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La France barbare, par Antoine Michel

Un pays qui ne respecte plus les morts, quel qu’ils soient, et encore plus quand ils ont marqué leur temps, sombre manifestement dans la barbarie. La mort de Jean-Marie Le Pen a suscité de tels actes barbares de la part de personnes qui soit ne se rendent pas compte combien ils sont haineux, soit sont devenus si lobotomisés qu’ils croient peut-être servilement la présentation du personnage comme un grand diable fasciste… Dans tous les cas les scènes que nous avons pu voir dans certaines rues de France sont affligeantes par la manifestation propre de la régression culturelle dans un état d’infra-civilisation qui n’est même pas encore « primitif » – car au moins les primitifs, devant leur propre barbarie, sont ensuite forcés d’adopter des tabous et des règles minimales, dont le respect des morts (même si parfois ce respect s’exprime de façon étrange, comme dans le cannibalisme) fait en général partie.

Il faudrait noter combien la France n’est pas simplement divisée, ni fracturée, mais séparée en blocs qui ne se comprennent plus ni parviennent à se parler. On se demande parfois même si le Français est compris de la même façon par tout le monde, sans parler de cette sorte de rudesse dans les mots et les expressions, sans plus aucune délicatesse, ni aucune finesse, bien loin de ce Français de la société d’Ancien Régime dont le 18e siècle fut un exemple – et souvent aller trop loin dans une courtoisie si extrême qu’elle pouvait, sur les décennies précédant la révolution, confiner à justifier une certaine mollesse face aux méchants.

Notons encore que ces néo-barbares primitifs, dont la vulgarité est encore exagérée par cette marque apostate, toujours présente, et parfois latente parfois assumée, qui accentue tous les sentiments diaboliques d’orgueil si idiot et aveugle qu’il ne se rend plus compte de sa propre médiocrité, de la haine si exagérée qu’elle en devient bête et irrationnelle, uniforme et absolue, de l’égoïsme si prononcée qu’il voile à ces esprits obtus leur propre déchéance, et la déchéance qu’ils exposent aux autres. Le barbare apostat du XXIe siècle n’a même plus l’amour propre païen, aussi issu de l’orgueil mais plus civilisé, car conscient de ses limites et de la nécessité de la vie sociale, qui le pousse à paraître honnête homme, qui le force à se cultiver pour donner le change, qui craint justement la justice et le lynchage…

Tous ces néo-barbares, notons-le, ne sont pas ni spécialement issus de l’immigration ni bigarrés : ils sont bien des français de souche, plutôt révolutionnaires malgré eux pour la plupart, conscients pour certains, victimes de décennies de républicanisme forcené à teinte diabolique, dans la négation de notre histoire royale et chrétienne, et sur fond d’une chute de l’Église devenue incapable de transmettre la Foi et la civilisation, quand le clergé ne vient pas mettre de l’huile sur le feu dévorant de la Révolution qui consume le bois millénaire de la tradition française…ce feu s’arrêtera tôt ou tard, soit par épuisement du combustible – ce que nous voudrions tous éviter car cela signifierait la mort de la France – soit par l’action vigoureuse des pompiers, les tradis catholiques et les royalistes fidèles à la seule tradition légitime de notre pays.

Comment voulez-vous que les choses s’améliorent dans un contexte de sur-immigration ? Mettons-nous une seconde à la place de l’immigré de base, qu’il soit d’ailleurs naturalisé depuis plusieurs générations, ou juste arrivants, qu’il soit pieux musulman, pieux chrétien ou dégénéré comme nous, qu’il soit noir, arabe ou autre : la France qu’il voit partout est celle de ces barbares, qui ne respectent même plus les morts. Il faudrait être saint pour encore vouloir « s’assimiler » à cette France républicaine si repoussante, qui ne respecte plus rien, pas même ses morts…

Si nous parlons des immigrés de mauvaise volonté, ceux qui chercheraient à capter le pouvoir pour eux, ou à fonder un néo-califat en Europe, ces barbares sont du pain béni : il est évident qu’ils vont s’auto-détruire, et ils font le jeu des extrémistes en envoyant dans leur bras tous ceux qui sont inquiets à juste titre pour leur avenir (dans une simplification caricaturale des opinions politiques sur le sujet, qui pour le coup fait l’amalgame), pour leur famille et les valeurs familiales de base, et les valeurs anthropologiques fondamentales… Tout cela ne tient que par l’extrême division de l’immigration, tant ethnique que religieuse que nationales, et par l’inertie d’une république révolutionnaire policière et franc-maçonne, qui s’accroche à ses prébendes, et recycle les plus arrivistes et intelligents des immigrés pour en faire de bons, hélas, républicains.

Seule une restauration et la manifestation par nos actes et dans nos vie de la tradition très chrétienne et très royale peut permettre de combattre cette barbarie : ils sont barbares, soyons chrétiens légitimistes ; ils sont irrespectueux des morts et haineux, soyons plein de justice et de respect pour nos morts, et les leurs aussi, et sachons les honorer à leur juste valeur – sans mentir, car quand de grands diables font des choses très méchantes, il est naturelle qu’il y ait une damnatio memoris, que l’église traduit par l’interdiction de la sépulture ecclésiastique, mais un roi saura être sur cet aspect toujours miséricordieux et désactivait l’usage des morts pour aggraver une situation déjà tendue entre les vivants. Ils détestent la famille, nous leur montrerons de vrais familles et un vrai mariage, bien chrétien et non polygame, bien charitable, et royale, avec une famille au centre de notre vie commune, la famille de France.

Seule la persévérance dans la contre-révolution, qui est aussi une anti-révolution, qui nous exhorte à faire le contraire de la Révolution à chaque fois que la révolution paganisante et apostate, barbare et médiocre, nous provoque pour tomber dans une barbarie révolutionnaire d’un genre différent, qui feraient gagner le diviseur en fin de compte… Non, nous ne jouerons pas son jeu, et nous continuerons coûte que coûte, avec l’aide la grâce et des sacrements, dans la vertu chrétienne, à restaurer, et à restaurer tout de suite ce que nous pouvons : nous-mêmes, nos familles, nos proches, nos amis, nos paroissiens, nos sociétés locales et réelles.

Il y aura des martyres certainement, il y aura des temps durs – ils ont déjà commencé – mais nous serons le sel de la terre, nous serons les preux fidèles au Roi, nous serons les piliers inflexibles de la restauration, nous serons la voix dans le désert du bruit assourdissant de la modernité amplis de fantômes qui continuera dans ses actions et ses paroles à incarner la France éternelle !

Alors hauts les cœurs, et au travail.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France,

Antoine Michel

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