À l’attaque !, par Antoine Michel
« Il est des cas où la simple défensive est une défaite, et où l’offensive est une condition essentielle du triomphe. Une armée qui se contenterait de résister perdrait la moitié de ses forces. Ses ressources vives qui dans une attaque vigoureuse se trouveraient en quelque sorte décuplées par les excitations, s’énervent et s’affaiblissent sous les coups répétés de petits assauts. Cette tactique convient dans la lutte contre les passions. Elles ne capitulent que devant des habitudes agressives qui donnent de perpétuels démentis à leurs exigences » (Ferdinand-Antonin Vuillermet, Soyez des hommes. À la conquête de la virilité, 1909, p. 62-63).
Cette tactique est aussi nécessaire dans le combat pour la restauration : comme le signifie bien ce mot, restauration, il s’agit de restaurer, donc de construire, de bâtir, ce qui suppose bien une dynamique active et entreprenante. Il s’agit aussi de prendre conscience que la place est aujourd’hui occupée par les modernistes et les mondialistes de toute espèce : nous devons certes agir avec discrétion et prudence, car ils sont très puissants, mais nous ne devons pas sombrer dans un légalisme lénifiant ou dans l’apathie qui mène nécessairement à la mort.
Les institutions nous empêcheraient, si on les écoutait, si on s’y conformait, de restaurer nos familles, nos paroisses, notre royaume… : dans tous ces cas-là, il faut ignorer l’obstacle et ne pas avoir froid aux yeux — sans provocation inutile, sans témérité, mais avec audace et force. Les lois positives empêchant la pleine restauration ne sont pas des lois légitimes, il faut donc les ignorer. « Comme nous l’apprend Antigone, les lois contre-nature ne sont pas des lois, ce sont des caprices de tyrans », aime répéter l’historien du droit Philippe Pichot-Bravard.
Évidemment, in fine, l’institution républicaine, révolutionnaire par essence, veut notre anéantissement. Sachons-le et préparons-nous : cela signifie aussi qu’il faudra savoir attaquer le moment venu, pour accéder au triomphe si Dieu le veut. En attendant, multiplions nos rangs, trempons nos caractères, travaillons à devenir plus forts et soyons courageux en tout. Apprenons à nous fortifier en prenant de petites décisions contre nos propres habitudes veules et pusillanimes, qui seront le jour venu nos plus grands ennemis pour abattre l’Ennemi
Antoine Michel
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !