Les raisons secrètes des voyages de François Hollande
Ainsi que tous les Français et les étrangers (s’intéressant à la France) ont pu le constater, notre cher président voyage. Il nous coûte d’ailleurs de plus en plus cher.
En vérité, s’il se rend si souvent à l’étranger, c’est seulement pour oublier qu’il a atteint un taux de popularité historique avec près de 80 % de mécontents au bout de seize mois. A l’étranger, il pense faire illusion (ce en quoi il se trompe). Ah que n’est-il encore au Mali, où il a joui de tant d’amour et de considération en septembre ! En Algérie (en décembre 2012) et en Tunisie (en avril 2013), il a certes obtenu des courbettes, lui et ses femmes, mais de courte durée. Alors, vive les déplacements où il se voit « président triomphant ».
D’ailleurs, que ferait-il en France, puisqu’il attend que la courbe du chômage descende toute seule. Il sait pertinemment, que les chiffres annoncés comme intéressants, ne sont que les résultats des emplois aidés. Le chiffre de 50 000 chômeurs en moins en août ne signifie rien. Bien sûr, le président attend une reprise européenne et internationale, laquelle devrait profiter à notre pays, qui devient de plus en plus petit. Mais les Français – réalistes – se déclarent terriblement pessimistes, non pour eux, mais pour l’avenir de la France, ce qui est beaucoup plus grave.
François Mitterrand avait attendu 10 ans pour connaître un tel score. C’est dire que dans certains domaines, François Hollande peut dépasser son prédécesseur socialiste. Son optimisme (ou sa méthode Coué) a vraisemblablement été donné comme consigne obligatoire d’attitude à tous ses ministres, qui ont appris à nous annoncer leurs décisions avec les mêmes outils de communication. Le problème est que personne ne croit plus aux promesses et aux déclarations des élus de ce gouvernement qui dérive dans tous les sens.
Quand un capitaine ne tient pas la barre, ne sait pas où il veut vraiment aller, quel autre choix qu’un semblant de confiance pour les co-équipiers qui n’ont cependant pas envie de quitter le navire. Sauf le courageux Noël Mamère qui a décidé de quitter Europe Ecologie-Les Verts, un parti qui selon lui « ne produit plus rien » et qui « est prisonnier de ses calculs et de ses clans ». Le Girondin, qui avait obtenu le meilleur score d’un candidat écologiste à la présidentielle en 2012, a également précisé au journal Le Monde : “Nous sommes devenusun syndicat d’élus. J’ai l’impression d’un sur-place qui nuit au rôle que nous pouvons jouer dans la société ». Autre départ : Pascal Durand ne se représentera pas au poste de secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) lors du congrès en novembre. Et Daniel Cohn-Bendit peut continuer à dire ce qu’il pense, plus personne n’entend la voix de la raison.
Les partisans de François Hollande, l’homme des couacs, pouvaient lui pardonner à ses débuts. Aujourd’hui, trop, c’est trop. Toutes ses interventions déconcertent, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur : l’impossible pause fiscale en 2014 et ses agissements contre l’actuel dirigeant en Syrie. François Hollande se montre tellement amateur dans ses interventions à l’international qu’on aimerait lui faire donner des cours de politique étrangère. Dans le dossier sur la Syrie, son incompétence lui a valu plus d’un dessin humoristique dans la presse écrite. Et celui qui avait dit « je suis là pour rassurer » nous inquiète de plus en plus par son amateurisme.
Suite au vote des allemands, le couple Merkel/Hollande va donc œuvrer, ensemble, main dans la main (on l’espère) pour le bien-être de l’Europe. François Hollande continuera de gesticuler avec tous ses dossiers comme un énarque, incapable de trouver de vraies solutions, autres que celles qu’il a apprises et ne sont plus d’actualité. Angela Merkels, ex-physicienne, n’avancera jamais d’un pouce sans savoir où elle va avec sûreté. On ne l’appelle pas par hasard Mutti.
Et notre président, si content de lui, de ses réussites (lesquelles ?), reste inaudible, illisible et incompréhensible. On l’affuble de tellement de sobriquets désobligeants que nous n’en ajouterons pas un de plus, malgré l’insistance de nos lecteurs.
C’est certainement avec consternation qu’il nous faudra accepter le projet de loi de finances qui prévoit un déficit de 3,6% du PIB et une dette à 95,1% fin 2014, après un déficit de 4,1% et une dette de 93,4%, en 2013. Qu’à cela ne tienne : Jean-Marc Ayrault assume pleinement ces chiffres. Alors, si l’ex professeur d’allemand nous assure que c’est pour notre bien que nous continuerons à payer plus pour avoir moins, ne cherchons pas à comprendre davantage où vont les milliards. Nous sommes dirigés par des incompétents…
Solange Strimon