Contempler la nature
Notre époque s’obsède à se trouver des idoles pour s’occuper. La dernière en date est celle du combat pour le climat et tout ce qui va avec.
Ridicule.
(Inutile de dire autre chose)
Mais, comme toute erreur, elle se fonde sur une parcelle de vérité : l’homme aime naturellement contempler la nature. Cette nature créée dont la contemplation permet d’entrevoir si faiblement la toute-puissance du créateur, et qui rappelle aussi l’humilité de notre si petite condition, si faible, si exposée à toutes les intempéries, les maladies, et les catastrophes naturelles. Ainsi que notre rôle particulier comme maître – c’est-à-dire bon gérant – de la nature.
Alors, il faut bien en faire une idole, utilisant un sentiment naturel, mais en la détournant de sa fin, qui tend naturellement à faire prendre conscience de notre nature déchue d’une part, de notre nature particulière d’homme d’autre part, et surtout, surtout, de l’existence, qui en devient évidente, de Dieu, mais surtout de sa toute puissance et de ses façons infinies de procéder, pour nous.
Et la modernité idolâtre et apostate parle beaucoup, trop, de nature en faisant tout son possible pour détourner les populations de cette nature justement, la réelle – on ne sait jamais, cela pourrait les élever à la contemplation des choses célestes, développer leur sensibilité esthétique et leur faire découvrir des vérités spirituelles profondes.
Alors toute le monde à la ville – c’est ancien. Une parcelle infime de nature – sinon on meurt asphyxié – mais hors ces carrées de verdure, de l’artificiel et de l’artificiel, que de l’artificiel. Depuis les intérieurs, jusqu’au béton, partout.
Et pire encore : on fait tout pour absorber les gens dans le plus artificiel qui existe, le virtuel des écrans. Tout le monde spirituel et les horizons normalement infinis ne peuvent ainsi que se réduire de plus en plus, faisant des « individus » de plus en plus pauvres spirituellement et intellectuellement, asséchant la soif de salut, la soif qui tire vers le haut, en les saturant de poisons bien doux et lénifiants.
Le danger absolu vise nos enfants : car ce sont eux qui sont le plus sensible aux beautés de la nature. Leur œil spirituel est ouvert à tout. Qu’on découvre un jour que les bambins voient les anges ne m’étonneraient pas. Ils acceptent tout ce que ces adultes figés au cœur de pierre ne peuvent plus voir. Toute la richesse contemplative acquise à l’âge tendre ne se perd jamais et sera un socle de résistance et de réaction à toutes les attaques modernistes.
Que cette contemplation de la nature soit de plus bien sublimée par la Foi et une bonne éducation naturelle, alors la foi sera invincible.
Promenons-nous dans la belle nature longtemps, longtemps et tous les jours, par tous les temps – cela renforce la santé de nos enfants. Contemplons le passage des saisons, regardons insectes et fleurs, volons ces instants d’intimité avec un animal sauvage, écoutons le chant des oiseaux et des eaux vives, et tous ces bruits, admirons les couchers et levers du soleil, ces nuages et ces ciels de toute couleur. Regardons la lune et les étoiles, profitons des odeurs.
Autant d’intimité divine portant à la prière, à l’adoration. Unissons-nous à la nature pour adorer son Créateur entre une messe et une prière.
Savoir prendre le temps, se poser, méditer et contempler.
Mais apprendre à se battre aussi, car la nature est hostile à l’occasion. Il faut savoir se défendre contre les nuisibles, prendre sur soi pour ne pas pleurnicher à la moindre écorchure, à la moindre chute, affronter le froid et les chaleurs, monter aux arbres, commander aux chiens, dominer les chevaux, respecter ses proies.
Les enfants sont faits pour vivre avec la nature, cela est nécessaire pour découvrir Dieu.
Alors ne nous privons pas, car c’est vraiment cela aimer la nature.
Paul-Raymond du Lac
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Et nous avons le privilège que Dieu nous ait placés dans ce beau pays de FRANCE!!!!