Du courage ou du légalisme, par Antoine Michel
Trop souvent, les journalistes et médias confondent le légalisme et le légitimisme, or il faut cesser d’être légaliste pour devenir légitimiste, deux attitude totalement opposées, car nous, légitimistes, nous sommes latæ sententiæ inconstitutionnels et hors la loi.
Par définition, nous qui prônons une restauration légitime et salutaire, car ordonnée à notre tradition historique, à la loi naturelle et à la loin évangélique, nous sommes forcément illégaux dans cette république subversive et orientée contre Dieu, contre l’homme et contre le bien commun.
Rappelons la constitution, ce chiffon donné par le général De Gaulle. Son premier article dit tout :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. »
C’est le tout début de la constitution, donc le plus important : et tout commence par un mensonge !
La France n’est pas une « république », elle une royauté usurpée, une grande famille dont le père est au loin, elle est une royauté très chrétienne dont la raison d’être est de faire la geste de Dieu. La loi positive nous indiffère donc, puisque nous obéissons à la loi naturelle et à la loi de Dieu : nous ne ferons jamais rien de peccamineux, même si la loi nous l’ordonne, et nous nous fichons bien des lois positives idiotes et inutiles, car nous savons qu’une loi idiote est faite pour être oubliée par la pratique coutumière, forcément contraire.
Notre existence même nie tout ce qu’est la République, notre vie même de sujet, mais aussi notre vie familiale et religieuse. La conséquence est claire : nous autres, royalistes, sommes par définition hors-la-loi, de façon latente à tout le moins. Si aujourd’hui nous ne le sentons pas trop, c’est que nous ne représentons pas une menace suffisante pour la République, mais nous savons que la République est au fond luciférienne, alors pas d’illusion : ce n’est qu’une question de temps avant que des persécutions directes apparaissent, mais nous n’y aurons droit que si nous travaillons sérieusement à la restauration et que nous devenons une véritable alternative politique. Il faut ainsi se battre avec courage, hors du légalisme. Comme disait Maurras, « nous utiliserons tous les moyens (légitimes), même légaux ».
Alors il vaut mieux nous habituer au courage dès aujourd’hui et être prêt, comme Job, à tout perdre en nous en remettant à Dieu, et dans nos réalités politiques car nous engageons dans notre combat toute notre famille.
Ainsi, nous ne devons pas être trop attachés ni à notre confort, ni à notre position, et ne pas avoir peur de la « précarité ». C’est difficile. Il faut être prudent, accumuler, mettre ses œufs dans plusieurs paniers, être intelligent quoi. Mais il faut le faire… Les persécutions arriveront, alors l’objectif n’est pas d’essayer de les retarder dans des actes de lâchetés plus ou moins prononcés, qui ne font que retarder la restauration plomber notre moral, mais au contraire agir en sachant que cette persécution arrivera un jour.
Antoine Michel
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !