocrisie disparaîtrait.

 
Les ennemis de l’intérieur sont bien plus dangereux. Saint Pie X nous a prévenus : le pire ennemi de l’Église, ce sont les chrétiens mous, pleutres et mondains.
 
Le journal Pèlerin, bien connu des catholiques pratiquants français, s’est lancé dans une enquête pour sonder le fond de l’air des nefs françaises. Tout d’abord, avec un taux de pratique « une fois chaque mois » (soit 3 péchés mortels d’absence à la messe dominicale par mois) inférieur à 5% et composé de personnes âgées et dont seulement 13% croient à la résurrection, ledit fond de l’air est poussiéreux et exhale un silence assourdissant. Non pas le silence sacré, expulsé depuis bien longtemps de la plupart des « célébrations eucharistiques », mais le silence grave de l’apostasie.
 
Florilège.
46% des lecteurs pensent que vivre en concubinage n’est pas un problème, si les personnes sont heureuses.
71% des lecteurs pensent que l’Eglise doit présenter un idéal mais doit « laisser la décision finale au couple ».
70% des lecteurs pensent que l’Eglise «doit autoriser l’accès à la communion aux personnes divorcées et remariées ».
 
Les personnes qui ont répondu aux questions étaient 86% à assister à la messe chaque dimanche. Nous sommes donc devant la crème de la crème du peuple-de-Dieu-qui-est-en-France.
 
Le mal est profond : subjectivisme, insoumission, manque de formation solide.
 
Et que dire des jeunes proches des milieux intégristes, parisiens ou versaillais, qui croient détenir la pureté du Saint-Dogme mais qui n’ont pas encore une moitié de chaussure engagée dans la vraie vie. Je ne me soustrais pas à ces jeunes qui sont pourtant faits pour l’héroïsme ; nous sommes trop souvent dans la vanité, l’activisme ou la certitude inébranlable de toujours choisir les bonnes options. Attendre le mariage est une chose, le vivre de manière réaliste et fructueuse en est une autre.
 
Le premier acte contre-révolutionnaire est de se tenir toujours en état de grâce, c’est de cela dont Dieu a besoin pour que nous méritions de voir la France relevée, par la main de l’aîné de la dynastie avec laquelle notre terre entretient un lien charnel millénaire. Voilà un vrai mariage.
 
Julien Ferréol

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