Nicolas, prisonnier politique
Âgé de 23 ans, vêtu du sweat de la résistance, portant les bracelets de La Manif Pour Tous, le premier prisonnier politique du régime hollandiste est tombé : Nicolas.
Il aurait pu être votre fils, votre petit ami, votre père, votre ami : celui de ceux des résistants qui goûtera le premier aux geôles Taubiresques aurait aussi, peut-être, pu être vous. Premier d’une longue liste ?
Nicolas inaugure en tout cas un statut, celui de prisonnier politique en France, qui devrait fermer le grand clapet des donneurs de leçon : zintellectuels, bobos de gauche, journalistes* et bien-pensants de tout poil et de toute condition.
Il y aurait 68 000 détenus en France, pour 57 000 places dans les 191 établissements pénitentiaires : une surpopulation à laquelle on ajoute de très dangereux réactionnaires, qui comme Nicolas ont osé faire preuve de « rébellion », ou qui ont délivré une « identité mensongère ». Pour la rébellion, l’avocat du jeune fasciste crie l’innocence de son client, vidéo à l’appui. Quant au mensonge au sujet de l’identité, il est question d’une déclaration du nom de sa mère et non celui de son père. Il est vrai que cet acte inqualifiable est particulièrement grave et la question de la détention criminelle à véritable perpétuité se pose.
Mélanger ainsi les identités maternelles et paternelles est effectivement très grave : tout comme nier les différences de la paternité et de la maternité. L’Etat français fait de nouveau état de son souci de cohérence.
Les prisons de Nantes étaient, fin 1793, pleines de chouans (voir notre filiation politique et morale ici https://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/362-1793-2013). A défaut d’attraper les criminels de la banlieue (voir les mœurs périgourdines ici https://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/societe/363-l-heroine-du-bourget), Fleury-Mérogis et Fresnes prennent la relève de la très glorieuse histoire de la république.
Julien Ferréol
*Stéphane Guillon a osé déclarer sur son compte twitter : “L’opposant au mariage pour tous incarcéré ce soir à Fleury-Mérogis va peut-être changer d’avis demain matin après sa première douche…“
Cet appel au viol est au-delà de l’odieux. Mais le chroniqueur n’en est pas à son coup d’essai dans l’immonde : il avait demandé à l’un de ses spectacles de déplacer un handicapé dont il ne voulait pas, prétextant qu’il aurait “empêché les autres de rire“.
Les termes idoines à désigner Guillon tombent sous le coup de la loi.
Certains parmi nous n’omettrons pas de nous rappeler au bon souvenir de ce lamentable et grossier personnage, lorsque les temps nouveaux seront venus… à moins qu’il n’ait affaire d’abord à la Justice divine ?
Alors il faut prier pour lui…