Poésies royalistes

Dans la nuit

La nuit était noire
Le temps était froid,
Le soleil devait se lever,
Certains jours parfois ;
 
J’avais marché, je crois,
Déambulé, sans voir
Tous ces gens
Qui n’existaient pas ;
 
Puis la lumière
Etait venue vers moi,
Etait ce le soleil ?
Je ne savais pas.
 
Elle parlait clair,
D’un regard bien droit ;
M’avait-elle entrevue,
Dans le brouillard ?
 
Moi, le pauvre hère,
Qui grelottait sans voix ;
Non, je ne pouvais y croire,
Je n’y croyais pas !
 
Puis, elle était repartie,
Comme un fantôme,
Sans prévenir,
Et sans le moindre bruit ;
 
Alors, comme privé,
De source de vie,
J’étreignais la pénombre
De mes bras engourdis ;
 
Pour espérer,
Serrer tout contre moi,
Cette lumière ;
Que j’avais cru voir ;
 
Une fois.
 
Jean de Baulhoo

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