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Évocation de la Duchesse d’Angoulême au Jubilé de la Vendée, par le R. P. Jean-Paul Argouarc’h

Journée de fidélité et d’espérance
Pour les 200 ans de la chapelle Notre-Dame de Vendée
Mont des Alouettes – Les Herbiers
Samedi 2 septembre 2023

Pour Marie-Thérèse Charlotte de France,
Duchesse d’Angoulême,
Madame Royale
(1778-1851)

Incarcérée à l’âge de quatorze ans, Madame Royale fut libérée le jour de ses 17 ans, en échange de prisonniers politiques détenus par l’Autriche. Elle était alors la seule survivante de la famille royale, massacrée par les révolutionnaires. À son retour d’exil en Autriche, elle gravit la colline où nous nous trouvons aujourd’hui. C’était le 18 septembre 1823, il y a deux cents ans.

Marie-Thérèse monta à cheval sur le Mont des Alouettes, où l’attendaient 15 000 anciens combattants des guerres de Vendée, dont le Général Sapinaud, et ordonna la construction de cette chapelle : Notre-Dame de Vendée. J’ai eu l’honneur de célébrer la Sainte Messe ici, devant des centaines de scouts et de Vendéens.

Grâce à la Princesse Marie-Thérèse, cette chapelle est demeurée un mémorial et un reliquaire, comme un cri qui évoque le souvenir de la Vendée Martyre… Une chapelle expiatoire. « Un cri comme celui du Christ au Golgotha ».

La princesse a voulu rappeler que la Vendée a offert ses enfants innocents, parfois des familles entières, pour Dieu et le Roi. La Vendée a offert ses prêtres, ses religieux et ses religieuses, ses hobereaux. En brandissant la Croix et le Rosaire, elle a fait face à la Révolution et aux colonnes infernales ! Tout le corps mystique de la Vendée fut sanctifié par sa Passion, comme le Christ à l’agonie. Le Christ est parti à l’agonie en chantant ; la Vendée est partie à l’agonie en chantant le Vexilla Regis et les chants du Père de Montfort !

En venant ici, la Princesse Marie-Thérèse a voulu voir les stigmates des massacres et encourager les rescapés, elle a voulu rendre l’Espérance aux survivants et sécher les larmes des anciens combattants.

Plaçons-nous dans ses pas ! À notre tour aujourd’hui de travailler à ce que la chapelle qu’elle a fait construire en 1823 soit transfigurée par les béatifications et les canonisations des Saints et des Martyrs de la Vendée, que le mont des Alouettes soit un nouveau Thabor.

Comme le disait ma mère, Madame Suzanne Guesdon Argouarc’h : « Mes Frères, peuple de géants, le Christ reviendra pour nous sauver. »

À Marie-Thérèse Charlotte, nous voulons dire notre reconnaissance en lui remettant ces fleurs ! Et notre bonheur d’être ensemble autour de son héritier, le prince Louis de Bourbon !

R. P. Jean-Paul Argouarc’h
Prêtre de la Sainte-Croix de Riaumont


Plus d’informations sur le site officiel de l’évènement : https://www.jubiledelavendee.fr

Une réflexion sur “Évocation de la Duchesse d’Angoulême au Jubilé de la Vendée, par le R. P. Jean-Paul Argouarc’h

  • Marie Odile

    J’ai un ancêtre de ma mère, Louis poirier, dans sa demande de pension en 1825, écrivait qu’avec l’armée de la Rochejaquelein , ils ont chassé les républicains qui voulaient s’en prendre aux cloches de l’église des Herbiers. “Deux périrent sous nos coups”.
    Malheureusement, son père, René, n’est jamais revenu du combat, en décembre 1793, son corps n’a jamais été retrouvé.
    Un ancêtre de mon père, Jacques Chauvigné à Chanzeaux a été arrêté à son domicile, porté disparu, sa femme et ses enfants ne l’on jamais revu. Mais son fils Jean Pierre, blessé au combat, a survécu.
    J’ai aussi un François Pellerin emprisonné à Saumur mort entre 1793 et 1803, je ne retrouve pas l’acte de décès.
    Pierre Robineau, mort à la virée de galerne. Son fils René a survécu.
    Le 24 janvier au soir, la colonne de Crouzat est passé au château de la Sorinière à Chemillé. Ils ont brûlé et pillé le château et la ferme que mes aïeux exploitaient. Ils ont tué toute la famille, le grand père François Rochard, et ses deux belles-filles et leurs 5 enfants. Un sixième enfant, laissé pour mort dans ce tas de cadavres, a survécu avec une oreille coupée, et autres blessures, et je suis la 4e génération de ce petit rescapé.
    Trois autres petits enfants de François Rochard, (enfants de sa fille) ont péris à la prison du calvaire.
    Voilà, j’ai un dossier très chargé en ce qui concerne les guerres de Vendée !
    Ma mère a aussi une ancêtre décédée en 1796, le même jour que sa soeur et son neveu à Jallais. Cette semaine là, beaucoup de jeunes gens dans les décès, que s’est-il passé ? Mystère.
    Je les prie tous les jours. Que la Vendée retrouve la foi de ses aïeux !

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