Polémique autour du nombre de participants à la « Manif pour Tous »
A quoi la préfecture de Paris joue-t-elle ? De quel jeu s’est-elle piquée ? Elle qui s’était déjà illustrée dans une affaire identique, celle-là concernant la manifestation du 18 novembre 2012, récidive, persiste, et signe en prétendant que « seulement » 340 000 personnes s’étaient rendus à la manifestation contre le mariage homosexuel, la « Manif pour Tous ». Les organisateurs, eux, prétendant au « score » bien plus élevé de 800 000 manifestants.
En outre, d’autres sources, plus optimistes encore, vont jusqu’à évoquer quant à elles un nombre de 1,3 million de manifestants !
Ainsi, il existe une différence allant de 500 000 à un million entre les estimations de la préfecture de Paris et celle des organisateurs et des partisans/manifestants… comment expliquer un tel écart, un tel fossé ?
Certains trouveront une explication dans une éventuelle volonté des autorités de minimiser une mobilisation qui gêne le gouvernement en place : Comment expliquer autrement que l’affluence des manifestations contre le mariage homosexuel soit minorée tandis que celle des partisans de ce projet soit artificiellement gonflée ?
Cette manœuvre est néanmoins tellement manifeste, qu’elle a déjà soulevé l’indignation moqueuse des internautes sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter à travers le mot-clé humoristique #toiaussicomptecommelapolice :
Source : Le Salon Beige
Les groupes de pression opposés au mariage homosexuel auront cependant fort à faire dans les prochains mois pour défendre la mobilisation du 13 janvier face au déferlement médiatique féroce et hostile qui s’abat sur eux, par le relais des médias officiels, totalement voués à la cause du gouvernement Ayrault et du Président de la République.
L’étape suivante semblerait, pour l’heure, être d’obtenir la tenue d’un référendum. Frigide Barjot, égérie de la Manif pour Tous, n’a, quant à elle, pas hésité à d’ores-et-déjà annoncer une prochaine manifestation si le gouvernement restait sourd à l’appel du pays réel.
Stéphane Piolenc