La République est un mauvais pot qui corrompt tout, par Antoine Michel
A bas la République !
Vive la Royauté !
Souvent le contradicteur lambda, pas au fait de l’histoire ni de la malignité native de la Révolution et de son église, la République, va dire que la restauration n’est pas nécessaire, car après tout il y a de bons types partout, et on fait ce qu’on peut : et que s’il y a des méchants, il suffit de les chasser.
Ce point de vue relève d’une cécité institutionnelle frappante : on fait comme si les institutions, et leur intention (puisque une institution contient toujours une intention, un objectif) étaient neutres, alors qu’au contraire elles définissent la tendance générale à la vertu ou au contraire à la ruine.
Le mariage chrétien indissoluble, monogamique, ordonné à la procréation et à l’éducation des enfants et scellé devant Dieu, va encourager la constitution de bonnes familles et protéger la société, tout en faisant plaisir à Dieu. La République, elle, déconnectant par principe le mariage de Dieu, le singeant par un mariage civil, puis institutionnalisant le divorce, puis le pacs, puis les relations contre-nature, tout en faisant tout pour mettre la zizanie dans les familles par un principe de succession égalitaire (là encore découlant du principe démocratique consubstantiel à la République, et pire, en France, relevant de la volonté de détruire les familles d’abord en tant que lignés, puis même en tant que famille nucléaire comme on dit) détruit irrémédiablement la famille.
On peut décliner à tout le spectre de toutes les institutions républicaines : se fondant sur de mauvais principes, sur de faux principes, les institutions qui les incarnent ne peuvent être que délétères et mortifères. Les conséquences sont aujourd’hui incalculables, indéniables et énormes : n’oublions pas que tout cela est débord parti de « petites » ou « grosses » erreurs dans les principes, comme le libéralisme philosophique ou la neutralité de l’état. Si déjà un petite erreur devient énorme dans les conséquences, comme dit le Philosophe, alors imaginez ce que donne d’énormes erreurs…pas besoin d’imaginer en fait, il suffit de regarder autour de vous et l’état de la France contemporaine !
Donnons un argument analogique, pour mieux faire comprendre à quel point cette question institutionnelle, et donc la nécessité insigne de la restauration, n’est pas une question secondaire mais bien première.
Un régime est comme un pot, ou une amphore si vous préférez : sa qualité va influer sur la qualité du vin que vous y versez. La République est comme une amphore gâtée, mangée par la vermine et les champignons vénéneux, qui relâchent toujours son poison : quelque soit le vin que vous y mettez, aussi bon soit-il au départ, il en ressortira toujours un vin immonde qui vous tuera…
C’est parfaitement l’image de la République contemporaine, de la démocratie et du libéralisme : peu importe la vertu personnelle, si vous jouez le jeu de ces institutions vous serez corrompus… Il suffit de regarder l’expérience malheureuse et répétée depuis deux cents ans pour en être convaincu. Toute élection à la républicaine est une école du crime, et de la déchéance morale, où le mensonge est roi, et où la montée vers le pouvoir est conditionné par un orgueil et une ambition légitimée, supposant de détruire tous ses ennemis, à la païenne… Et tout est comme cela
Que faire dans ce contexte ? Se créer une bulle étanche, dans ce mauvais pot, pour éviter le plus possible de se faire corrompre par le poison, sortir quand il le faut avec un masque à oxygène (le pur air de la doctrine chrétienne et de la doctrine légitimiste) et entreposer habituellement ces genres de charbons purificateurs dans sa bulle (sacrements, bonnes habitudes, mode de vie), pour purifier le plus possible les miasmes républicains.
La royauté, à l’inverse, est un bon pot qui aurait cette capacité de bonifier le vin qui est versé : quelque soit la médiocrité première de ce vin, et aujourd’hui il est devenu bien médiocre, ce bon pot permet de le bonifier, de là où il part : et c’est bien ce qu’on demande à des institutions royales adossées à une incarnation véritable dans notre roi Louis XX, choisi par Dieu via les lois fondamentales !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Antoine Michel