Que va faire Hollande ?
Le deuxième été du mandat du président de la république est entamé, et si ledit « état de grâce » n’avait pas passé le printemps 2012, il reste encore presque 4 ans.
Si François Hollande continue à glisser sur la pente sur laquelle il est engagé depuis plus d’un an, que ce soit sur le plan de son efficacité à répondre aux problèmes de la population ou sur celui de la crédibilité de son gouvernement, il n’a plus qu’à prier très fort pour que la droite se déchire d’une telle façon que le PS conserve l’Elysée. Il faudrait deux ou trois candidatures majeures de la droite parlementaire pour réussir ce coup de force, dans l’état actuel des choses.
Il doit vraisemblablement opérer un revirement radical, par une série de mesures substantielles. Bien sûr l’idéal serait qu’il démissionne, mais même si cette hypothèse est tenue pour certaine chez de nombreux opposants, elle semble peu réaliste. François Hollande n’a pas montré une grandeur d’âme à la hauteur de celle du Souverain Pontife émérite, et il semble plus piètre chef d’état que Béatrix des Pays-Bas ou Albert II de Belgique, récents monarques démissionnaires.
Il suffirait d’une poignée de législatives partielles (ou plutôt législatives providentielles) pour défaire la majorité absolue de la rue de Solférino. François Hollande, alors, dissout l’Assemblée pour mener à une cohabitation et nomme un cadre de l’UMP Premier ministre. Nicolas Sarkozy ? Situation malheureusement improbable : elle serait pourtant bien cocasse.
Ou, sans législatives partielles, le président pourrait remanier énergiquement le gouvernement, et répondre aux attaques en règle de Delphine Batho, pour se faire (enfin) respecter.
A l’occasion de la fiesta républicaine du 14 juillet, François Hollande parlera à la télévision. Nous saurons s’il a décidé de réagir avec vigueur ou s’il continue à s’enfoncer dans la vase de la profonde médiocrité.
Julien Ferréol