Le Roi, vrai protecteur, par Rémi Martin
« L’enfant sait qu’il est sous la dépendance forcée de la grande personne, parce qu’il se sent, en même temps sous sa protection. Il comprend instinctivement qu’elle seule peut le défendre, qu’elle seule peut le nourrir, l’instruire, lui donner, dans tous les domaines, ce dont il a besoin ; comme elle peut, s’il la mécontente, s’il lui résiste, le priver de tout, et le châtier plus ou moins rigoureusement, sans qu’il ait la possibilité d’échapper à son action. » (Marguerite du Portal, L’Art de donner des défauts aux enfants, éditions du Sel, rééd. 1936, p. 32-33)
Quoiqu’en dise l’auteur, quelques lignes avant et après, voulant croire que le métier de Roi n’est en rien analogue à celui des parents, car le roi, ou le chef d’État, aurait à diriger des personnes égales à lui, — ce qui montre au passage comment les idées libérales avaient déjà profondément imprégné la société française au siècle dernier —, force est de constater qu’au contraire le « citoyen » se retrouve dans la position d’un enfant face à l’État. Nous l’avons vécu dans notre chair durant le dit « covid », d’autres l’ont su durant les guerres : résister à l’État c’est être confronté à la coercition et la répression violente de celui-ci.
Inversement, même l’État le plus tyrannique « protège » en quelque sorte ses membres, quoiqu’il puisse les opprimer par ailleurs : sans l’ordre étatique, c’est l’anarchie et donc la fin de la paix et de la sécurité, du travail et de la jouissance des biens légitimes dans une certaine tranquillité ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle trop de nos contemporains ne peuvent sortir du logiciel républicain, car aussi injuste que soit cet ordre, il reste un ordre. L’usurpateur républicain est de facto une marâtre illégitime sans la présence du père, qui par sa position même ne peut pas protéger ses « enfants ». Puis, comme pris du syndrome de Stockholm, les pauvres « citoyens » s’attachent à leur tyran, préférant ce connu à l’inconnu d’un potentiel désordre.
Jusqu’à peu, la République pouvait encore faire illusion car elle bénéficiait d’une société encore chrétienne ; les tyrans pouvaient s’attribuer les fruits qui venaient de la sève chrétienne et royale d’antan, et dont les restes nous maintiennent encore aujourd’hui en tant que nation française différenciée des autres pays. Or ces fruits sont en train de pourrir, et le désordre gagne partout : il devient ainsi de plus en plus pressant de rétablir un véritable ordre, juste et chrétien, car à ce rythme soit le désordre complet viendra, soit un ordre totalitaire terrible émergera.
Le Roi et vite, voilà la seule solution ! Sachons que le Roi, véritable père des peuples français, élu de Dieu par la naissance — et confirmé par le Sacre — est, lui, un véritable protecteur, qui veut naturellement le bien et le perfectionnement des Français, tant matériellement et socialement que spirituellement.
Le Roi nous protège, et, étant chrétien, il n’exige pas de nous de lui être soumis comme des esclaves — ce que la république triomphante et le mondialisme ambiant exigent de facto, comme en témoignent les mesures pseudo-covidiennes et cet esprit d’infantilisation et de conformisme légalistes —, mais bien obéissants comme des sujets, qui ne seront jamais des objets du pouvoir, mais bien des âmes qu’il faut faire grandir.
Le Roi, vrai protecteur, l’est tout particulièrement dans la tradition française, car, source de justice, il fait régner l’ordre, avec la plus grande charité possible grâce à son plus grand titre, celui de « Très Chrétien ».
Cela ne le rend pas parfait, comme jamais un père naturel n’est parfait sur cette terre, puisque tout homme est pécheur, mais du moins il imite le Père du Ciel, et il est béni du Père du Ciel, imitant son fils Jésus-Christ. Il se corrige, se confesse, s’agenouille devant Dieu, reconnaît ses erreurs (comme ne savent pas le faire du tout nos menteurs professionnels de politiciens de la République), le roi encore privilégie le long terme sur le court terme, et protège véritablement les faibles, comme en témoigne chaque année Louis XX à la Marche pour la Vie.
Alors il n’y pas photo, travaillons à la restauration, et vite, et fort !
Rémi Martin
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !