Chretienté/christianophobieHistoireVie des royalistes

Une icône pour la béatification des martyrs de la famille royale

IcôneTout commence au début des années 2010, lorsque le Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur décide de promouvoir la réouverture de la cause en béatification des membres de la famille royale mis à mort pendant la Révolution, c’est-à-dire les Rois Louis XVI et Louis XVII, la Reine Marie-Antoinette et Madame Élisabeth, sœur du Roi.

Comme l’explique le religieux, c’est principalement en haine de la foi, en haine de l’Église et en haine des desseins de Dieu sur la France que la famille de France fut séquestrée, torturée et exécutée. Le pape Pie VI l’affirmait déjà dans son discours prononcé au Consistoire secret le 11 juin 1793.

À la lumière de ces faits, il est légitime de les invoquer pour obtenir des grâces par leur intercession. Ces grâces, une fois obtenues, seront de nouvelles preuves de leur sainteté et représenteront donc un pas de plus vers leur béatification. Dans ce but, l’ermite de Saint-Augustin a l’idée de diffuser une image destinée à servir de support à ces prières et supplications : « toutefois, ni les portraits de cour réalisés de leur vivant, ni les représentations plus ou moins romantiques postérieures à la révolution ne conviennent à une saine démarche religieuse ». La représentation doit être strictement religieuse et spirituelle afin de mettre en valeur leur martyre ! C’est l’art de l’icône qui reçoit les faveurs du futur fondateur de la Confrérie royale, puisqu’il possède toutes les caractéristiques souhaitées et permet de souligner la mort in odium fidei des membres de la famille royale, comme ce fut le cas avec les icônes réalisées pour la bienheureuse famille impériale de Russie, massacrée par les communistes en 1918.

C’est ainsi qu’est réalisée par Olga Platonova[1], à la demande du Frère Maximilien-Marie, la sainte icône des martyrs de la famille royale, dévoilée et bénite le dimanche 5 juin 2016, à l’occasion du pèlerinage jubilaire du Puy-en-Velay.

Le moine analyse l’image sainte : « loin des portraits de cour et des figurations réalistes ou sentimentalo-romantiques, l’icône exprime une réalité spirituelle et montre symboliquement les serviteurs de Dieu dans leur éternité de gloire. En cela, elle tire celui qui la contemple et qui prie devant elle hors des contingences terrestres pour l’amener à un contact spirituel avec les saints. Sur cette icône, Leurs Majestés les Rois Louis XVI, Louis XVII et la Reine Marie-Antoinette sont donc figurés portant les insignes canoniques de leur royauté, et Madame Élisabeth est représentée en princesse de sang royal : leur appartenance à une race royale particulièrement favorisée des dons divins subsiste dans l’éternité, spiritualisée. Chacun d’eux porte à la main une croix, symbole de leur martyre qui les a unis d’une manière spéciale au Christ, Roi des martyrs. En arrière-plan sont peints les lieux de leur chemin de croix : les Tuileries, le donjon du Temple et la Conciergerie, tandis que dans les angles sont évoquées les scènes de leurs morts »[2].

Des reproductions de l’icône, portant au verso une prière pour demander à Dieu des grâces et la glorification de nos martyrs royaux, ont été imprimées afin d’être exposées et répandues. Depuis novembre 2016, elles sont disponibles par l’intermédiaire du Blogue du Mesnil-Marie.

F. V.


[1] Madame Platonova, originaire de Saint-Petersbourg, est iconographe et professeur d’iconographie à la paroisse orthodoxe russe de la Présentation de Marie, à Paris.

[2] Frère Maximilien-Marie, « De la sainte icône des martyrs de la famille royale désormais exposée dans l’oratoire du Mesnil-Marie », Le blogue du Mesnil, 8 juin 2016.

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