Vous êtes surveillés !
La loi semble passer comme une lettre à la poste, ou plutôt comme un message sur un réseau social. Les français vont bientôt pouvoir être surveillés par l’Etat, niant toute notion d’Etat de droit.
Le gouvernement veut faire surveiller les ennemis d’Etat. Nous donnons, il faut le dire, à cet embryon de fantasme orwellien de quoi se nourrir. Les services de renseignements n’ont plus à remplir une fiche personnelle, nous la remplissons nous-mêmes avec les réseaux sociaux.
Cette loi ne change rien au fond du problème : il est évident que les données que nous diffusons sur internet sont la monnaie d’échange d’un service de communication gratuit. Il n’y a pas besoin de lire le journal officiel pour savoir que l’Etat, d’ores et déjà, dispose de toutes les informations nécessaires sur les rebelles de la pensée unique.
Il est vrai que Facebook, Twitter, nos e-mails et nos SMS sont des routes de Saint Paul pour diffuser l’Évangile et la saine politique. C’est par Internet que nous vous faisons parvenir, à Vexilla Galliae, les analyses de nos chroniqueurs.
Pourtant lorsque l’on débranche, que l’on s’assoit sur un vrai fauteuil en dégustant un whisky qui n’est pas virtuel, on peut se demander si toute cette machinerie si chronophage et pourtant si fascinante n’est pas là pour fournir l’une des plus vicieuses illusions du monde moderne.
Julien Ferréol