A quitte ou double
Nous avons tous ressenti, quels que soient les défauts et imperfections du mouvement, qu’une grande force s’était levée lors des manifestations contre la Loi Taubira.
La Manif Pour Tous, sous ses allures de Kermesse Pride, portait en fait un message bien plus subversif que ses gentillets ballons bleus et roses.
Le Système, lui, l’a bien compris. Jamais nous n’avons vu ce gouvernement agir avec tant de fermeté et de mépris pour ce mouvement de masse, alors que quelques paysans, fausse réfugiée Kosovare ou chefs d’entreprise l’ont fait fléchir en moins d’une semaine.
La fermeté du gouvernement contre La Manif Pour Tous a donc payé. Quelques mois après le passage de la Loi Taubira, le mouvement s’essouffle, revenant au combat plus conventionnel de la formation, des conférences et autres Grenelle de la Famille. Retombant ainsi dans la tranquillité et le légalisme de mouvement associatif type AFC. Rendu inoffensif.
Ce mouvement sait pourtant que son existence et sa raison d’être sont les manifestations de rue. Quel sujet autour de l’enfant et de la famille pourrait relever les foules et faire réellement vaciller l’édifice ? Aucun. Que pourraient espérer les Français d’une manifestation nécessairement moins nombreuse et superbement méprisée ? Rien non plus.
Pourtant, nous n’avons jamais vu les Français rejeter si fermement le Système : noyés de taxe, frappés par le chômage, moqués par l’oligarchie culturelle Parisienne, ignorés par la nouvelle aristocratie élective des grands partis nationaux, remplacés par des populations nouvelles venues des quatre coins du Monde, et enfin régentés par une Europe toujours plus technocratique.
La Manif Pour Tous s’étiole, elle est en train de se perdre dans l’inaction. Elle pourrait décider, à très court-terme, de se perdre dans l’action. A mettre ses réseaux et son organisation au service d’une cause plus large, unissant les bonnets rouges, les Français en Colère, les mécontents de tout poils. Appeler à une grande manifestation nationale sans poussette ni enfants. Pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière.
Et après ? Seuls les réseaux organisés, avec un chef à leur tête, pourront profiter d’un tel mouvement. Et ce chef, nous l’avons en la personne du prince Louis de Bourbon. Nous aurons l’honneur de constituer sa garde. Et de montrer que les Français sont toujours dévoués à leur Roi.
François d’Agos
NB : Article déjà publié le 03 novembre 2013