La racaille est parmi nous… et le gouvernement casse le thermomètre !
L’ennui avec le réel, c’est que l’on ne parvient jamais définitivement à le masquer. Les efforts démesurés des socialistes pour faire tomber une chape de plomb sur les scandaleux incidents survenus lors du drame de Brétigny-sur-Orge, n’ont payé qu’un temps. Le masque se fissure sur de hideuses évidences.
Les faits ont de quoi émouvoir, les victimes, les CRS et les secouristes les ont relatés à de multiples reprises, dans une quasi-indifférence généralisée. Pourtant, ils sont de nature à interpeler n’importe quelle personne un tant soit peu moralement saine. Rappelons-les, pour mémoire : ils se déroulent lors du terrible déraillement d’un train, le 13 juillet dernier, à Brétigny-sur-Orge, qui faisait six morts et plusieurs blessés.
Aussitôt, éclate une polémique quant à la manière dont certains « jeunes » des quartiers voisins auraient pu se comporter à l’égard des victimes du sinistre. Des secouristes prétendent avoir fait l’objet d’un caillassage par ces sympathiques riverains, des policiers affirment avoir assisté à des scènes de violences et de pillages, des voyageurs déclarent le vol de plusieurs de leurs effets personnels…
Bilan officiel pour le gouvernement : le ministre des transports n’a pas eu connaissance de « victimes dépouillées ». L’homme en uniforme au centre du carrefour siffle une fois et vous prie de circuler : il n’y a rien à voir !
C’était sans compter sur la persévérance de quelques journalistes consciencieux (il en reste, ils ne sont pas au Monde ni à Libération) ni sur le travail des syndicats de police qui remontèrent au créneau pour exprimer leur mécontentement et leur indignation.
Oui, il y a eu des pillages. Oui, des « jeunes » des cités voisines ont su tirer profit des scènes de désolation générées par le déraillement d’un train. Oui, les services de secours ont été agressés. Oui, les forces de l’ordre ont eu à user de la force pour disperser cette racaille.
De ces récits, qui tendent enfin à déchirer le voile de fumée tendu par le Parti socialiste, deux inquiétudes peuvent surgir et nous conduire à émettre quelques premières observations :
- D’abord, ces « jeunes », principalement fruits du déracinement, du consumérisme, de l’individualisme forcené et de l’immigration, nous ont fait franchir une étape supplémentaire dans « l’ensauvagement » de notre société. Ce qui s’est produit à Brétigny-sur-Orge n’est rien d’autre qu’une démonstration supplémentaire dans la dérive monstrueuse qui gangrène notre pays, jusqu’aux zones péri-urbaines les plus reculées, quand ce ne sont pas les campagnes elles-mêmes.
Toute la rhétorique sophistique des penseurs de gauche, leurs analyses aussi lénifiantes que désincarnées, n’ont plus aucun sens lorsque la réalité hurle d’elle-même une vérité déstabilisante.
« Il y avait des gens qui étaient en train de perdre leurs bras ou leur jambe, et d’autres sont venus voler leur montre ou leur portable ! », a pu s’émouvoir Christophe Crépin, porte-parole de l’Unsa-police. On peut le dire, sans crainte de tomber dans l’outrance, tant ce sont les faits qui ont plongé depuis longtemps dans l’extrême : les barbares sont parmi nous !
- Mais un autre point qu’il convient de mettre en exergue, ce sont les efforts acharnés des autorités publiques pour nous cacher ces évènements. « Circulez, il n’y a rien à voir. » La police et les services de Manuel Valls peuvent gazer des enfants, interpeler des manifestants pacifiques, persécuter des passants dont le seul crime est un accoutrement qui déplait à l’idéologie au pouvoir, jeter en prison un militant anti-mariage homosexuel pour des peccadilles, arrêter un militant extrémiste qui n’a encore rien fait (sauf être néo-nazi)[1], monter en épingle la mort d’un militant violent d’extrême-gauche (malheureusement décédé certes, mais au cours d’un rixe entre deux bandes rivales) et dissoudre des groupuscules caricaturaux dans une optique purement « publicitaire. »
En revanche, le pillage d’un RER se solde par la relaxe des agresseurs ; les « jeunes » détroussant un secouriste à Brétigny sont relâchés, les scènes de pillage du Trocadéro ne sont que des « incidents »… Tout est fait, conçu, orchestré pour cacher la réalité au peuple Français, détourner son attention des vrais problèmes et des vrais enjeux.
Car tout est voulu que nous ne sachions pas quelles sont les conséquences de la politique libérale, de l’immigration sauvage, de la bétonisation, de la ghettoïsation. Parce qu’établir un lien, aujourd’hui, est facile. Et parce que le faire ne fait que trop transparaître l’échec total et irrévocable de l’idéologie de mai 68 (et, derrière elle, de celle de la Révolution).
En somme, les barbares sont bien parmi nous… et le gouvernement entend casser le thermomètre plutôt que soigner le malade !
Pour nous royalistes, une remarque supplémentaire s’impose : le gouvernement cache ces informations parce qu’il sait que son échec patent lui coûtera sa réélection.
Le mensonge et la tromperie sont les composantes essentielles d’une République qui a fait un pas dans l’erreur : elle préfère s’y complaire en masquant les réalités au lieu de faire volte-face et tacher de résoudre, au mieux, les dommages qu’elle a pu causer.
Où est l’intérêt général ? Où est le bien commun ? Où est la politique à long terme ?
Engluée dans des préoccupations électoralistes, la République laisse s’amonceler de sombres nuages sur l’avenir de notre pays, déjà bien minés par deux siècles d’idéologie mortifère.
Il n’est que temps, pour les monarchistes, de remettre au goût un principe qui a pu faire ses preuves dans l’Histoire, un régime éloigné de la pagaille des intérêts partisans, et qui élève l’intérêt de la France au-dessus de cette mêlée.
Pour demain, le choix est fait : ce sera la monarchie ou le chaos !
Stéphane Piolenc
[1] Ce qui, bien sûr, ne le rend absolument pas fréquentable à nos yeux. C’est l’évidence-même mais… il semble requis de le préciser de nos jours.