Sauvons le Sacré-Coeur de Montmartre !
Lors d’une votation militante, les communistes parisiens ont décidés de faire liste commune avec le Parti socialiste aux élections municipales de la capitale, l’an prochain. Samedi dernier, 57% des rouges de Paname ont ainsi décidé de grossir les rangs d’Anne Hidalgo.
Cette information pourrait stagner à l’état d’anecdote banale de la vie politique. Ces derniers jours, ladite vie politique française nous offre un délicieux assortiment de son savoir-faire ancestral. La république feint de défendre la vie privée de ses ouailles en convoquant l’ambassadeur états-unien au Quai d’Orsay, à la suite des écoutes de citoyens français par la NSA. Comme si la vie privée était respectée sur le net et par les ondes…Laurent Fabius et Charles Rivkin ont du boire un coup à la crédulité des observateurs impressionés par ce sursaut de fierté de la république. Sans parler du président, qui comme d’habitude n’a pas su tranché, avec le feuilleto “Léonarda”, en suggérant un pittoresque accueil personnel à Léonarda seule, sans sa famille. Comme si l’adoubement médiatique dont elle a fait l’objet avait valeur de visa…Enfin, Taubira s’est excitée contre le Front national en l’accusant de vouloir “mettre les noirs dans les arbres, les arabes à la mer, les juifs au four et les homosexuels dans la Seine”. Sic.
Pourtant il faut accorder de l’importance à ce choix des communistes parisiens. Car en ralliant Anne Hidalgo, ils se placent en bonne position aux côtés de celle qui est toujours la favorite de l’élection municipale. Et si les rouges arrivent à la place de la successeur d’Etienne Marcel, que feront-ils ?
Ils ont annoncé la couleur: régler les vieux comptes qu’ils ont avec la France chrétienne, dont il sont la pointe du mortel poignard. Et Ian Brossat, professeur de lettres de 33 ans et militant communiste depuis ses 17 ans, propose en qualité de chef des communistes parisiens de détruire le Sacré-Coeur de Montmartre, et d’y substituer un espace “dédié à la solidarité”*.
La raison ? Ce fervent admirateur de l’histoire du communisme prétend que la Basilique a été érigée contre ses grands anciens communards. Alors que le voeu national qui a lancé la souscription était une promesse faite à Dieu de réparer les péchés des parisiens (en particulier de ceux du quartier…), de ceux de la France (atteinte aux droits du Saint-Siège) et une supplication d’obtenir la Miséricorde du Coeur Sacré du Christ.
Il ne s’agissait pas seulement de réparer pour l’existence d’une pensée aussi démoniaque: Brossat et les siens devraient considérer que si leur fin est la guerre à Dieu, l’Eglise elle a d’autres choses à faire que de s’occuper de son cas et entend procurer la Miséricorde à toute âme qui vive. L’étoile rouge n’est pas le centre du monde.
Exigeons donc de la municipalité qu’elle se désolidarise publiquement des projets de certains de ses admirateurs. Si ce lieu d’adoration et d’expiation venait à tomber, que deviendra Paris ?
Si un lieu de “solidarité” devait voir le jour, proposons qu’il soit érigé place du colonel Fabien. Il y a là un bâtiment qui ne sert à rien d’autre que d’être le bastion de l’une des idéologies les plus nocives qu’il soit.
Julien Ferréol
*Ian Brossat (voir photo ci-dessous), le chef de file des communistes à Paris. Dans une interview donnée au Journal du dimanche, à la question “quel lieu de Paris souhaiteriez-vous changer ?”, le conseiller de Paris répond : “je pense qu’il s’il y a un endroit où on pourrait faire autre chose, ça serait le Sacré-Cœur”, proposant même de le transformer en “espace dédié à la solidarité”.