Le Tour de France se mord la queue
Confusions sur les routes du Tour : après que des centaines d’affaires de dopage ont sali l’honneur du Tour de France, c’est au tour de Laurent Jalabert d’avouer s’être dopé à l’EPO en 1998.
Après Armstrong, Virenque, Ulrich, désormais Jalabert s’inscrit dans la litanie des désillusions. Ces hommes de l’effort sur lesquels s’appliquait l’admiration de la France déçoivent les uns après les autres par leur comportement honteux : la triche et la drogue sont-elles les valeurs à transmettre aux petits fans des routes de France ?
Le Tour est l’un des premiers évènements sportifs mondiaux : il est cette vitrine qui présente la France de toujours, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Ce rayonnement est vecteur de ce qu’est la France : et l’on y admire la France faite par les Rois. Il n’est pas question de filmer les horreurs de la république : arts de la poubelle, gay-pride ou le jean de Cécile Duflot, mais les châteaux, les villages, les églises, les cathédrales, les immenses étendues agricoles défrichées par les moines.
La population du Tour est aussi cette France qui la ferme, qui jusqu’à 2012 ne manifestait jamais, qui encaissait les coups. Cette France qui travaille et cotise pour payer les allocations des assistés nationaux. Cette France qui bosse et ne s’arrête pas aux 35 heures. Cette France qui compte des milliers d’éleveurs qui pourraient donner des leçons d’assiduité aux députés, eux qui ne peuvent se permettre avec leur bête le millième des absences de nos parlementaires.
Et jusqu’à présent, la France souriait. Cet été, il se pourrait qu’elle arbore des drapeaux de La Manif Pour Tous pour accompagner leur sourire. Impossible pour les caméras de télévision du monde entier de rater les provocations tranquilles du Tour de France pour tous.
Messieurs les gendarmes, choisissez votre camp. Allez France !
Julien Ferréol