Le roi, chef de guerre, par Antoine Michel
L’histoire en témoigne à loisir, le roi de France, sacré, est aussi un chef de guerre qui sait faire respecter la justice au sein de son royaume, mais qui sait aussi la faire respecter par la force s’il le faut, que ce soit contre les grands féodaux ou contre l’étranger, ou autres.
Clovis conquiert le royaume, protégeant les catholiques contre les ariens, avec la bénédiction des évêques, reprenant le flambeau d’une légitimité romaine mourante, à la suite de son grand-père Mérovée protégeant les Gaules contre la poussée des Huns.
Pépin le Bref et Charlemagne, Eudes, Hugues Capet, Louis VII, Philippe Auguste, Louis VIII, et évidemment saint Louis, le nombre de rois qui ont combattu à la tête des armées est important, et ceux qui ne l’ont pas faits minoritaires. La chevalerie n’était pas en reste, même dans les malheurs avec Jean II, François Ier, mais aussi Charles VII, Louis XII, et tous les Bourbons, à commencer par Henri IV.
Bref, nos rois, et c’est un fait, n’avaient pas de problèmes à faire la guerre, quand il le fallait – voire pour cela le beau testament de Saint Louis – et ne voyait pas de problème à être non seulement chevalier mais aussi chef de guerre.
C’était comme le complément de la sacralité et de l’autorité du roi : l’épée renforçait une légitimité de naissance, et une légitimité donnée par le sacre, par l’exercice efficace de la justice.
La formation militaire ne fut d’ailleurs jamais négligée pour nos rois, car on sait combien elle endurcit, aguerrit et apprend le bon sens et la valeur de la vie humaine, ainsi que l’esprit de combat et de sacrifice : le combat et la guerre ont indéniablement l’effet bénéfique « d’obliger » à la vertu naturelle, puisque sans elle on peut vite mourir.
Nos rois n’étaient pas des pleutres, et ils combattaient très régulièrement en première ligne – Tolkien n’invente rien, et la réalité est meilleure que la fiction.
Le roi, quand cela était nécessaire, prenait la tête de ses partisans dans son royaume contre les fauteurs de troubles, les ambitieux du moments, les traîtres ou des malfaisants.
Alors disons-le : il serait normal que le Roi régnant combatte contre la République à la tête de ses partisans, si cela était militairement réaliste.
En tout cas il serait normal et désirable que le roi fasse tout son possible pour constituer un réseau dont il serait le chef, qu’il organiserait et qu’il développerait. Cela ne va pas ni contre le bien commun – au contraire – ni contre l’unité du royaume qu’il incarne.
Il faut faire tout en grande prudence, certes, mais devenir chef, si ce n’est de guerre du moins de ses troupes fidèles, comme des carlistes en Espagne en un autre temps (mais toute chose égale par ailleurs, car en Espagne le facteur régional jouait bien plus que chez nous), semble une étape nécessaire pour réussir une restauration, et une étape dont la préparation peut déjà commencer aujourd’hui.
Disons plus : le jour où les circonstances préparées par la Providence, si elle le veut, permettraient potentiellement un restauration, seule une organisation solide et soudée autour du roi pourrait la saisir, car ne nous illusionnons pas ; le bon Dieu nous donnera les circonstances si nous les méritons, mais il nous demandera de faire des sacrifices et des efforts et, concrètement, de reprendre le trône par la force s’il le faut, et en toute fermeté !
C’est un peu comme si les chevaliers d’antan faisant la Reconquista renonçaient à se battre et attendaient que Dieu agisse…s’ils avaient fait cela l’Europe sera peut-être déjà complétement musulmane depuis longtemps…
Que le Roi appelle ses fidèles, nous saurons répondre ! Le travail sera de longue haleine, il faut bien commencer à travailler.
Hauts les cœurs !
Antoine Michel
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !