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Le retour du politique, une nécessité, par Antoine Michel

La Révolution Française et ses conséquences ont signifié un affaiblissement puis la disparition de la politique chrétienne, incarnée par le Roi, lieutenant de Dieu sur terre, héritier des promesses du baptême de Clovis.

Cette véritable révolution signifia encore la tentative encore en cours, et quasiment réussie, de re-fusionner le politique et le religieux, pour revenir aux temps primitifs et païens de l’idolâtrie.

Le combat eschatologique en cours n’est pas nouveau : le démon, déjà perdant, tente, dans un temps où On lui a laissé les rennes abattus pour punir une humanité aussi infidèle que jadis le peuple hébreux, de recouvrer son ancienne suprématie sur la terre, en singeant toujours Dieu en tout temps. Ce combat démoniaque se nomme aujourd’hui le mondialisme, qui tente de créer un empire planétaire religieux, dont la religion démoniaque, sans Dieu, sans incarnation et sans sacrements, voudra mettre le Ciel sur lat erre, dans un paradis terrestre rêvé et impossible, et consacré comme une spiritualité tout ce qui n’est que « trésors » créés, que ce soit matériellement ou intellectuellement. Le nouvel absolu, comme jadis avant le Christ, ne sera que richesses matérielles, réussites temporelles, orgueil de la connaissance et de la « sagesse » bien bassement humaine… Ce nouvel horizon, qui est très ancien, se fond sur le mensonge et l’illusion, puisque son père dirige cette religion – ainsi, la propagande continue des médias dans le monde n’est qu’une expression de cet empire du mensonge, souvent maquillé en omission bien dosée, comme les omissions du serpent quand il parle à Ève…qui a fait la première faute de bien vouloir l’écouter, et d’aller traîner du côté de l’arbre interdit…

Cette nouvelle religion mondiale, aussi variée dans ses formes que les imaginations humaines, et aussi une dans son fond que l’est la haine du diable, pourtant condamné de ne pouvoir que mal imiter son Dieu contre qui il ne peut faire, et à qui il doit l’existence, pourrait se résumer pour à un gnosticisme panthéiste, un messianisme mal compris cabalistique, entre noachisme exotérique et talmudisme ésotérique…

Ce combat eschatologique nécessite le secours des sacrements et de la prière de l’Église, l’épouse du Christ. Ces grâces doivent se greffer sur une nature forte, et ainsi ce combat eschatologique nécessite son bouclier et son épée, des seigneurs, des chevaliers et des rois bien chrétiens… Et c’est là que notre temps pêche, par cette déficience du politique.

D’où la nécessité de la Restauration.

D’où l’obligation tant par la raison que par l’inspiration de la grâce de la restauration légitime du Roi de France sur le trône.

Cette déficience du politique est en effet catastrophique, car elle a déséquilibré en profondeur la délicate mesure entre temporel et spirituel.

Le temporel est corrompu et retombe complètement dans l’ancien paganisme que l’on croyait disparu pour toujours.

L’épouse est attaquée en son sein par une vérole conciliaire défigurante, et le spirituel flanche aussi : les boucliers de la grâce, de la prière publique de l’Église, de l’office divin, et par-dessus tout de la messe, ce sacrifice ultime, répété tous les jours dans ses formes les plus efficaces, sont devenus si fragiles que les forces des ténèbres, par vases communicants, ont tout le champs pour répandre leur vomissure, que les hommes écoutent trop, et dont ils commencent à se sentir mal – car le diable porte pierre malgré tout !

La déficience du politique a une conséquence majeur, illustrée autrefois par l’ultramontanisme, aujourd’hui par la papolâtrie, et même dans la tradition par une attente excessive, en matière politique et temporelle, de nos clercs : on attend trop de l’Église et de ses clercs.

On comprend, c’est naturel : le Roi tombant, les bons laïcs, désœuvrés, se sont tournés vers le Pape. Même un Joseph de Maistre, devant les progrès de la Révolution, et les terribles compromis de trop de roi, a entamé le glissement vers le Pape…comme si saint Pierre aurait pu faire le travail des empereurs, dont la persécution a nourri la Foi et a affermi l’Église, puis dans le soutien, avec Constantin et ses successeurs, ont permis la floraison chrétienne et l’expansion du Salut à une grande partie du monde… Non, les clercs ne sont pas faits pour la politique – ils peuvent en faire, mais c’est une exception qui confirme la règle.

Regardons sur deux siècles les catastrophes politiques apportés par papes et clercs : la réaction molle des papes de la Révolution, la faiblesse de l’Église face au Concordat napoléonien et le lâchage des contre-révolutionnaires armés (que nous payons toujours très chers), le Ralliement de Léon XIII, le lâchage coupable des christeros, la condamnation tout aussi coupable de l’AF, le soutien aux communistes et une diplomatie toujours compliquée… Vatican II a comme ouvert toutes les vannes, et depuis on cherche l’acte politique ou diplomatique pontificale ou épiscopale qui n’est pas une honte faite au nom de Dieu, et au nom de la prudence chrétienne…

Que les congrégations traditionnelles se gardent bien de vouloir jouer au jeu politique : il faut bien qu’ils soutiennent les laïcs dans le combat politique, mais non pas qu’ils soient en première ligne.

Surtout, il faut restaurer, reconstituer une véritable politique, c’est-à-dire la formation de familles puissantes (familles au sens large, et pas nucléaires), des seigneurs, et des rois, qui ne sont pas isolés individuellement, en dehors de tout libéralisme et ambiance démocratique, et qui sont aussi distincts et indépendants des pressions cléricales – tout en s’en remettant à eux pour la direction spirituelle, mais que pour la direction spirituelle.

J’entendais en effet un ami se plaindre que telle congrégation traditionnelle ne voulait pas parler du problème politique majeur actuel, le combat satanique avec ses sbires talmudistes et noachiques, et du manque de formation politique dans les séminaires.

Je le comprends.

Mais la solution n’est pas là : certes, il faut se former politiquement et les clercs aussi. La solution politique ne viendra pourtant jamais d’eux. Certes il faudra la grâce et certainement un coup de pouce divin, mais Dieu ne donne que si nous demandons, et qui si nous proposons par des actions politiques ; il disposera ensuite.

Non, la seule solution se trouve dans la restauration du politique, du roi légitime sur le trône, et de vrais seigneurs et chefs, de vrais chevaliers et preux qui feront le travail, qui pourront se battre contre les forces sataniques, dans un esprit chrétien ampli de charité et de justice, de force et d’espérance, de prudence et de foi. Ils pourront tant protéger l’honneur de Dieu, et de son Église, tout en attaquant l’ennemi là où il est.

Les frêles clercs sont preux et puissants pour porter le Verbe à tous, et donner le sacrifice nécessaire à notre salut, mais pas pour manœuvrer dans le marais du champs de bataille contre des ennemis puissants : les clercs nous tiennent la lanterne, mais nous laïcs, roi chrétien, seigneurs chrétiens, pères chrétiens, nous devons ferrailler, suer et vaincre !

Vite la restauration

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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