Un regard chrétien sur le conflit israélo-palestinien, par Nicolas Lesloups
Chers amis,
Il est compliqué d’avoir une parole mesurée en ce moment. Bien entendu, l’attaque terroriste qui a frappé le peuple israélien (mais pas que, puisque des ressortissants européens ont aussi été fauchés par ces barbares du Hamas) est d’une abomination sans nom. Le Hamas, le Hezbollah, et tous les pays de la ligue arabe qui ont aidé le Hamas à perpétrer ce massacre de civils doivent être considérés comme des pays conciliants vis-à-vis du terrorisme. Quand je vois dans certaines rues de France des personnes brandissant le drapeau palestinien et célébrant l’attaque, je me dis que l’ennemi est déjà entre nos murs.
La réponse de Tsahal est compréhensible, je ne peux cependant oublier qu’en Palestine tout comme en Israël, il y a des chrétiens qui se retrouvent pris entre les deux, qui ne font preuve d’aucune violence ni contre les uns ni contre les autres et dont la seule présence dérange pourtant les uns et les autres.
Dans un contexte où l’on doit choisir scrupuleusement nos mots, et où finalement le moindre petit pas sur le côté de la route du politiquement correct nous vaudrait une condamnation presque éternelle, j’aimerais apporter une vision un peu nuancée. J’apporte un soutien inconditionnel aux victimes civiles israéliennes, mais aussi à celles, palestiniennes, de la réponse israélienne. Je reste catholique avant tout, et je ne peux en aucun cas me dire pro-Israéliens ou pro-Palestiniens car les deux souhaitent la mort des chrétiens en Terre Sainte (ou du moins leur départ). D’un côté se trouvent des musulmans qui martyrisent sans états d’âme des femmes, des enfants et des vieillards ; de l’autre un gouvernement juif radical dont la politique anti-chrétienne et le soutien militaire à l’Azerbaïdjan contre l’Arménie sont aussi à rappeler.
Ainsi donc, en tant que catholique et Français, je souhaite rapidement un retour à la Paix, mais en aucun cas je ne prendrai le parti de l’un ou de l’autre camp. Je m’associe ainsi à la déclaration du Patriarcat Latin de Jérusalem, qui appelle à la désescalade et à œuvrer pour une paix durable. Jérusalem et la Terre Sainte constituent un lieu cher aux catholiques et voir cette région transformée en un lieu de violence, de haine et de terreur ne peut que nous arracher le cœur !
Je note cependant que l’attaque contre le peuple israélien fait plus de bruit que le génocide en cours en Arménie (chacun trouvera les explications qu’il voudra dans ce deux poids-deux mesures émotionnel).
Partout dans le monde, la Paix n’a jamais été aussi éloignée qu’en ce moment du quotidien des hommes. Il faut donc prier, prier pour les victimes, d’où quelles soient, et prier surtout pour que règne ici et ailleurs le Sacré-Cœur de Jésus, le prince de la Paix, qui a Lui-même foulé le sol de cette terre ensanglantée du Moyen-Orient.
Nicolas Lesloups